Le vrai sujet de la présidentielle n’est-il pas de rendre à "notre beau et vieux pays " son envie d'exister ?
La politique a perdu son prestige : elle était pourtant consubstantielle à notre République. Après avoir durant des décennies, ignoré l’économie, elle s’y est désormais ralliée au point de se confondre avec elle. Qui nous parle de ce qui nous relie les uns aux autres ? Avec les symboles s’est envolée la volonté. On ne change les choses qu’au nom d'une idée... pas d’une statistique ! Et il est encore plus difficile de tomber amoureux d'un taux d'endettement que d'un taux de croissance.
Non qu’il faille refuser de voir la réalité en face : rien ne sera possible sans remettre de l’ordre dans nos comptes et l’influence est liée à la puissance économique. Mais celle-ci doit s’accompagner d'un projet : rendre à notre pays, comme à chacun de nos concitoyens, la maîtrise de son destin ! Retrouver les affres (mais aussi l’inappréciable liberté) du choix ! Aussi le bon candidat sera-t-il celui qui proposera de sortir de l’impossible posture du bon élève pour interpeller Chine et Etats-Unis sur leur responsabilité dans la crise qui se prolonge : c’est en laissant à l’euro seul (et aux Etats de la zone) toute la charge des ajustements que nous le mettons en péril ! Qui ne voit que les peuples ne pourront supporter longtemps l’austérité qui leur est promise¹. La baisse de l’Euro est une exigence vitale, économiquement et politiquement ! Mais là ne s’arrête pas le retour de la politique : le bon candidat sera celui qui s’adressera à notre jeunesse dont le potentiel n’a jamais été aussi grand mais qui se heurte à un égoïsme tout aussi croissant ! Dire au pays la vérité sur l’état de ses comptes pour créer la condition d'un sursaut, dire notre confiance à la jeunesse (par des mesures concrètes, j’y reviendrai), dire une volonté pour l’Europe, tel devrait être un vrai projet présidentiel, c’est à dire inspiré par le souci de rendre à notre Nation l’envie d'exister !
1. À cet égard, le PS devrait se désolidariser de la ligne suivie à l’égard de la Grèce. Non qu’il faille refuser tout effort de la part de celle-ci, mais il est impossible de continuer à l’accabler avec des charges d’intérêt qui représentent la moitié de son déficit !
"La baisse de l’Euro est une exigence vitale, économiquement et politiquement !"
Soit mais quid si nous ne parvenons pas à en convaincre les allemands?
A l'évidence, la priorité doit être de reconquérir des marges de manoeuvre afin de pouvoir mener après la présidentielle une politique économique alternative à celle qui a été menée depuis 30 ans. Car si c'est pour faire comme Zapatero et Papandréou, ce n'est vraiment pas la peine de remporter la présidentielle.
Par ailleurs, il faut absolument refuser l'idée d'un dette à l'échelle européenne. Les municipalités sont endettées, les départements sont endettés, les régions sont endettées, les Etats sont endettés. STOP.
Rédigé par : chatel | 09 août 2011 à 10:40
Les Français dans leur ensemble se moquent bien de ce que les politiques peuvent leur servir , ce n'est après tout que du réchauffé , on a le privilège en prenant de l'age d'avoir tout entendu et le contraire de tout.
En 1981 Mauroy avait dit qu'il fallait travailler moins individuellement et plus collectivement voilà trente ans que l'on fait le contraire: première victime la jeunesse, il ne suffira pas de lui dire notre confiance , les discours ne servent plus à rien quand la confiance fait défaut .Les colporteurs de l'euro nous ont promis le pays oû coule le lait et le miel: on voit le résultat.
Dire une volonté pour l'Europe? mais l'Europe sociale et politique n'existe pas! seule existe la facette financière c'est bien pour cette raison que l'Europe est devenu et deviendra un repoussoir pour beaucoup de pays .
Est il possible d'avoir encore un projet présidentiel? nous sommes liés à la patte par l'Europe !
Rédigé par : ,,girard | 28 juin 2011 à 21:50