L’autre soir au bureau national, j’ai une fois de plus exprimé plus que des réserves : mon opposition au processus proposé par la direction du parti.
Je ne l’ai pas fait par habitude ou par réflexe. Je n’éprouve pas de plaisir particulier à contester les orientations prises. Mais celles-ci me paraissent de jour en jour plus confuses, manquant de profondeur, en un mot sans rapport avec l’enjeu.
Consciemment ou non, la direction du parti sous-estime l’ampleur du malaise qui démotive nos adhérents et désespère nos électeurs. Elle sous-estime aussi la nouvelle donne politique lorsque par exemple elle choisit de concentrer ses critiques sur la manière qu’à Sarkozy de gouverner alors que celle-ci n’est que la conséquence, sans doute exagérée, du quinquennat qui fait du chef de l’Etat inexorablement un super Premier ministre.
Privé de la légitimité nouvelle que lui aurait donnée la consultation des militants, le processus dit de « rénovation » adopté mardi ne peut convaincre.
Comment croire que l’on puisse en trois mois trancher des questions avec lesquelles notre Parti s’embrouille malheureusement depuis plus de dix ans ? On voit bien qu’il ne pourra s’agir que d’un débat bâclé, destiné à gagner du temps jusqu’à la « divine surprise » espérée des municipales. Les plus optimistes y verront néanmoins l’amorce d’une réflexion qu'il sera possible de poursuivre au lendemain d’un congrès dont la date reste aussi incertaine que l’enjeu. Comment ne pas voir pourtant derrière les habiletés et les prudences se mettre en place les mêmes schémas que ceux qui ont conduit à notre double défaite d’aujourd’hui ? Comment ne pas voir que la plupart de nos dirigeants continuent de penser que celle-ci est la conséquence d’un mauvais choix, celui du candidat, plutôt que l’aboutissement d’un processus d’affaiblissement politique intellectuel et moral ?
Dès lors à suivre ce raisonnement, pour chacun d’eux le seul enjeu ne sera pas de réformer, moderniser, changer le projet du Parti socialiste comme son organisation mais d’attendre le moment opportun pour en prendre le contrôle. Il suffira alors une fois de plus de profiter des fautes de l’adversaire.
Bref à l’orée de ses vacances et de cette séquence quinquennale, on nous prépare au Parti socialiste bien tranquillement « une nouvelle élection imperdable » !
Une raison de plus de ne pas s’y résigner !
Bonjour,
Je tiens d'abord a vous remercier pour nous permettre de nous exprimer et d'expliquer les actions que vous menez.
Je fais partie d'une génération qui n'a connu que la droite au pouvoir (j'ai 17ans je n'avais que 5ans quand Chirac a été elu en 1995). La candidature de ségolène Royal a été pour moi porteuse d'espoir: enfin les choses pouvaient changer...malheuresement ça ne c'est pas passer comme je le souhaitais Nicolas Sarkozy a gagné est j'avoue que ce jour là j'ai pleuré comme beaucoup de Francais; un mélange de tristesse, de desespoir sur le coup et aprés de honte (j'ai eu honte d'etre Française) et aprés de colère...
Cette colère est encore présente aujourd'hui quand je vois l'immobilisme qui nous a fait perdre s'installer a nouveau.
Je pense sincerement que la gauche et la France a besoin de vous et de beaucoup d'autres pour nous amener enfin à la victoire en 2012 ce qui ne se fera pas sans comme vous le dite un vrai travail de rénovation.
Rédigé par : Aurore | 17 août 2007 à 19:08
Je vous soutiens dans votre action avec manuel Valls, Arnaud Montebourg... en temps que militante socialiste.
Je crois aussi que le PS doit commencer le travail de rénovation tout de suite et sortir de l'immobilisme
Rédigé par : Aurore | 17 août 2007 à 17:12
Retour au chartisme
Selon sa dépêche, le Bureau national du PS aurait adopté une “charte de la rénovation” détaillant le calendrier et la méthode pour fonder “la gauche du 21e siècle” et se donner les moyens d'assurer l'alternance en 2012.
Ce texte aurait été accepté “par consensus” à l'issue d'une réunion clairsemée, la dernière avant les vacances, et en dépit d'”un certain scepticisme” d'une partie des participants, selon le porte-parole du parti, Julien Dray. Seul, parmi les présents, le député de la Nièvre Gaëtan Gorce se serait nettement démarqué, ne prenant pas part au vote.
Le texte de la charte remis à la presse indique que trois forums seront organisés à partir de l'automne, portant sur “les socialistes et la nation” (24 novembre), “les socialistes et le marché” (15 décembre), “les socialistes et l'individu” (20 janvier 2008).
Au XIX° siècle, la charte évoquait les lois constitutionnelles d'un Etat, établies par concession du souverain et non par les représentants du peuple. L’ambivalence du terme pourrait nourrir la critique auprès de mauvais esprits peu amènes envers le premier secrétaire. Mais le mot peut trouver aussi, auprès de meilleurs esprits, sa connotation positive en renvoyant au chartisme, ce mouvement ouvrier anglais du milieu du XIX°.
Sous l’influence de Robert Owen, de Thomas Hodgskin et de Bronterre O'Brien - cet admirateur de la Révolution française, de Robespierre et de Babeuf – le mouvement réformiste des “démocrates ouvriers” se développa dans une volonté de concilier réforme politique et émancipation économique en créant “une opinion publique morale, réfléchie, énergique”. Plus tard, sous l'effet de la lutte des classes, l'influence de ce courant de “la force morale” perdra du terrain face aux tenants de “la force physique” tentés par l'insurrection et la grêve générale. Le chartisme se radicalisera, posant en quelque sorte les bases d’un mouvement révolutionnaire. Il constituera un formidable sujet d'études pour Engels et Marx tandis que le chartisme, qui n'avait pas su jusqu'ici définir concrètement les formes sociales que devait épouser la démocratie politique, allait à son tour, au contact des thèses marxistes et sous l'impulsion de Jones, connaître un second souffle. Les lecteurs passionnés trouveront des développements fort intéressants sur le chartisme dans un bel ouvrage d’Edouard Dolléans sur “l'histoire du mouvement ouvrier” en trois volumes, préfacé par Lucien Febvre - dont l'édition est, à ma connaissance, épuisée -. Cette puissante aspiration à la réforme intellectuelle et morale, couplée d'une combativité énergique pour doter le mouvement ouvrier de l'époque d’une capacité d’action autonome, pourrait inspirer une gauche désireuse d’une vraie rupture avec ce néolibéralisme qui caractérise le capitalisme financier mondialisé contemporain.
Le besoin de questionnement et de renouvellement des idées est profond. Au delà du PS toute la gauche est en devoir de retrouver l'initiative pour repartir sur de nouvelles bases. Comment sortir des lieux communs et des pesanteurs idéologiques pour redéfinir une vision progressiste et offrir un nouvel horizon ? Comment associer les citoyens à cette démarche ? Autour de quelles valeurs ? De quels apports culturels et scientifiques accompagner cette réflexion pour lui donner son relief et sa pertinence ? Autant de questions utiles pour une refondation à venir qui saura faire toute sa place à la bataille des idées en replaçant le citoyen au cœur du débat et de l’action.
Rédigé par : Xavier DUMOULIN | 12 août 2007 à 10:16
Je crois comme Gaëtan Gorce qu'il nous faut donner la parole aux militants. Il me semble que pour un parti qui se dit socialiste c'est la moindre des choses.
La première des refondations ssera de redéfinir le fonctionnement interne de ce parti. On ne pourra plus continuer indéfiniment à vouloir faire une synthése de courants de pensée divergents. Il faudra trancher quitte à faire mal et à fâcher quelques-uns de nos sympathisants. Car tant qu'on laissera la porte ouverte à d'autres courants,après avoir trancher, le militant ne pourra véritablement adhérer à la pensée dominante sans arrière-pensée. Mais pour cela celui-ci doit être consulté. C'est tout le sens de la démocratie participative insufflée par ségolène Royal.
A ce propos je voudrais dire que ségolène organise sa rentrée politique le 25 Août à Melle. Si vous souhaitez vous y rendre sachez que des bus sont en préparation des 4 coins de France ainsi que du covoiturage. Pour cela rendez vous sur le site melle2007 ou sur DA.
Ce serait bien qu'avant de se rendre à Frangy et Fouras, les participants viennent faire un tour à Melle. Nous serons heureux de voir Gorce, Filipetti, Montebourg, Peillon, Valls, Belkacem et d'autres.
Amitié ségolèniste
Rédigé par : asse42 | 08 août 2007 à 00:06
Je partage les idées présentées par Gaëtan Gorce sur la nécessité de "réformer, moderniser, changer le projet du Parti socialiste, comme son organisation" et par Gilles Savary faisant "le constat que la Gauche et en particulier le Parti socialiste ont abordé la première grande consultation électorale du XXIe siècle avec des réponses et des recettes du XXe" ; "qu'il n'y aura pas de refondation véritable sans s'ouvrir sur la société telle qu'elle est, sur le monde tel qu'il s'impose à nous" mais au contraire en consentant à se nourrir des expériences et des réflexions des gauches européennes". Je pense que tout doit commencer par un "diagnostic partagé" concernant les faiblesses structurelles de notre pays, puis en établissant un catalogue de propositions concrètes pour tenter d'y remédier, et en acceptant l'idée qu'il faudra du temps pour y arriver.
Rédigé par : Pierre Bothorel | 07 août 2007 à 10:53
Robert,
Le seul leader à date du PS qui portera la rénovation c'est S. Royal avec les rénovateurs comme M. Gorce mais aussi messieurs Valls, Montebourg, Peillon, Careshe etc...
Vu l'échec de NPS, ne rejouont pas aux rénovateurs minoritaires mais misons sur la force de Désir d'Avenir combiné à celle de Nouvelle Voix, NPS et RM.
Rédigé par : FP NICOLAS | 30 juillet 2007 à 11:05
Tout à fait d'accord avec Gaétan GORCE.Suite à la réunion d'EVRY, il faut élargir le cercle.Surtout il va falloir trouver un leader,contrairement à ce que pense nos quadras,si on veut gagner la bataille.
Rédigé par : ROBERT | 27 juillet 2007 à 22:00
Serait-ce le concours de la "gauche la plus bête du monde" ?
Peut-être aussi que les média ne s'intéressent qu'à la vie interne du PS ? Je m'interroge... car plus de trace d'un soupçon d'un microgramme de vie externe de celui-ci.
Des idées, des propositions, des ripostes, une opposition constructive : est-ce trop demander ?
signé : Désespérée en effet
Rédigé par : Patricia Duriez | 27 juillet 2007 à 20:59
Tout à fait d'accord avec Gaétan Gorce .2012 c'est demain.Militant socialiste,je suis un peu perdu.J'approuve l'offensive des quadras qui m'a l'air de se structurer,mais peut-être faudrait-il agrandir le cercle et trouver un meneur.Bien que ce ne soit pas,me semble-t-il, la préocupation première de l'équipe qui s'est réunie à EVRY LE 21 07 07 .Pourtant , l'experience prouve que pour gagner une bataille ,il faut un leader,mais là ,sera la difficulté.
Rédigé par : ROBERT | 26 juillet 2007 à 21:18