Nous vivons un temps de paradoxes, c'est dire que les meilleures intentions peuvent déboucher sur des situations sans rapport avec ce qui avait pu les motiver. Prenons l'exemple des institutions. Nous avons été une poignée de socialistes à nous déclarer publiquement prêts à voter une réforme qui renforcerait les droits du Parlement et de l'opposition. Les manoeuvres du Président de la République (conjuguées à celles de la direction du PS), le conservatisme du Sénat ont rendu cette réforme désormais inacceptable aux yeux de tous. Paradoxe supplémentaire, ce sont de tous les nôtres, ceux-là même qui rêvaient d'un « compromis historique » qui montent aujourd'hui à la tribune pour en confirmer l'impossibilité. N'y avait-il donc aucune voie pour que ceux qui voulaient sincèrement une évolution de nos institutions, à droite comme à gauche, puissent faire prévaloir leur point de vue? Était-il impossible d'imaginer que la sagesse finisse par s'imposer?
Serions-nous condamnés à vouloir sans pouvoir? L'élection de notre président de groupe ce matin apporte une nouvelle illustration de cette sorte d'impasse dans laquelle s'enferme la volonté de rénovation. Plutôt que de se regrouper autour d'un candidat, celles et ceux qui disent vouloir un véritable changement au PS on partagé leurs votes. Les mêmes se disperseront entre différentes motions. De sorte que la force d'inertie qu'oppose toujours le pouvoir en place finit par triompher.
Mais c'est parce qu'il n'existe pas de volonté sans hiérarchie des priorités qu'on doit vouloir les choses les unes après les autres et non dans un méli-mélo d'initiatives et d'improvisations. Si une génération de socialistes reste aujourd'hui aux portes des responsabilités c'est parce que, pour de mauvaises raisons, elle a renoncé à s'unir; certes, elle ressent comme nous tous le besoin d'un renouvellement. Mais, parmi celle-ci, nul n'est prêt à céder sa place ou simplement à partager la tête d'affiche. De sorte que tous ces généraux en puissance se font lieutenants de chefs qu'ils critiquent plutôt que de l'être d'un des leurs qui émergerait. Ce gâchis (il n'est pas d'autre mot) se paiera comptant : c'est une autre génération, par la force des choses, qui finira pas s'imposer tant le changement est vital et de facto inéluctable. Il est encore temps d'y réfléchir et de rêver à une motion qui unifierait tous les talents... Paradoxe ultime que celui qui fait qu'aujourd'hui c'est la pléthore de ressources qui condamne celles-ci à l'impuissance ou à l'échec.
Y réfléchir, c'est déjà y répondre?
Vos propos et votre prise de position en faveur de lang démontrent bien que vous n'avez plus rien à faire au Ps.
Vous trompez les gens qui vous ont élu.
Un parti vient d'être crée par d'autres traitres pour les gens comme vous, ça s'appelle "gauche moderne". vous y rejoindrez besson bockel et votre ami sarkozy.
Bien sur, je sais qu'aujourd'hui vous êtes plus utile au Ps que vous cherchez à torpiller de l'intérieur. Vous voulez continuer à jouer dans l'équipe pour marquer des buts contre votre camp. C'est vrai, c'est plus facile quand on ne sait pas jouer.
Vous représentez tout ce qui me dégoûte.
Rédigé par : SoDem | 22 juillet 2008 à 20:57
"Nous avons été une poignée de socialistes à nous déclarer publiquement prêts à voter une réforme". C'était une erreur. La réforme voulue par NS avait pour but de renforcer ses pouvoirs, plus que ceux du Parlement. Comment interpréter autrement son désir de s'exprimer devant le Parlement sans que son discours ne puisse faire l'objet d'un vote? Que les socialistes aient hésité aussi longtemps et qu'ils se soient imaginé qu'il était possible de monnayer l'accentuation de la dérive de nos institutions contre une réforme du mode d'élection des sénateurs, voilà bien ce qui est le plus inquiétant.
Rédigé par : chatel | 10 juillet 2008 à 22:56
On finit de baisser les bras en lisant Libération d'aujourd'hui.
C'est le dernier journal de gauche ( fût-il de tonalité " socialiste et libérale " )qui bascule carrément dans la besace de Sarkozy.
Plus que jamais, nous en sommes au pot de terre contre le pot de fer...
Rédigé par : le concombre masqué | 10 juillet 2008 à 17:54
Salut Gaëtan,
pléthore de ressources, certes mais quelle cacophonie !
Je voudrais aussi savoir pourquoi Jean-Marc Ayrault a remis sa présidence de groupe en jeu en plein mois de juillet, avant le congrès ? Il avait l'air de s'étonner qu'un autre candidat ose l'affronter, ose se présenter contre lui, voilà le plus sidérant. Mais Papy, si tu ne voulais pas de débat, pas de concurrence (AM est député depuis 11 ans et on l'accuse de lèse-majesté alors que sa candidature est légitime, quoi qu'on pense du bonhomme et de ses fidélités successives) fallait attendre l'après-congres ! Quand débarrassera-t-on le PS de ces manies de barons locaux qui, trop habitués dans leur fief à n'entendre parler quiconque après avoir prononcé leurs paroles d'évangile, finissent par considérer toute question, toute solution alternative comme une agression ! Ciel, deux candidats, au meme poste, avouez qu'il y a de quoi rire face à ce cruel déni de démocratie ;-o...
Voilà ce qui me choque le plus : au ps, on s'étonne qu'il y ait plusieurs candidats lors d'une élection interne... Dingue !
Et merci Gaëtan d'avoir signé la contribution thématique "A contre courant", rédigée par Valérie, issue de la commission rénovation du 73.
http://contributions.thematiques.parti-socialiste.fr/category/f/page/3/
Rédigé par : flodechambe | 09 juillet 2008 à 19:58
Que ce soit sur les institutions ou sur tous les autres sujets nationaux ainsi que sur la refonte du Parti, on va à la catastrophe grace aux courants et à nos leaders mais la destruction est créatrice selon Schumpeter et on peut espèrer une structure neuve après 2012 !
Les courants n'ont pas l'intention de mettre un terme à la dictature qu'ils exercent à la fois sur les idées et sur les hommes et femmes qui veulent refonder le parti. Leur existence et moyens d'existence est en jeu. Une refondation les menacerait directement. Ils préfèrent la politique du pire en espérant que leur chef sera le larron de la foire d'empoigne de la désignation des candidats PS. Ils seront tous cocus en 2012 car les 17 millions de voix du 2ème tour se réduiront à 5 à 6 millions de voix pour le candidat PS qui ne passera pas la barre du 1er tour. Les adhérents saborderont le parti de cette manière faute de pouvoir le rénover à cause de l'oligarchie des états majors des courants qui mènent le PS de Blum à la casse !
Rappel s'il était nécessaire des résultats du 1er tour des Présidentielles :
- Sarkozy : 11 450 302 voix soit 31,18 % des 44 millions d'inscrits
- Royal : 9 501 295 voix soit 25,87 %
- Bayrou : 6 820 914 voix soit 18,57 %
Comment voulez-vous que le candidat PS puisse retrouver son score de 9,5 millions de voix talonné par Bayrou avec ses 7 millions de voix avec un parti socialiste en charpie, éclaté en trois morceaux qui voteront par écoeurement et dépit seulement à 5 ou 6 millions pour le candidat PS tandis que 2 millions iront à Besancenot (pour sanctionner les courants du PS et ses leaders) et pour 2 millions ou plus au centre lassés par la dictature des courants, des hommes et des femmes du Bureau National qui préfèrent perdre que de laisser "leurs charges" comme en 1788 sous l'Ancien régime.
Merci Hollande, Fabius, ..etc. et les autres !
J'espère que vous démissionnerez de vos mandats de député après un dernier échec aux présidentielles de 2012, de votre faute et toute connaissance de cause et d'efffets politiques.
Adhérents Socialistes Hors Courants regroupés vous et faites entendre la voix de la majorité silencieuse du PS.
Rédigé par : Ryden | 09 juillet 2008 à 12:08