L’élection d’un Président de Gauche à la tête du Sénat constitue un événement politique majeur.
Pour l’instant cependant, plus symbolique que politique. Cette alternance au sein de la Haute Assemblée ne prendra tout son sens que si elle est l’occasion d’un changement en profondeur de nos pratiques institutionnelles. Qu’en sera-t-il réellement ? La première réponse viendra de la façon dont va être constituée l’armature de la nouvelle majorité. Donnera-t-on la priorité aux apparatchiks, aux chefs de clan, ou à ceux qui ne se sont jamais véritablement intéressés au Parlement ? Ou au contraire misera-t-on sur l’expérience, la capacité de travail et la compétence ? La réponse dans les prochains jours.
De la même manière, le choix de nouveaux responsables sera-t-il transparent, associé à une vraie délibération démocratique ou traduira-t-il le poids des courants ? Là encore il faudra être attentif à la manière dont ces questions vont être gérées. Parce que la « manière » en dira beaucoup sur la capacité qu’aura un Sénat de Gauche ensuite à être le fer de lance d’une véritable rénovation politique et morale : réglementation stricte des conflits d’intérêt ; lutte accentuée contre toute les formes de lobbying ; publicité complète des budgets ; transparence des dotations, en particulier la réserve parlementaire ; droit renforcé accordé à l’opposition pour permettre un véritable échange ; esprit d’indépendance à l’égard de l’exécutif qui ne devra pas se manifester uniquement dans l'opposition mais aussi une fois l’alternance complète réalisée.
On le voit, la tâche sera rude et importante. Elle est pourtant décisive. Soit le Parti socialiste se conduira comme le simple bénéficiaire d’une alternance sans doute historique mais limitée à cette seule dimension. Soit il montrera qu’à travers son approche renouvelée du fonctionnement du Sénat, il prépare une nouvelle réforme des institutions correspondant aux attentes citoyennes et démocratiques que la pratique Sarkozienne n’a fait qu’exacerber !
J'ai appris que le sénat était passé à gauche à Puget Théniers en regardant la statue de Maillol dédiée à Blanqui"l'action enchainée"la vrai car au jardin des tuileries à Paris vous n'avez qu'une copie et j'ai bien aimé ces quelques mots de Pottier sur Blanqui:
"contre une classe sans entrailles
luttant pour le peuple sans pain
il eut vivant quatre murailles
mort,quatre planches de sapin"
Les liens vont ils se rompre pour passer à l'action? avé sénateur!
girard
Rédigé par : girard rene | 06 octobre 2011 à 21:39