Je crains que le départ de Jack Lang et le buzz médiatique qui l’accompagne soient annonciateurs d’autres difficultés, et peut-être plus graves. S’il est normal que la direction du Parti socialiste rappelle les règles qui s’appliquent à ses membres, n’est-il pas dommageable qu’elle l’ait fait avant d’avoir fixé sa ligne politique sur les questions justement à l’origine de son différend avec Jack ?
La volonté « d’ouverture » de Nicolas Sarkozy est connue depuis la composition de son premier gouvernement. Il avait annoncé avant les législatives son intention de la pousser plus loin. Il avait enfin fait savoir qu’il associerait des personnalités qualifiées au processus de rénovation des Institutions. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour en tirer les conséquences ? Et pourquoi ne pas avoir organisé d’abord notre riposte, en mettant en avant nos contre propositions, ce qui aurait permis à la fois de reprendre l’initiative et de relativiser les querelles personnelles ?
On peut craindre que la brèche ouverte avec Jack Lang ne s’élargisse encore sous la pression d’un adversaire qui fixe le tempo et les règles du jeu. Mais surtout, regardons enfin la réalité en face. Il n’est plus possible de s’abuser. J’avais, lors du dernier Conseil national, indiquer qu’à vouloir différer les changements l’on prenait le risque, faute de clarté, d’accentuer encore nos contradictions. Le désordre qui règne dans nos rangs me donne malheureusement raison. Ce qui est en cause, c’est un système, désormais épuisé, fondé sur une excessive personnalisation, dont « l’affaire Lang » témoigne, qui ne peut plus produire aujourd’hui que de l’inertie ou du conflit, faute d’une régulation politique. C’est de ce système dont il faut sortir le plus rapidement possible pour redonner ses droits au débat politique et à la délibération collective. Le Conseil national en a sur le moment décidé autrement, estimant que ne rien changer présentait bien des inconvénients mais permettrait au moins de conjurer le risque d’une déstabilisation politique avant les municipales. Cette prudence, que je ne partageais pas mais que je comprends, n’est-elle pas aujourd’hui démentie par les faits ? Ne le sera t-elle pas demain à nouveau sous les coups de boutoirs de Sarkozy, qui a bien vu nos faiblesses et s’amuse à en jouer ?
Dans un tel contexte, 3 initiatives sont nécessaires. D’abord, dans l’urgence, reprendre l’initiative et se replacer sur le terrain des idées : l’enjeu c’est de mettre sur la table nos propositions de réforme institutionnelle, ce qui permettra notamment de relativiser l’impact des querelle personnelles. Ensuite, inviter chacun, proportionnellement à son degré de responsabilité, à réfléchir à la lumière des évènements récents à la manière de remettre le Parti sur ses rails, en se demandant s’il est possible de perpétuer jusqu’au municipales le système en place, le congrès risquant d’arriver bien tard. Enclencher enfin un grand mouvement, au delà des courants et des clans, des générations et des personnes, pou réfléchir sans tabou à la crise que nous traversons et jeter avec audace les bases d’un projet politique moderne, en phase avec la société d’aujourd’hui. Bref, il faut en appeler à un vrai sursaut rénovateur.
Notre Parti dispose de formidables ressources : le nombre de ses adhérents n’a jamais été aussi élevé et celui de ses élus n’a cessé d’augmenter. Plutôt que de s’enfermer dans des guerres picrocholines, ce sont ces ressources qu’il faut mobiliser, ce sont sur nos adhérents, qu’il faut consulter, qu’il faut s’appuyer. La question n’est plus de savoir quel peut être notre futur Premier secrétaire ou notre prochain candidat à la présidentielle, mais sous quelle forme reconstruire notre Parti et sur quelle base rebâtir notre projet, en mettant en avant notre intérêt collectif.
Pourquoi n'avez vous pas publié mon commentaire ?!?
Rédigé par : Vincent | 14 juillet 2007 à 12:34
Tempête dans un verre d'eau, une ligne politique certainement, mais il n'y a pas d'affaire"Lang". Les médias nous amusent en ce début d'été pour confirmer leur Hypothèse de départ : nous sommes out, ringards, has been, tout simplement parce que de gauche. Ce n'est que ce dernier point qui les emmerde, être de gauche, c'est pas moderne à l'&époque de la mondialisation, il faut tous être de droite.
alors laissons Jack fleurter avec Sarko, les tabloïds en feront leurs choux gras et nous pendant ce temps continuons à bosser comme nous n'avons jamais cesser de le faire. Le parti, ce n'est pas un microcosme parisien pepeolisé à mort, ce sont 300.000 militants qui ne sont pas assez mis en avant.
Rédigé par : Labatut | 14 juillet 2007 à 09:25
Tempête dans un verre d'eau, une ligne politique certainement, mais il n'y a pas d'affaire"Lang". Les médias nous amusent en ce début d'été pour confirmer leur Hypothèse de départ : nous sommes out, ringards, has been, tout simplement parce que de gauche. Ce n'est que ce dernier point qui les emmerde, être de gauche, c'est pas moderne à l'&époque de la mondialisation, il faut tous être de droite.
alors laissons Jack fleurter avec Sarko, les tabloïds en feront leurs choux gras et nous pendant ce temps continuons à bosser comme nous n'avons jamais cesser de le faire. Le parti, ce n'est pas un microcosme parisien pepeolisé à mort, ce sont 300.000 militants qui ne sont pas assez mis en avant.
Rédigé par : Labatut | 14 juillet 2007 à 09:24
Que les caciques du Parti, prétendants au bal des vanités s'en aille et que l'on fasse enfin de la place pour les jeunes...! De toutes les façons, leur pensée s'est envolée il y a bien longtemps.
Refondons un parti d'opposition qui incarne une gauche digne de ce nom Point FINAL...!
Rédigé par : mulard alain | 13 juillet 2007 à 15:18
Je suis un militant parisien, et je t'interpelle. Comment, comment pouvons nous laisser - ce n'est pas une question de querelles de courant - Jack Lang nous infliger un tel coup, après tant de contradictions de sa part ? Ce n'est pas de lui personnellement qu'il s'agit, mais d'un homme qui a été le porte-parole de notre campagne pour le référendum sur le TCE, qui a participé au projet socialiste, qui a été candidat à la candidature aux présidentielles et s'est de lui-même retiré, qui a clamé depuis des lustres son jeu collectif, taclé ceux qui ne suivaient pas la discipline du parti, fait de Sarkozy le centre de la lutte contre la droite, pour aujourd'hui saluer, à plusieurs reprises depuis son élection, le nouveau Président, maintenant être sur le point de le rejoindre, vouloir décapiter le Parti, tout cela devant nos regards ébahis, comme si la popularité de cet homme, dont tu sais qu'il n'est jamais présent sur les bancs de l'Assemblée, nous paralysait. Enfin, ne peut-on pas cesser ces attermoiements, être nets, et, en tant que premier parti d'opposition de France, exclure de nos rangs, simplement, sur un plan statutaire, ceux qui rejoignent les tenants d'une politique économique et sociale qui va et commence déjà à faire souffrir les plus démunis ? Puisque les dégats sont fait et qu'il faut reconstruire, nous ne pouvons pas le faire en présence de ces personnes, qui à l'avenir, n'auront pas gagné grand chose et auront fait perdre beaucoup. J'en appelle à toi pour réclamer cette clarification auprès du Premier Secrétaire : serrons les rangs, ensemble, entre Socialistes, et ne permettons plus la présence parmi nous de ceux qui s'acharnent pour des vindictes personnelles et des ambitions mal venues. C'est à la gauche et c'est la gauche qui rénovera correctement les institutions. Gaëtan, parle.
Rédigé par : Dan | 13 juillet 2007 à 15:10
Cher Gaëtan, cher camarade.
Ton article, un fois de plus me permet de réfléchir a la contruction d'un parti, neuf, nouveau, avec des idées et une structure nouvelle.
Je dois t'avouer, que, ces derniers temps je suis un peu perdu, a traves les médias, les emails de Laurent Fabius, et les tiens.
Quand j'ai pri ma carte d'adhérent, je révais d'un parti nouveau, d'un parti qui fait passer les convictions du peuple avant les convictions de ces cadres. Je suis un peu déçu aujourd'hui. Par ce que mon rêve ne se réalise pas.
Ségoléne Royal a été pour moi me figure de proue pour avancer, progresser, proposer et innover. Je l'ai soutenue par mon votre militant aux primaires et je continuerais encore, a croire que c'est une femme de talent, en qui j'ai confiance, et qui doit, comme elle l'a si bien fait avant les présidentielles, contruire instaurer et innover par une politique nouvelle : celle du peuple.
Car depuis bien longtemps, je sais quelle est l'importance d'un débat égalitaire.
Enfin, il faudrait que le direction du parti, je pense , arréte de chercher les raisons de la défaite : elle l'a sous les yeux, et ils l'on provoqué par séparatisme.
En conclusion, j'ai énnormémént apprécié la citation d'Arnaud Montebourg, le soir du second tour des législatives :
Le temps des éléphants est révolu, le temps des jeunes lions est arrivés !
Cher camarade, saches que je continuerais a vanir sur ton blog, comme je tiens a soutenir jusqu'au bout Ségoléne.
A bientôt
Rédigé par : Vincent | 13 juillet 2007 à 13:44
Je crois également qu'il est urgent de lancer une rénovation du Parti.
Attendre les élections municipales n'est pas, à mon sens, une bonne stratégie car N SARKOSY exploitera (habilement) encore la situation. Même si l'on peut penser que Jack LANG "aime la lumière", il faut admettre que sa proposition est cohérente. Lorsqu'un parti perd une élection il doit se remettre en cause et consulter sa base au lieu de se livrer, comme on le voit en ce moment, à des attaques permanente contre Ségoléne ROYAL qui a su mobiliser prés de la moitié des français sur son nom. Les élus socialistes devraient s'inspirer de son attitude actuelle en s'appliquant, par exemple, le principe du non cumul du mandat de parlementaire. Au dela, il est essentiel d'adapter nos institutions. Le quinquennat a modifié de fait les pratiques et N. SARKOZY en tire les conclusions en s'orientant vers un régime de type présidentiel. Il appartient au Parti Socialiste de faire en sorte que cette évolution préserve le caractére parlementaire de notre régime : séparation des pouvoirs, droit de dissolution ... de façon à ce que "par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir". Il faut également, à mon sens, conserver un mode de scrutin majoritaire avec une dose de proportionnelle marginale. L'essentiel à ce niveau consisterai plutot à revoir le découpage électoral.
Sur le fond enfin, je pense que le Parti Socialiste doit trés clairement réaffirmer son positionnement à gauche notamment par rapport à l'emploi, à la réforme fiscale, à l'échelle des salaires et à l'accés aux soins. Dans ce dernier domaine nos propositions doivent être audacieuses car nous allons tout droit vers un systéme à plusieurs vitesses dans lequel l'accés aux soins n'est plus garanti à chacun car le service public ne rempli plus son rôle.Pour moi, la santé ne devrait pas être un bien marchand comme les autres.
Rédigé par : CHAZE Christian | 13 juillet 2007 à 10:39
Quand les premiers "débauchages" de Sarkozy ont été annoncés, je me suis dit que "les surmulots quittaient le navire" (pour rester polie et que j'habite la campagne).
Après d'autres "preuves d'ouverture", et parce que j'ai toujours voté pour le parti socialiste depuis que je suis en âge de voter, je m'interroge vraiment sur le partage des valeurs de gauche.
Parce qu'après tout, personne n'est obligé de répondre aux sirènes de la gloire sauf s'il est absolument désespéré d'obtenir son petit morceau de pouvoir.
Peut-être que "l'ouverture" va effectivement déchirer le parti socialiste. Mais les déchirures se réparent.
Les citoyens ordinaires, qui partagent des valeurs de gauche, attendent que quelque chose se passe au PS pour continuer à y croire. Car il y a une différence entre la gauche et la droite.
J'aimerais tant que les responsables de gauche s'en souviennent...
Rédigé par : Patricia Duriez | 13 juillet 2007 à 09:21
Si Jack Lang est le spécialiste incontournable des Institutions, il a bien dû produire quelque littérature à laquelle les spécialistes de droite pouvaient se référer, sans avoir besoin de sa présence effective.
Mais aussi le parti socialiste, qui savait le sujet à l'ordre du jour, aurait dû avoir préparé son propre dossier actualisé, avec les indispensables... lumières de Jack Lang.
Quel gâchis! Mais on se relèvera.
Catherine
Rédigé par : catherine | 12 juillet 2007 à 19:27