Paris, 10 nov 2007 (AFP) - Le député Gaëtan Gorce, animateur du courant "rénovateur" au sein du PS, a critiqué samedi à Paris "les fondamentalistes" du parti, affirmant qu'il était temps de "dresser l'acte de décès du socialisme traditionnel".
"Il existe dans notre parti deux orientations distinctes et entre lesquelles il faut choisir", a déclaré le député de la Nièvre.
"D'un côté, a-t-il dit, les fondamentalistes, ceux qui estiment que la gauche s'est trop éloignée de ses valeurs de base, d'ailleurs mal définies, et qui renvoient aux grands moments des années 70".
"De l'autre, a-t-il poursuivi, les rénovateurs qui pensent au contraire que nous sommes entrés dans un monde radicalement nouveau et que la fidélité à nos valeurs doit s'accompagner d'une révision complète et sans tabou de notre projet politique".
M. Gorce participait à une journée-débat ayant pour thème "le clivage droite-gauche", organisée avec d'autres tenants de la "rénovation" tels les députés Manuel Valls (Essonne), Patrick Bloche et Christophe Caresche (Paris).
Il a dénoncé "l'attentisme" qui "trouve toujours de nouveaux prétextes pour ne rien changer" et ce qu'il a appelé "+l'arrangisme+".
Cette attitude, selon lui, "se donne aujourd'hui libre cours" dans le parti. Elle "consiste à opérer les recompositions, les alliances, les futures synthèses, sans aucun rapport avec les questions de fond, sans souci de l'orientation politique commune, en continuant à brouiller les repères et les enjeux".
Selon le député-maire de Cosne-sur-Loire, "la nouvelle gauche française arrive au fond au bon moment pour dresser l'acte de décès (un peu tardif en France c'est vrai) du socialisme traditionnel".
Il a jugé que "ce sont les fondements mêmes sur lesquels est bâti le projet de la gauche qu'il faut aujourd'hui retravailler". Prônant "un Etat plus efficace", il a estimé que "les électeurs de gauche réclament" que l'intervention de l'Etat "ne mette pas en danger par un poids excessif de la fiscalité le développement des entreprises et l'esprit d'initiative".
Clôturant les travaux, auxquels ont pris part des chercheurs et universitaires, Manuel Valls a souligné que "le besoin d'ouverture exprimé et réclamé par les Français ne doit, en aucun cas, signifier l'alignement, le mimétisme et encore moins la 'fusion' avec les positions de la droite".
Pour le maire d'Evry, "la gauche doit devenir le parti de l'entreprise, c'est-à-dire de l'initiative, de l'innovation et du dialogue social" et "refonder sur l'individu le système de protection sociale".
Elle doit aussi "porter la revendication des consommateurs face aux grands groupes, des citoyens face à la concentration des médias, des utilisateurs face aux tentatives de privatisation de l'internet".
Alors que tout devrait me conduire à trouver ta colère légitime et à signer ton appel, je ne le ferai pas et je vais tenter de te dire pourquoi.
Je conteste ton partage entre "fondamentalistes" (pourquoi un tel gros mot ?) qui seraient attachés à des valeurs de base mal définies et "rénovateurs" ( on fait du neuf avec du vieux - joli projet d'avenir!) qui seraient conscients d'être entrés dans un monde radicalement nouveau.
Si pour les défauts de "l'attentisme" et de "l'arrangisme", je suis d'accord, comme tout le monde, sur le partage entre "fondamentalistes" et "rénovateurs" je ne te suis pas.
Il existe parmi nous et aussi en nous, deux images du Service Public et des Entreprises qui n'ont qu'un loitain rapport avec la réalité et qu'il faudrait révisiter à la lumière du Monde tel qu'il est.
Par ailleurs, une part majeure de nos raisonnements est hexagonale et pas seulement dans la tête des "fondamentalistes" - de ce fait, tous les sujets sont traités avant d'en faire un tour complet, y compris au PS.
Que faire ? dirait Vladimir Ilitch Oulianov, pour faire de l'humour noir.
Je n'en sais rien et même j'en sais moins aujourd'hui qu'hier, par contre je suis certain qu'une Ecole du Parti (rapprochement dans l'idée à ce que faisait jadis le PC) serait nécessaire à la culture des militants pour leur permettre de réjoindre la vérité des situations.
Par ailleurs, ma très longue fréquentation des détenus en prison , m'a au moins appris l'extrème difficulté de solutionner les problèmes lourds d'une société moderne.
Un militant, vieux mais encore un peu lucide.
Rédigé par : Baillergeau | 12 novembre 2007 à 10:04
Vu le papier de 13H ce dimanche dans libé. Très bien !
Continuez d'occuper le terrain et expliciter ici ou dans les médias, vos analyses et propositions sur le fond :
il y a une réelle attente.
AS
PS:
vous publierez les verbatim des interventions, de cette journée du 10 novembre ?
Rédigé par : le concombre masqué | 11 novembre 2007 à 14:15