Dans quelle situation politique nous trouvons-nous? Le pays est en plein désarroi. En votant pour Nicolas Sarkozy, les Français avaient cru porter à la Présidence de la République une personnalité nouvelle capable d'apporter des solutions concrètes aux problèmes auxquels ils sont confrontés. L'élection présidentielle avait constitué une sorte de parenthèse, dans une longue phase de malaise civique. Cette parenthèse est aujourd'hui refermée et la déception à la hauteur des attentes déçues. Au-delà du rejet ou de la critique de la politique de Nicolas Sarkozy, les ferments de la crise des banlieues, de celle du CPE et même du non au traité européen sont toujours là!
C'est cette réalité qui doit commander notre réponse politique ! Celle-ci doit résider d'abord dans le choix d'une manière de s'opposer fondée moins sur la contestation que sur l'esprit de responsabilité. C'est par la qualité de nos propositions plus que par la virulence de nos critiques que nous pourrons retrouver une crédibilité. Le pays n'attend pas de nous que nous lui confirmions qu'il a raison de s'inquiéter mais que nous lui donnions des raisons nouvelles d'espérer.
Or, qu'en est-il en réalité?
1- Passons rapidement sur l'épisode de la convention du 14 juin prochain, notre nouvelle déclaration de principes qui n'est pourtant rien moins que notre crédo, notre déclaration des droits, aura été adopté dans des conditions abracadabrantesques On nous a dit tout d'abord qu'elle avait été approuvée par une commission à l'unanimité de toutes les sensibilités. Mais de qu'elles sensibilités s'agit-il? Toutes ou presque ont explosé après le congrès du Mans ou avant la présidentielle. Le droit d'amender nous a été refusé : il a en effet été encadré par une curieuse méthode dite du « consensus »qui a de fait empêché les militants de se prononcer directement sur le contenu du texte final. Enfin le déroulement de la convention de samedi prochain traduit d'une manière inédite le cynisme qui accompagne toute cette opération puisque le temps de débat qui y sera consacré est limité à soixante minutes tout compris. On ne voisine plus avec le ridicule, on y est plongé tout à fait. Dois-je ajouter que le nombre de votants constitue un désaveu même de la méthode choisie : à peine 10% de votants à Paris par rapport aux inscrits! Et personne ne semble s'en inquiéter. Nous avons perdu à l'évidence plus d'un tiers de nos adhérents en un an dans une indifférence générale...
2- Tout cela ne fait que résumer une réalité que nous connaissons à savoir que notre parti a perdu un an en se montrant incapable d'organiser un véritable débat politique aussi bien sur les causes de notre défaite que sur les conditions de notre rénovation. Si j'avais avec quelques autres, en juin 2007 demandé la démission du secrétariat et la mise en place d'une direction collégiale c'était pour créer l'électrochoc sans lequel à l'évidence nous ne parviendrons pas à rebondir. Il est tout simplement inimaginable que nous n'ayons jamais été saisi par exemple, pour en débattre et voter, d'un rapport politique, engageant la responsabilité de la direction du parti sur les explications qu'elle donne à la succession d'échecs que nous avons connue. De la même manière, le caractère très général donné au réformisme qu'est sensé incarner notre nouvelle déclaration de principes, le fait que faute de débats réels, nous n'ayons pu nous l'approprier, laisse le champ libre à toutes les formes de critiques, en particulier de l'extrême gauche. La méthode qui est retenue depuis un an est lourde de menaces!
3- La conséquence de ces carences c'est la confusion, le désordre qui règne aujourd'hui à travers la multiplication des déclarations, des contributions, des esquisses de motions. A lire la presse, on a l'impression d'un roman de gare Il y a là de quoi désespérer le plus motivé de nos militants, le plus déterminé de nos électeurs. On est saisi d'effroi quand on réalise que tout cela va encore durer pendant près de six mois; et que les débouchés prévisibles ce seront soit un affrontement sans issue, soit un arrangement sans contenu. Il faut en sortir et en sortir vite! La seule manière d'y parvenir est d'anticiper la désignation du Premier secrétaire. Je suggère à tous les candidats déclarés ou non à cette fonction de cesser de jouer au chat et à la souris et d'assumer clairement et publiquement leur ambition. Qu'ils se présentent au suffrage des militants avant ou pendant le vote des motions, sur la base d'un projet de rénovation clair. C'est le seul moyen de rattraper le temps perdu, de déjouer les manoeuvres en cours, et de donner réellement à nos adhérents le premier et le dernier mot. Loin de mettre en danger notre démocratie interne, l'affirmation d'un leadership fort, appuyé sur le vote militant est devenu la condition de son exercice.
J'ai été fier d'être des trois personnes qui se sont opposés au vote sur la déclaration de principes et heureux de trouver un porte-parole.
Rédigé par : hugues bernard | 16 juin 2008 à 09:36
Ceher deputé; vous bien ecrire sur une la necessité d'un personnalité nouvelle capable d'apporter des solutions concrètes aux problèmes auxquels ils sont confrontés.
Chers.Deputé,
Moi et mes amis étudiants aimerions vous parler du climat horrible qu’ont créés les mollahs dans les universités en Iran. Depuis le jour où les mollahs sont venus au pouvoir en Iran, ils ont fermé les universités pour une durée de 4 ans, expulsé 2000 professeurs actifs dans le domaine politique et incarcéré et exécuté les étudiants opposés au régime.Le peuple ne veut plus de ce régime et subit une vague terrible de répression.La vérité est que les nouvelles d’ici ne sont jamais reportées à l’extérieur ; notre résistance à nous, les étudiants, contre l’oppression des mollahs et la dictature n’a jamais d’écho dans les médias. Ici les étudiants et le peuple iranien sont sauvagement réprimés. La réponse à toute protestation, à toute contestation est la torture et la mort.
http://uk.youtube.com/watch?v=K7P6eh5Y6N4
http://uk.youtube.com/watch?v=B7aLxywU-88
http://uk.youtube.com/watch?v=ftbLkfIDo9w
depuis des années, les autorités iraniennes ont fait de la répression des Moudjahidine du peuple une priorité dans les négociations nucléaires et sur d’autres points avec les gouvernements occidentaux, selon plusieurs diplomates engagés dans ces négociations.
En effet le 7 mai, la Cour d’appel britannique a statué définitivement que ce principal groupe de l’opposition démocratique iranienne n’est pas impliqué dans le terrorisme. Elle a donc ordonné à Londres de retirer les Moudjahidine du peuple d’Iran de sa liste noire. Or c’est cette liste-là qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI sur la liste noire européenne. Le gouvernement britannique vient de s’exécuter et de présenter un décret dans ce sens à son parlement.
http://uk.youtube.com/watch?v=DHxWc2ulHy4
Mns Deputé,
le peuple iranien n’est plus la seule victime de la complaisance. Cette politique a fait de la sécurité et de la paix mondiales des otages des mollahs en Iran.
Aujourd’hui, le fascisme religieux s’est étendu jusqu’au Liban et aux frontières de l’Europe. Les gouvernements occidentaux n’ont rien fait quand les mollahs se sont emparés de l’Irak de la Bande de Gaza à travers leurs agents. Et aujourd’hui, le régime a accentué son ingérence au Liban toujours par le biais de ses agents. De plus, les mollahs sont sur le point d’obtenir la bombe atomique. Pendant ces cinq années de négociations stériles, l’occident a donné aux mollahs le temps dont ils avaient besoin.
Nous avons énormément besoin de votre aide. Je wous prie de demande au Mr Sarkozy de s'allier avec la resistance Iranienne- notre seul espoir pour obtenir la liberté-OMPI;
et demande que l’Union européenne respecter l’état de droit, et retirer immédiatement l’OMPI de la liste du terrorisme et lever les restrictions et les dégâts imposés à l’OMPI.
Merci mille foi Mr.Deputé
Khosro , étudiant; Université Sanati Sharif à Tehran
Rédigé par : khosro:J | 14 juin 2008 à 11:14
15 votants à Versailles. Je trouve que c'est même beaucoup en regard du spectacle que nous offrent les leaders du ps depuis le 6 mai 2007, tu ne trouves pas Gaétan ? N'omet pas de nous faire un petit article dont tu as le secret à propos du rejet du traité de Lisbonne par les Irlandais et la manière dont finalement vous n'en avez que faire, vous aussi, leaders du ps. Bon week.
Rédigé par : witness | 14 juin 2008 à 06:40
Bonjour,
C'est bien de le dire, c'est aussi bien de l'écrire, mais où sont les propositions?
je comprend qu'il faut patienter : Ne pas se dévoiler complétement pour ne pas se faire"piquer" les idées originales, mais une telle envolée mériterai un peu de lest!
Sans doute pour samedi!
Pierre (so)
Rédigé par : Pène | 13 juin 2008 à 14:23
Pas tout à fait faux, Marcel.
Rédigé par : le concombre masqué | 12 juin 2008 à 13:51
Gaetan, ca ne suffit pas de crier dans le desert de Solferino, il faut agir. Faut arreter de jouer les pleureuses et etre passif. Le seul moyen d'etre actif c'est de choisir, et le choix est clair : soit vous voulez la synthese molle et vous choisissez le leader mou de Hollande, soit vous voulez conserver le PS des annees 80 Fabiusien/Jospinien/StraussKhanien et vous choisissez Delanoe/Aubry, soit vous voulez allez de l'avant et vous choisissez S Royal. C'est la seule qui repond a la question de la 'rejuvenation' du PS.Et arretez vos salades ou il faut d'abord les idees avant le leader etc... Si vraiment vous avez peur de choisir, c'est a desesperer de la politique.
Rédigé par : Marcel | 11 juin 2008 à 11:03
La déclaration de principes est verbeuse, mal écrite, car on sent qu'elle est écrite à plusieurs mains, car enfin, que d'imprécisions : je ne prendrai pour exemple que notre position sur le type d'Europe que nous voulons, qui n'est pas plus tranché après qu'avant cette déclaration. Et en plus il y a un simulacre de démocratie : elle est d'abord adoptée, "à l'unanimité", puis les militants peuvent apporter leurs amendements. J'avoue ne pas bien saisir l'ordre dans lequel se passe cette adoption. Il me semble qu'en bonne démocratie, on établit une base, on la discute, on l'affine, on l'amende (les militants) et enfin on l'adopte par un vote qui engage TOUS les socialistes. Cette nouvelle déclaration de principes ne sera qu'un chiffon de papier, que l'on rangera dans les archives, en se gardant bien d'aller voir ce qu'il y a dedans. Ainsi, chacun de nos dirigeants ira à hue et à dia, selon ses intérêts et ambitions électoraux.
Jaurès, reviens, ils sont complètement fous!!!
Rédigé par : Roger LEVY | 10 juin 2008 à 21:58
Merci gaëtan de pousser ce cri, je partage complètement cette analyse.
Didier,
Un simple militant de base qui voudrais bien que le PS entende ses militants et ses électeurs et puisse enfin être audible.
Rédigé par : Didier OMNES | 10 juin 2008 à 18:45
"qualité de nos propositions plus que par la virulence de nos critiques"
pourquoi cette dichotomie? on peut être "modéré" (au sens de la situation politique) et virulent. La preuve, M. Gorce, vous l'apportez avec votre critique (juste) de la direction actuelle du PS. Que ne le faites vous pas aussi avec sarkozy? quel serait le préjudice à la qualité des propositions apportées par ailleurs?
La qualité de l'opposant, si on vous suit, se mesure à son absence de virulence. un comble. quand un président est bête et méchant, il n'y a pas lieu de le qualifier autrement.
"Faut-il vraiment se priver de critiquer ce Président indigne, dont la France a honte? Je ne le crois pas. Il faut aujourd’hui être fermes et rigoureux dans l’opposition, puis élaborer collectivement et sereinement nos propositions, sans les bricoler. Je ne tomberai pas, pour ma part, dans le piège du « politiquement correct », qui veut faire de la gauche le contradicteur propret de sa majesté Sarkozy. La politique est noble, mais elle est aussi un combat sans merci"
... c'est de ton camarade mosco
Rédigé par : Martin P. | 10 juin 2008 à 18:19