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08 avril 2008

Commentaires

flodechambe

C'est tres joli cet échange épistolaire et l'on perçoit parfaitement dans la prose de M. Cambadelis ce mépris bienveillant affecté par les dskistes - qui sont, je vous le rappelle,comme leur chef d'une intelligence supérieure - envers leurs semblables (enfin presque, puisque leur semblables sont moins intelligents qu'eux...)
bon, à quoi ça mène, tout ça Gaetan ? Je suis toujours aussi affligée par l'incapacité totale du PS à se remettre en question,du fonctionnement interne aux thèses et à l'autosatisfaction permanente de ses membres à tout niveau. .Ouvrez les fenêtres, y a des attentes dehors ! A part ça, j'ai trouvé Royal tres bien sur France Inter ce matin mais la guerre des chefs à venir pour le congres me désespere d'avance et je comprends toujours pas ce que Montebourg fait avec les dskistes, qui vont le piétiner des qu'il aura le dos tourné.
La déclaration de principe,c'est de la prose, pleine de poncifs gentillets,elle va choquer personne, ça tombe bien, ça fait dix ans qu'on est dans le consensus mou sans trancher koi ke ce soit. Continuons ?

Rolland Rodari

Merci pour ce texte qui démasque les hypocrisies de la pseudo-rénovation.
Et pour rester sur la métaphore rugbystique de FP Nicolas,dont j'apprécie l'intervention, ce n'est pas comme un pack qu'il faudra jouer, mais bien comme une équipe complète, où, même si le talonneur, le demi de mêlée et l'arrière n'ont pas le même rôle, la même lecture du jeu, les mêmes compétences, chacun joue librement dans le système de jeu conçu par l'entraineur pour faire gagner ses couleurs - la différence avec le rugby, c'est que nous choisirons le système de jeu, et aussi l'entraineur en charge de l'appliquer (si le congrès ne nous est pas confisqué ...).
Il faudra aussi des gens comme vous dans cette équipe.

Denis Szalkowski

Rénovation du Parti Socialiste : sachons tuer nos pères !
Ecrit le 10 août 2007


La victoire de Nicolas Sarkozy de 2007, à bien des égards, a d’énormes points de ressemblances avec celle de François Mitterrand de 1981. Suivant les préceptes de son maître “communiste”, Antonio Gramsci, le candidat de la droite a compris que la conquête du pouvoir se fait par les idées. Là ne s’arrête pas la ressemblance entre les deux hommes. Tous deux avocats de formation, ils ont su utiliser un art oratoire qui ne se dément ni chez l’un ni chez l’autre. Malgré des qualités personnelles évidentes, il faut aussi chercher les raisons du succès dans l’entourage des deux hommes. Pour gagner, il faut savoir s’entourer. C’est d’ailleurs ce qui aura cruellement manqué à Ségolène Royal partie trop tard dans cette bataille qui n’était pas taillé, à vrai dire, pour ses épaules.

Staline et Mao, de grands timoniers de la gauche ?

Leur culte du symbolique plus intime chez Mitterrand, plus instrumentalisé avec Sarkozy avait avant tout pour but de fédérer un ensemble de Français dans le perspective du second tour. Nous n’avons pas su analyser en profondeur l’apport décisif d’Henri Guaino dans le dispositif de campagne de Nicolas Sarkozy. En face, nous n’avions que de piètres énarques à proposer, bons techniciens rôdés à la culture de l’entre-soi, peu enclins à la recherche de la diversité ! Affamés par les ors de la République, ces énarques n’auront pas su résister au chant de la sirène sarkozyste. Trop aveuglés par l’absence d’un leader réellement charismatique à gauche, nous avons cru que la victoire de la droite était dû, pour l’essentiel, à son leader. Tout cela est parfaitement faux.

A gauche, le symbolisme conjugué au messianisme de l’engagement se conjugue vite en mysticisme machiavélique. Ségolène Royal se croyait habitée. Par qui ? Pour quoi faire ? La lecture de Saint Thomas d’Aquin ne suffit pas à partager une communauté de destin avec François Mitterrand. La dame blanche qu’elle chercha à être était à l’opposé de l’imaginaire de gauche et la référence à Jeanne d’Arc n’avait sans doute comme but ultime de faire revenir dans son giron quelques électeurs lepénistes égarés. En tout cas, osons le croire ! Encore une semaine de campagne de plus, et nous allions nombreux, le dimanche 6 mai, vaquer à d’autres occupations. L’utilisation de références symboliques historiques exige d’autres conseillers que de simples vendeurs de machines à laver !

Si François Mitterrand a su pratiquer la baiser de la mort vis à vis de la gauche communiste, sa grande oeuvre aura été de laisser le Parti Socialiste orphelin, sans timonier. Le père a tué ses fils. Cette victoire pour la droite n’est pas sans lui poser de réels problèmes comme elle nous en a posé à nous-mêmes. Pour 2012, sans successeur, Nicolas Sarkozy n’aura comme seule solution de se faire réélire. Comptons sur lui pour mettre tous les moyens médiatiques et financiers, toute l’énergie et tout le talent réel dont il dispose afin de nous battre une seconde fois. Dans son histoire, le Parti Socialiste n’a eu que très peu de leaders charismatiques dont l’autorité morale savait faire taire les “petits Napoléons”. Même en 1978, François Mitterrand fut contesté et dût affronter l’opposition interne conduite par Rocard-Mauroy. Il dût alors son salut à Jean-Pierre Chevènement ! Jaurès dût pactiser avec Jules Guesdes. Blum, malgré toute l’autorité morale qui l’amena à diriger le gouvernement de Front Populaire, ne dirigea jamais la SFIO avant 1936.

Tous ces fantômes qui rodent dans notre imaginaire réduisent nos problèmes du moment à la question de la recherche d’un leader. Nous ne devons pas être “impressionnés” par la victoire de la droite. Autrement dit, ne comptons ni sur Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Gaëtan Gorce et encore moins François Hollande pour pouvoir l’emporter en 2012. L’invocation de nos mythes errants pose la question de notre autonomie. “Qu’aurait fait François Mitterrand [Blum ou Jaurès NTDLR] à ma place ?” Eh bien, tous ces grands hommes sont morts. En l’état, ils nous seront d’aucun secours.

A y regarder de plus près, la situation du Parti Socialiste est des plus enthousiasmantes. Je vous conseille même d’y adhérer en masse. Elle exige de nous que nous quittions la paresse intellectuelle qui nous a envahis, contaminés que nous sommes du confort institué par la société. Elle exige que nos dirigeants quittent les ors de la République pour d’autres destinées. Michèle R, ancienne secrétaire de section, me disait : “Encore faudrait-il que nos militants se remettent à penser !“. La recherche du grand timonier s’inscrit hélas dans l’absence de volonté de répondre aux enjeux politiques de la société française, de l’Europe et du monde. Courage… fuyons ! En 2012, nous ne pourrons pas l’emporter si nous continuons à croire à la “providence”. C’est à l’opposé de tout ce que nous sommes. Quel que soit son talent, rien ne dit que le ou la meilleur(e) d’entre nous gagnera en 2012. Aujourd’hui, l’essentiel est la victoire que nous avons à mener sur nous-mêmes !

SFZ

Ce que Cambadélis n'a pas compris, c'est qu'il n'y aura pas de rénovation rapide du parti sans rénovation des statuts du parti. Avec les statuts actuels et le système des courants, il y en aura toujours pour empecher d'avancer ceux qui voudraient secouer les vieilles idées du PS et qui auront les moyens de le faire. Les progrès se feront, mais trop lentement... et pendant ce temps l'UMP aura le temps de remodeler la France à sa guise. Le type de stratégie proné par Gorce n'est pas éloigné de celle qui avait permis à Blair de rénover le Labour. Sans cela, les Travaillistes auraient mis plus de temps à revenir au pouvoir. On peut faire sans... mais il ne faut pas dans ce cas espérer que le PS sera opérationnel vite pour l'échéance présidentielle avec un temps politique accéléré par le quinquennat.

Jean Pommier

Aussi intéressants que soient tes arguments et ceux de Jean Christophe, ils m'apparaissent comme des arguties entre ceux qui se sentant minoritaires aujourd'hui au sein du parti veulent un secrétaire national qui renonce à être candidat à la Présidence dans l'espoir d'un changement de majorité en son sein et ceux qui se sentent majoritaires autour de Ségolène Royal et veulent que lui soit possible d'être candidate en 2012.

jon

Quelle belle prose camarade !
Qui n'enlève rien, bien au contraire, à la pertinence du propos.

Et je rejoins aussi la synthèse de FP Nicolas tiens !

asse42

Bravo pour cette réponse joueuse, dynamique et offensive. Vous aimez le débat et le faites savoir, c'est une très bonne chose. Sa réponse ayant été largement condescendante voyons comment il répondra à celle-ci.

Mais ce que j'aime le mieux dans cette lettre c'est le fait que vous pensez comme moi!:-)
Oui à la présidentialisation du parti.

Amitiés socialistes.

le concombre masqué

Je rejoins FPNICOLAS en tous points.


Oui, regroupez-vous avec ceux du pôle le plus fédérateur et dynamique qui a besoin du seul "sage actif" que je connaisse : vous, Gaëtan.

*

Votre lettre-réponse est tout bonnement excellente ... mais je me répète, je crois !

FP NICOLAS

Merci M. Gorce de répondre à ce triste sire qui aimerait nous faire accroire (allez, moi aussi je prends des tournures surranées) qu'il est un noble animal plein de bon sentiment, un peu comme le loup de la fable qui se déguise en agneau.

Faute d'un leader sous la main (DSK) ou d'un leader populaire (Fabius) voir d'un leadership tout court (Montebourg), d'aucun se disent: "Et si nous ressortions l'antienne de jouer collectif pour mieux nous partager les dépouilles d'un parti croupion et que le meilleur gagne en 2012".

De l'autre côté, la base militante que nous sommes aspire à une incarnation de nos valeurs, de nos idées, de nos principes rénovés. Cette incarnation sera avec un leader et un collectif, soudés tel un pack de rugby, pour faire pièce à la droite la plus réactionnaire depuis 1945.

M. Gorce, de grâce, joignez le pack de vrais rénovateurs: celui qui, autour de Mme Royal, propose aux militants une démarche rénovée, une vraie idée neuve: les écouter et prendre en compte leurs attentes.

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