L'apologue du sage montrant la lune du doigt a tellement servi qu'on hésite à le réutiliser. Mais c'est pourtant bien la référence qui s'impose à considérer tant de gouvernements et de commentateurs qui, alors que Syriza pointe la crise de l'Union, s'obstine à ne s'inquiéter que de sa victoire.
Le succès en Grèce des forces qui s'opposent à une logique punitive et qui veulent voir dans l'Europe autre chose qu'une machine à fabriquer de la défiance et du chômage devrait au contraire réjouir tous les Européens sincères. C'est en effet le rejet que nourrit chez les peuples la politique de l'Union qui devrait inquiéter. Qu'elle soit aujourd'hui contestée, avec une légitimité toute fraîche, par un parti qui ne remet pas en cause l'existence de l'Euro doit au contraire être perçu comme une formidable opportunité, la deuxième après l'occasion perdue qu'a constituée la renonciation de F. Hollande à faire bouger les lignes après son élection de 2012.
C'est du coup la France qui devrait s'appuyer sur l'événement pour retrouver le fil du discours qu'elle tenait en juin d'alors, avant de rentrer dans le rang. La confiance des citoyens est plus importante pour l'Union que celle des spéculateurs et c'est par une relance coordonnée de l'activité économique qu'il sera possible de la retrouver. Accélération du plan Juncker, desserrement du calendrier de désendettement, mise en place d'un plan de convergences à 10 ans des économies de l'Euro, le tout étayé par la consolidation politique de l'euro-groupe et la création d'un Parlement de l'Euro, voilà l'initiative que devrait lancer la France en s'appuyant sur le choc Syriza pour faire enfin bouger les lignes.
Après le 11 janvier, et les déclarations bienvenues sur une France rassemblée, aspirant à se retrouver et à avancer, le moment est venu de donner de cette vision une traduction politique forte à l'échelle européenne. Le faire relève autant de l'intérêt national que de l'engagement pro-européen. Notre Pays n'en peut plus d'une politique économique qui sacrifie ses territoires les plus fragiles, ses emplois, sa petite industrie : et elle à raison.
L'occasion est trop belle de montrer que l'on peut être républicain, dans la pleine acception du terme, et européen.
Ne laissons pas le nouveau gouvernement grec s'isoler dans des revendications particulières ou se retrouver contraint de trahir ses engagements : faisons au contraire de son irruption l'outil d'un changement global de la gouvernance de l'Euro.
Comment peut on se réjouir de la victoire de Syriza et en même temps avoir chez soi un ministre des finances qui fait des cadeaux aux riches?.
Rien de plus facile la tête de Janus est là une fois de plus le Français est pris pour un débile profond.
Plusieurs options sont possibles pour la Grèce :faire diminuer sa dette en faisant la manche vers les autres pays d'Europe-se déclarer en faillit et sortir de l'euro-faire payer les très riche grecs, les armateurs , l'église grecque qui ne sont pas habituer à payer .
Ceux qui sont allés en Grèce savent que pour échapper aux taxes foncières il suffit de ne pas terminer sa maison, qu'il n'y a pas de cadastre en Grèce de sorte que les problèmes ne viennent pas tous du vilain étranger.
On va voir la suite , mais ce n'est pas aux pauvres d'Europe de payer si les Grecs ne parviennent pas à faire payer ceux qui ont les moyens de le faire.
girard
Rédigé par : girard | 28 janvier 2015 à 19:57