Au delà des débats de surface, le temps est venu de s'interroger sur l'orientation qu'il faut prendre pour les années qui viennent. Celles-ci appellent de nouveaux choix qu'il serait mortel de différer.
Il ne saurait naturellement être question de revenir sur la priorité donnée au rétablissement de notre dynamisme économique ! La compétitivité de notre industrie reste en effet problématique, qui s'est affaissée au fil de la réévaluation de l'Euro. L'absence de politique économique intégrée à l'échelle de la zone en fournit l'explication la plus pertinente à l'instar de ce que de nombreux économistes nous avaient annoncé. Au point aujourd'hui de mettre en péril la capacité de la Nation entière à se préserver un avenir économique qu'obère un peu plus le poids des déficits et de la dette.
Du coup, il nous appartient de démontrer qu'il n'y pas de contradiction entre le changement promis et le redressement engagé mais comme un enchaînement naturel.
Ce qui appelle à une clarification politique sur deux points-clef :
D'abord dire enfin clairement, passé les élections allemandes ce que nous voulons pour l'Europe : sommes-nous prêts à aller plus loin sur la voie de l'intégration économique et budgétaire pour endiguer les effets délétères d'une monnaie laissée à elle-même ? Ou avons-nous une stratégie de rechange ? Il est urgent sur ce point et de rassurer l'opinion et d'ajuster notre stratégie aux réalités.
Ensuite, compléter notre politique de rigueur budgétaire d'un effort massif en faveur de l'investissement, de l'innovation et de la recherche sauf à se condamner à un chômage massif et durable devenu intolérable à notre société et enclencher les réformes de structures (fiscalité, protection sociale) seules à même, en répartissant mieux l'effort, de le rendre acceptable.
Après un an passé à tester nos partenaires et l'opinion, il est temps d'abattre nos cartes : en pleine crise, la franchise reste la suprême habileté !
D'abord dire enfin clairement, passé les élections allemandes ce que nous voulons pour l'Europe : sommes-nous prêts à aller plus loin sur la voie de l'intégration économique et budgétaire pour endiguer les effets délétères d'une monnaie laissée à elle-même ? Ou avons-nous une stratégie de rechange ?
Entièrement d'accord. C'est là la priorité absolue.
Mais, je crains que cette clarification n'ait pas lieu car le choix a déjà été fait, ainsi que le prouve la non renégociation du traité Merkozy, et assumer ce choix reviendrait à reconnaître que la droite et le PS sont d'accord sur l'essentiel, ce qui est partout le cas en Europe au point que, dans certains pays, notamment en Italie ou en Grèce, la droite et la gauche gouvernent ensemble. Cela va d'ailleurs très certainement être de nouveau le cas en Allemagne.
A terme, le FN -bien davantage que le FDG qui, sur cette question, n'est lui non plus pas très clair- pourrait apparaître -avec le risque que cela représenterait pour la démocratie- comme le seul véritable parti d'opposition à la politique économique menée depuis 30 ans au nom de la construction européenne.
Rédigé par : chatel | 06 octobre 2013 à 16:31
" en pleine crise, la franchise reste la suprême habileté ! "
... désolée de ne pas vraiment vous suivre mais quand la franchise est associée à un souci habileté, fut-elle suprême, il est bien difficile d'y croire, de s'y fier, de lui prêter crédit ! or la confiance justement fait terriblement défaut, et tant que celle-ci ne sera pas restaurée ni mise avant toutes les autres priorités ... car enfin on a attendu un an pour se faire une opinion sur la qualité et les intentions de ceux qui sont aux manettes ; un an rien que pour ça - c'est très, très, vraiment très ... long !!!
Ce n'est que mon humble avis, lequel ne vaut pas grand chose, je le sais et j'espère même me tromper, si, si !
Rédigé par : BELLE Mira | 01 octobre 2013 à 13:15