La tragi-comédie du Mondial n'est pas sans en rappeler d'autres : mise en scène par un chef de l'Etat de sa vie conjugale et déclarations à l’emporte-pièce ; déchirements socialistes à ciel ouvert à Reims ou à Dijon ; chamailleries publiques entre membres du gouvernement ! Tous ces "événements" comportent bien des points communs : mise en cause publique de l'autre d'autant plus violente qu'elle est personnalisée et vise en principe un ami politique, un collègue ou un membre de sa propre équipe ; utilisation des medias comme simple défouloir ; transformation de questions privées en enjeux publics ; prise à témoin de l'opinion ; vocabulaire ordurier pour couronner le tout ! Au-delà de la transformation de la réalité en télé-réalité, il y a surtout dans ces comportements un refus de leurs auteurs d'assumer leurs devoirs à l'égard de ceux qu'ils représentent et, comme si l'on en était revenu à la France d'avant l'Etat, une confusion totale des intérêts publics et privés. Quand ceux qui doivent servir d'exemples n'hésitent pas à se conduire comme les vulgaires protagonistes d'une querelle de voisinage, on peut s'interroger sur l'avenir d'un pays ! Les "élites" économiques avaient certes donné le ton en refusant de faire le rapport entre la situation des Français et leur rémunération délirante. Il y a en quelque sorte une perte de conscience par nos "leaders" économiques, politiques, sportifs etc. de leur rôle et de leur responsabilité. Et la presse, au lieu de les rappeler à leurs devoirs se repaît de cette dérive.
L’affaire « Woerth » dit tout : que le trésorier de l’UMP ait été aussi Ministre du Budget n’avait rien d’illégal. C’était simplement immoral. Que son épouse travaille au service de la première fortune de France relève du même jugement.
Membre de l’équipe de France ou du Gouvernement, de la direction de grands appareils politiques ou de grands groupes privés, les uns et les autres semblent avoir perdu le sens du respect, dû non pas à leur propre personne mais aux fonctions qu’ils occupent et à ceux qu’ils sont appelés à représenter.
Alors, si la morale commune a perdu de sa force, faut-il rétablir des règles et des sanctions : exiger la transparence totale sur les rémunérations en particulier, multiplier les instances de déontologie y compris pour les medias et attendre de ceux qui représentent la Nation une attitude et une rigueur sans faille.
A cet égard, une commission d'enquête sur les raisons qui ont pu conduire la Fédération française à couvrir les agissements de l’entraîneur de l’Equipe de France pendant si longtemps mériterait d’être constituée puisqu’au fond, c’est l’argent public qui a été engagé, y compris dans les rémunérations et les primes versées aux uns et aux autres. Mais il faut évidement aller plus loin. Le simple rappel à la vertu est certes utile pour ceux qui sont encore capables de l’entendre mais de ce fait bien insuffisant. Aussi, vais-je déposer dès cette semaine une proposition de loi purement déclarative qui tiendra en deux points dont le simple énoncé devrait tourner à la confusion de celles et ceux qui sont visés :
« Quiconque exerce une responsabilité publique directe ou par délégation ; quiconque est appelé à représenter la France à l’occasion de grandes manifestations, notamment sportives, est tenu d’agir et de s’exprimer de manière à ne pas nuire à la dignité de sa fonction ou de ceux qu’il représente. A défaut, tout citoyen français est qualifié pour saisir la justice afin d’obtenir réparation du préjudice causé à l’image de nos Institutions ou de la Nation. »
En réponse à Palmier 81:
En accord total avec la première partie de votre comm. cependant il peut y avoir rupture: ce n'est pas parce que les abus aux frais du contribuable et aux dépens de la morale ont existé qu'il faut agir à l'identique! D'autant qu'il y a aujourd'hui de grandes différences: tout ou presque se sait , se dit et nous sommes en période de crise ce qui accentue l'indécence de certains comportements.
Je ne partage pas votre point de vue suivant: par respect pour nos anciens qui ont lutté pour obtenir le droit de vote je pense qu'il faut faire l'effort de se déplacer quitte à voter blanc. Je ne partage pas non plus votre amertume à l'égard des élu(e)s,il en existe qui sont sincèrement engagés au service de l'Etat et du bien commun avec la volonté d'assainir la vie politique.
Rédigé par : clio17 | 30 juin 2010 à 12:51
il y a quelques mois je t avais conseille de voir ou de revoir le film d Henri Verneuil le president il est en ce moment tres actuel pour un film de 50 ans
en revenant au pouvoir en 2012 vous aurez beaucoup de travail sans se prendre pour Hercule il faudra bien nettoyer les ecuries de France, le peuple le souhaite et il sera avec vous pour peu que vous vous decidiez a le faire
girard
Rédigé par : ,GIRARD | 29 juin 2010 à 21:33
oui mais les scandales politiques se succèdent depuis que De Gaulle est hors circuit : les diamants de Bocassa, la double vie de Mitterand au frais du contribuable et la discrétion des médias sur cette imposture digne des favorites de LouisXIV etc.. etc.. Rien de nouveau sous le soleil hélas et les allées du pouvoir sont accueillantes aux aigrefins. La mémoire doit être honnête et non pas sélective. Ne plus aller voter est le seul pouvoir qui reste aux gens écoeurés de la base. Voter pour amener des ambitieux avides sous les ors de la République que le contribuable n'en peut plus de payer...non merci
Rédigé par : Palmier 81 | 21 juin 2010 à 16:57