Ce vendredi a Évry, se retrouveront celles et ceux qui ont choisi au delà des sensibilités d'ouvrir le débat que la direction du Parti socialiste a au contraire souhaité différer. Le calendrier présenté mardi au bureau national avait un air de déjà vu ... Les conclusions des conventions annoncées sont déjà écrites puisque les mêmes responsables se sont déjà tant de fois réunis sur les mêmes sujets au cours des dix dernières années. Si je me laissais aller à une verve acide, je pourrais comparer ce nouveau chantier de la rénovation à celui que vient de présenter aux fidèles le pape benoit XVI dont l'une des innovations majeures réside dans le retour de la messe en latin...
Ce n'est pas là qu'il faut attendre quoique se soit qui puisse inverser le cours des choses. C'est d'ailleurs que viendra la mise en mouvement de notre parti, la dynamique du débat, si indispensable pour préparer l'avenir. Peut être d'Évry dès ce vendredi!
Ce travail nous l'avons conçu comme le moyen d'anticiper, d'activer, de réussir le changement qui tarde à se faire jour à Paris. Ce mouvement que nous voulons engager, nous voulons le mettre d'abord à la disposition du parti. Les idées qui en naitront nous les mettrons au service de tous dans le but de forger ce qu'il faut appeler « une majorité d'idées », plus que jamais nécessaire.
Le ton au bureau national est trop souvent donné par ceux qui regardent vers hier. L'accablement est visible parmi ceux qui, au fil des séances, préfèrent ne plus intervenir. Cela ressemble beaucoup à une stratégie de l'enlisement. Le piège ouvert, c'est la perspective du congrès. Ceux qui le préparent veulent ainsi amener tous les autres sur le terrain qu'ils connaissent le mieux: celui des contributions, des motions et des rapports de force internes. En ouvrant la boite de Pandore de la réflexion et du débat, nous leur disons en quelque sorte que la vraie vie politique « est ailleurs ». C'est sur un autre terrain, dans un autre champ qu'il faut nous déployer: parler librement de nos défaites et de leurs causes, apprécier ce qui nous a échappé dans l'évolution de nos sociétés, répondre aux questions que se pose notre pays plutôt que de réécrire les questions en fonction des réponses que nous avons toujours voulu y apporter.
D'Évry, nous nous retrouverons en septembre à Tours et au fur et à mesure que s'étendra cet espace de débat, nous avancerons avec la conviction (et ferons la démonstration) que la transformation du Parti socialiste ne relève pas de l'une de ces innombrables guerres picrocholines dans lesquelles certains, benoîtement ou non, cherchent à nous entrainer.
A Tours...pas le 11 septembre, quand même?
Rédigé par : Laetitia de Warren | 20 juillet 2007 à 10:21
militante à Marseille, j'ai fait la même analyse que vous sur l'état du parti, et je ne crois pas du tout que le calendrier qu'on nous propose puisse mener à une refondation. Je crois au contraire qu'il est destiné à faire perdurer une situation archaïque où d'ailleurs la démocratie est inexistante. Je pense -même si nous avons été battus par les voix du FN, que certains dirigeants se sont ingéniés à perturber la campagne de Ségolène Royal qui n'a pas osé passer outre. Elle a eu raison de le dire et je voudrais que votre mouvement réussisse car je reconnais partout, en section, à rénover maintenant, le ramollissement des convictiions et les regards fuyants de la capitulation devant ce qu'ils appellent raison ou sagesse, en nous cachant la vérité.J'espère que vous serez nombreux et que vous arriverez à bousculer la machine, de manière à transformer le parti, sur le fond et dans son organisation, le plus rapidement possible, et j'aimerais être tenue au courant des conclusions de vos débats de demain et de vos progrès par la suite. La situation actuelle est intenable pour des militants qui espéraient un changement rapide et qui sont une fois de plus trompés.
Rédigé par : Monique Florac | 19 juillet 2007 à 22:27