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« 35 h : «La Gauche ne doit pas tomber dans le piège» | Accueil | Europe : Intervention de Gaëtan Gorce au groupe socialiste le 15 janvier 2008 »

14 janvier 2008

Commentaires

BD58

"Toute classe dirigeante qui ne peut maintenir sa cohésion qu'à la condition de ne pas agir, qui ne peut durer qu'à la condition de ne pas changer, qui n'est pas capable [...] d'employer la force fraîche des générations montantes, est condamnée à disparaître de l'Histoire" Léon BLUM
ça ne mérite pas plus de commentaires me semble t-il...

KPM

Il y a quelques années, j'avais été tenté par une adhésion au parti socialiste. J'en ai été dissuadé par la situation ubuesque dans laquelle il se trouvait, avec la tentative de faire croire qu'il était uni et que finalement entre Strauss-Kahn et Mélanchon les différences étaient minimes. Elles étaient béantes ! Les Français se rendaient bien compte que Dominique Strauss-Kahn avait bien plus en commun avec des hommes comme François Bayrou qu'avec son camarade Jean-Luc Mélanchon.

Il est frappant de constater qu'aujourd'hui la situation est strictement identique. À une différence près : autour du parti socialiste, les lignes ont commencé à bouger. Nicolas Sarkozy a redéfini la droite, François Bayrou a redéfini le centre. Si ce n'étaient les mécanismes électoraux qui maintiennent artificiellement en vie une frontière droite-gauche qui n'a plus la même pertinence, on aurait même avancé beaucoup plus vite.

Et le PS, lui, il continue à faire comme si de rien n'était, à jeter l'opprobre sur le Mouvement démocrate parce qu'il n'est pas "de gauche". Et donc le PS en vient à l'aberration suprême de trouver acceptable un rapprochement avec la LCR et de dénoncer les rapprochements avec le MoDem que certains, plus honnêtes que d'autres peut-être, essaient de dessiner à Dijon, à Grenoble, à Strasbourg ou à Paris.

À force de marcher sur la tête, le PS risque bien de ne plus savoir où est le nord.


Un militant social-démocrate qui a préféré le dynamisme du MoDem à l'immobilisme du PS.

Hélène

Quelle belle analyse !
Simple, fine et percutante.

Bothorel Pierre

Je fais une analyse simpliste de ce nouvel imbroglio socialiste. Depuis le référendum européen, la direction du parti s'est efforcée de faire croire que les partisans du oui et du non pouvaient oublier cette rupture et adopter désormais des positions communes sur les engagements à venir. Les oppositions actuelles des deux grands courants sur le traité simplifié montrent qu'il n'en est rien. Tout simplement parceque la rupture est beaucoup plus profonde. Elle se situe entre les socialistes encore marqués par la lutte des classes, toujours partisans du non, et les socio-démocrates, partisans du oui. Et je ne vois pas comment ils peuvent se retrouver dans un parti uni. Je vote socialiste depuis trente ans et je voudrais continuer à le faire. Mais seulement en faveur d'un parti qui aurait une chance de revenir au pouvoir avant que mes petits enfants aient le droit de vote. Or l'analyse des élections nationales précédentes montre que cela ne serait possible que dans deux cas : le (la) candidat(e) socialiste rassemble jusqu'au centre gauche, et même en partie au centre, ou que le gouvernenment actuel s'effondre, comme celui de Chirac en 1997. Dans cette seconde hypothèse le parti socialiste se retrouverait au pouvoir, seulement parce que principal parti d'opposition, position relativement facile qui n'exige pas d'avoir une vision politique unifiée, alors que la situation critique de notre pays, très en retatd sur les réformes indispensables déjà faites par les autres pays européens, nécessite du gouvernement des décisions sans ambiguïté, clairement adaptées au monde complexe dans lequel nous vivons. Dans ce second cas, je serais désespéré pour mes enfants et petits enfants.

chatel

« La bataille picrocholine qui s’engage à la veille des municipales sur le Traité de Lisbonne n’est malheureusement qu’une nouvelle étape de cette décomposition ». Il est en effet déplorable que le PS ne parvienne pas à s’entendre pour faire respecter la démocratie et contraindre NS à organiser un référendum sur le Traité de Lisbonne. Les français ont incontestablement droit à ce référendum dans la mesure où ils ont déjà rejeté en 2005, par cette voie, un texte à peu près identique. Qu’une telle évidence ne s’impose pas aux yeux de tous en dit long sur le degré réel d’adhésion de la classe politique française aux valeurs de la démocratie.

caroline rey

tout celà est bien vrai, très bonne analyse... il ne faut pas chercher d'autres raisons aux trop nombreuses désertions d'adhérents, anciens et nouveaux confondus. Nous avons pourtant besoin de ces forces vives pour redynamiser l'organisation. Peut etre la mise en place d'une réelle démocratisation du Parti serait le premier levier... Il n'est plus acceptable que les circulaires venues du sommet dissimulent des lettres de cachet. Inacceptable que certains membres du Bureau national s'entendent entre eux pour placer les "copains" lorsque la base militante plébiscite un candidat de chez elle, de son territoire. Rénover les processus de participation et d'élection pour ensuite rénover les idées...
Ce qui est le plus navrant est l'enthousiasme douché des militants, écoeurés par l'apparatchisme de nombre de nos camarades, plus soucieux de défendre réussite personnelle que mener de réels combats politiques.
Enfin, exister et participer au débat public est une obligation démocratique du Parti Socialiste. Sans cela, nous ne pouvons prétendre être un parti à responsabilité nationale et convaincre les Français.

Michèle Barbier

voici une analyse courageuse et désespérement lucide.
Désespérément? Voire... et voir la suite des événements. Va-t-on contribuer à une véritable rénovation? Le plus gros handicap sera de surmonter la désaffection, le découragement... Il convient surtout de prendre en considération le fait que la société a changé, que le monde a changé, que le travail de rénovation dépasse largement une simple distribution des rôles....

pierre chapdelaine

triste constat, accablant tableau, et pourtant, tout prouve que tu es dans le vrai... il suffit de faire un tour sur le terrain pour voir l'étendue des dégâts... Des militants qui débattent, qui votent, désignent des candidats, et le tout mis en pièces par des stratégies personnelles mises en place par ceux qui veulent faire barrage à ce travail de reconstruction et de renaissance. Les morts vivants sont parmi nous, ils sont à l'oeuvre, prêts à tout pour parachever ce travail de destruction.
Et pourtant, espérons ! Espérons car au milieu de ces cendres, les roses repoussent. Toujours. Ne nous épuisons pas dans cette fin de règne et concentrons nous sur ce qui nous attend. Laissons les barons et leurs stratégies féodales qui paralysent nos territoires, nos fédérations, nos sections, et agissons.
Ton message pourrait nous donner des raisons de désespérer. Eh bien, au contraire, faisons en sorte qu'il ne soit qu'un commencement.

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