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12 septembre 2007

Commentaires

Pingouin094

Un matraquage médiatique, mené par la droite et suivi sans aucun recul par les grands organes de presse, a persuadé l'opinion que les régimes spéciaux étaient "indigne" pour reprendre les propos du président de la république. Persuadé que l'opinion est favorable à une réforme des régimes spéciaux, le PS n'ose pas prendre parti, de peur de s'aliéner cette opinion.
Une politique courageuse serait pourtant d'expliquer la réalité des régimes spéciaux, loin du matracage médiatique de la droite. Pour prendre le cas de la SNCF que je connais bien pour y travailler :
1°) Même s'il part à 55 ans, un agent SNCF doit cotiser 37.5 annuités pour bénéficier d'une retraite à taux plein. En pratique, un agent SNCF ne part donc jamais avec une retraite à taux plein. Pour le faire, il devrait avoir été embauché à 17 ans et demi.
2°) En moyenne, un salarié du privé touche à la retraite 84% de son dernier salarie, un salarié SNCF touche seulement 67.5% de ce dernier salaire (source : direction des ressources humaines de la SNCF)
3°) Le salaire d'un agent SNCF est en général inférieur à celui du privé (en moyenne 20%, d'après ce que j'ai pu constater pour moi même et des collègues ayant quitté le privé pour rejoindre la SNCF)
4°) Le chomage fait qu'environs 1/3 des plus de 55 ans issus du secteur privé sont sans activité (retraite, préretraite, chomage dispensé de recherche d'emploi), la situation d'un agent SNCF à ce titre n'est pas si "anormale".
5°) Le régime spécial de la SNCF est équilibré et ne coute pas un centime à l'état et n'est pas payé par "les impôts" des autres salariés. (plus de détail sur le financement de la SNCF sur mon blog)

Je ne dis pas qu'il faut pleurer sur le sort des régimes spéciaux, mais que l'avantage d'une retraite à 55 ans est compensé par de nombreux désavantages, qui grosso modo s'équilibrent et surtout ne pénalisent en rien les autres salariés.

Mais bon, en politique, il est toujours plus facile de suivre le mouvement plutôt que d'essayer d'expliquer une situation complexe, et le PS ne s'engage pas dans cette voie, dommage.

Par ailleurs, on peut aussi rappeler des éléments simples :
Le déficit des retraites, c'est 5 milliards d'euros par an. Les bénéfices du CAC 40, c'est 100 milliards l'année dernière. Le "paquet fiscal" voté cet été, c'est 15 milliards par an. Les exonérations de charges (dont le financement de la retraite) c'est environs 70 milliards.Donc, créer un impôt sur les bénéfices de 5% spécifique aux 40 seules entreprises côtées au CAC 40 (donc ne visant pas les PME/PMI), réduire d'1/3 le paquet fiscal suffirait à résoudre le problème des retraites, ou revenir sur quelques exonérations de charges suffiraient à résoudre le problème.
Bref, le déficit de la caisse de retraite est somme toute très petit, tout à fait gérable. Et comme la gauche antilibérale le dit depuis longtemps, l'argent, il y'en a. Il suffit de le prendre là où il se trouve.
Donc, comme la gauche antilibérale se tue à le dire

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