Déchéance, loi travail, etc, toutes ces questions nous éloignent de la seule qui devrait intéresser le politique : qui détient le pouvoir aujourd'hui ? Certainement pas le petit patron du coin, ni même le MEDEF ! Le pouvoir est aux mains des banques. François Morin a su montrer qu'à peine une quinzaine d’entre elles détenait sur le monde un pouvoir exorbitant. La façon dont la crise de 2008 a été réglée en témoigne puisque ces "mastodontes" ont su, avec l'appui des gouvernements, transférer sans coup férir la charge de la dette toxique, que leur impéritie avait fait gonfler, aux États et aux contribuables.
Ramener le débat à une sorte de luttes des classes nationales n'a de ce point de vue aucun sens. Et la thématique de la rébellion ne peut être qu'une régression..... Ce qui importe, c’est au contraire de mobiliser les forces qui nous permettront de contenir, puis de faire reculer ce pouvoir. Ambition qui bouscule notre clivage droite/gauche puisqu'elle a pour effet d'opposer ceux qui sont prêts à se résigner à cette situation (et il y a en a dans tous les camps) et ceux qui n'y trouvent pas ou plus leur compte. Cette ambition n'est pas plus exclusive d'une recherche de consensus que de l'émergence de nouveaux clivages.
Consensus parce qu'il ne s'agit, en effet, de rien d'autre que de rassembler les Français autour d'un même projet. Parce que nous sommes confrontés à un problème mondial, c'est en effet seulement à l'échelle de l'Etat que nous pourrons agir. Et c'est la France tout entière qui doit peser pour substituer progressivement au pouvoir des banques celui des peuples selon le bon vieux principe démocratique. Ce qui signifie, à l'extérieur, de faire obstacle, au sein de l'Union européenne, à la poursuite du processus de libéralisation, mais aussi de priver les institutions financières de leur principal outil de spéculation en agissant pour une réforme du système monétaire international fondé sur des changes stables. Ce qui signifie, à l'intérieur, de donner la priorité au renouveau de notre industrie et à l'innovation. On voit quels pourraient être alors, sur un tel programme, les points de convergence...
Et ceux sur lesquels de nouveaux clivages pourraient s'établir : une partie de la droite et de la gauche pourraient ainsi parfaitement se retrouver autour d'une politique visant à consolider nos entreprises, non en se donnant pour priorité la baisse des « charges » et la réduction des protections sociales, mais en les aidant à Investir, à se moderniser, à rattraper leur retard dans le numérique, à mettre en œuvre la transition énergétique, le tout facilité par un indispensable transfert des cotisations sociales sur la TVA. Les deux bords se sépareraient sans doute sur la manière d'associer la justice sociale à cette politique ; en effet, il ne saurait être question de réduire les protections quand la conjoncture reste mauvaise ; les moyens de l'Etat ne doivent pas être diminués, mais redéployés et surtout réformés en tenant compte du savoir faire de ses personnels et des besoins des usagers. Enfin un nouveau clivage surgirait sans doute entre les partisans d'une redéfinition de notre place dans l'Union et ceux d'une adaptation contrainte.
L'enjeu : permettre à la France de mener la politique de sa démographie en injectant dans l'économie les ressources d'épargne dont elle dispose, sans se soucier plus que cela des standards européens de déficit et d'endettement ! Présentée ainsi, l'opposition brandie encore une fois par le Premier ministre à l'Assemblée retrouverait tout son sens : si gauche de gouvernement veut dire "impuissance" (curieux paradoxe), pas étonnant que prospère la fronde. Et l'on ne pourra alors s'opposer au retour des vieilles manies contestataires qu'en redéfinissant, autour des enjeux que je viens de rappeler, ce qu'est "l'exercice du pouvoir" ! Le pur exercice de communication auquel nous assistons aujourd'hui ne peut être confondue avec la belle mission de "gouverner". Entre l'impuissance et la protestation, la Gauche doit se réinventer un centre qui se sert du pouvoir pour transformer la société, pas pour en parler...
Nous vivons de bien curieux jours,un gouvernement se prétendant socialiste à réussit à faire descendre beaucoup de gens dans la rue , à se mettre en grève.
La violence commence quand un président permet d'utiliser l'article 49-3-en 2006 il pensait que c'était ,un brutalité, un déni de justice,il se montre très ferme et volontaire contre son électorat .
Le 49-3 est légal mais non légitime ,cette loi ne sera jamais accepté elle est imposé par la force.
Alors quoi de plus naturel que de vouloir y opposer une force plus grande: qui sème le vent récolte la tempête .
Par son entêtement genre adjudant de caserne le premier ministre tiendra peut être bon, mais moralement il a déjà perdu, c'est contre le monde du travail que cette loi est dirigée, parmi les manifestants que d'électeurs de François Hollande en 2012!;je le dis sans ironie , des défilés de cocus dont je suis à qui ils manquent les cornes!
Le ressentiment ronge longtemps , les travailleurs n'oublieront pas si le duo Hollande Valls gagne aujourd'hui il perdra, il a déjà perdu demain.
Il ne fallait pas le faire : pas vous et pas ça!
girard
Rédigé par : girard | 26 mai 2016 à 20:13
Comme on peut le constater le duo gouvernant trouve la force, la détermination
pour contrer son propre électorat;on peut regretter qu'il en est mis beaucoup moins contre la finance.
Le premier ministre se comporte comme un adjudant dans une caserne,le président le couvre.
Pourtant à y regarder de près, dans ce conflit, il n'y aura que des perdants.ce duo peut l'emporter par sa détermination il a déjà perdu moralement.
Sur l'usage du 49-3 moi président n'avez pas de mots assez durs il y a 10 ans:au pouvoir il en fait usage c'est légal mais ce n'est pas loyal.
Cette loi passera peut être elle sera légale mais pas légitime, ce sera une loi scélérate .
L'hôte de Matignon semble préférer le son du canon à celui du violon.
Que seront ces "puissants avec les faibles et faibles avec les puissants"dans un an, profiter mes bons ça ne durera pas!
girard
Rédigé par : girard | 26 mai 2016 à 17:03
J'entends bien, qu'il est grand le pouvoir des banques, mais il y a dans notre pays un tabou-honorer ses dettes-.
Je pense que si les banques ont un très grands pouvoir il y a un paradoxe ,nous pouvons nous servir de notre endettement abyssal en disant aux banques d'aller se faire voir(je ne dis pas chez les Grecs)on peut dire autrement : nous ne vous rembourserons pas, ni demain ni jamais, et n'aller pas objecter des raisons morales , les banques elles n'en ont pas .
Pas un homme politique n'a jamais tenu ce langage .
On peut se poser la question : quel serait la suite des évènements?
Si l'on considère que avec cette dette on a perdu notre liberté , il faut tout faire je dis bien tout pour la retrouver.
Tout le reste n'est que vaines parlottes .
girard
Rédigé par : girard | 24 mai 2016 à 21:13