À quelques jours de La Rochelle, chacun est en droit de s'interroger. Qu'adviendra t il du PS a l'issue de son congrès ? Passons sur le fait que les manoeuvres se déploient au grand jour sans contribuer à une clarification des enjeux pour nous concentrer sur l'essentiel : au-delà des alliances qui se feront ou se déferont au gré des ambitions, quelles sont les conditions d'un congrès réussi ? Elles sont , de mon point de vue , de trois ordres , simples à énoncer mais difficiles a cumuler.
La première est celle du leadership : Reims doit impérativement déboucher sur le choix d'un premier secrétaire disposant de toute l'autorité politique et morale pour être entendu de l'opinion et respecté dans le parti. Peu importe qu'il affiche ou non des ambitions présidentielles : ce qui comptera c'est qu'on ne puisse a priori lui dénier les qualités nécessaires pour les assumer le moment venu !
La deuxième condition a trait au contenu de la rénovation a opérer. Le congrès devra s'entendre sur un agenda précis ou seront précisés et le tempo et le sens des révisions a opérer. Foin de ces forums vides de contenu qui ont occupé l'année écoulée et plein feu sur les enjeux économiques et sociaux : comment faire du PS le parti de la réforme de l'État-providence, de la réaffirmation de l'intérêt général , des contre pouvoirs démocratiques et du rassemblement le plus large ? Il ne devra y avoir aucun doute sur l'ambition réformiste, moderne et populaire de la stratégie retenue.
Enfin, un accord de majorité,
c'est-à-dire un engagement de solidarité, doit être conclu. D'ici 2012,
les épreuves ne manqueront pas . Aussi faudra t il que la nouvelle
direction soit sûre de son unité. En clair, qu'au premier coup de
Trafalgar aucun leader ou chef de courant ne choisisse, comme
l'habitude s'en est prise, de tirer des bordées pour son propre compte
!
On le voit, il n'y a la rien d'impossible !
Bonjour, pour embrayer sur le commentaire de Nicolas, c'est justement la question du leadership qui emmène le PS dans le mur...
a ce propos, ryden, je vois pas comment les décisions du BN pourraient être annulées par le CE, déjà par compétence mais surtout parce que le fondement d'une action judiciaire nécessite quelques arguments solides, qu'une éventuelle requête à votre "sauce" ne permet pas.
finalement, les "francofolies de la Rochelle" n'ont pas débouché sur grand-chose.
Rédigé par : boratkehul | 01 septembre 2008 à 14:57
Bonjour,
Je tenais à vous informer de la mise en ligne de l'univers Netvibes du Parti Socialiste : http://www.netvibes.com/partisocialiste
Vous y retrouverez notamment des rubriques telles que :
- Congrès de Reims 2008, avec les sites / blogs des principales contributions
- Clubs de reflexion, avec les principaux think tanks de gauche
- Multimedia
- .../...
Bonne consultation.
Rédigé par : Nicolas GOIN | 01 septembre 2008 à 12:09
Très drôle, j'ai bien ri. Je fais comme toi, je prends ça avec du recul et humour. La Rochelle 2008 vs La Rochelle 2007 il n'y a pas photo, c'était à vomir.
Rédigé par : smile | 31 août 2008 à 22:15
Bonjour Gaëtan,
Je partage totalement votre billet.
Rédigé par : le concombre masqué | 31 août 2008 à 19:56
Comment voulez-vous que le parti se réforme avec la dictature des courants. La base n'a la parole congrue qu'au travers des filtres dogmatiques et sectaires qui arrêtent les idées nouvelles et interdisent l'émergence de militants anciens ou nouveaux qui avancent des solutions de bon sens partagées par la majorité silencieuse du parti bâillonnée.
La meilleure illustration est le refus de débat sur la cohabitation comme solution politique éventuelle pour gagner à nouveau au minimum une élection sur deux en 2012.
L'exemple de la censure par les courants de la motion, parmi d'autres, "Revenir au pouvoir en deux temps" présentée par les "ASHC" (adhérents Socialistes Hors Courants ; voir leur site http://monsite.orange.fr/legashcdups/) du parti est symptomatique de la sclérose de la direction régie par le clientélisme de l’oligarchie de notables qui refusent à la majorité silencieuse de concourir au concours d'écriture réservé, par le biais des parrainages non statutaires, aux seuls leaders fossiles, membres du BN et du CN sur des sujets et des options politiques pourtant fondamentaux comme "la primauté à donner à la stratégie sur le programme" qui froisse leur égo.
Gaétan, rapproche toi des "ASHC", vecteur de refondation authentique.
Il faut judiciariser les décisions du prochains congrès et les faire annuler dans les deux mois qui suivront Réims par le Conseil d'Etat en contestant les adhérents à 20€, les parrainages non statutaires et la violation des statuts par le BN
Il faut qu'un maximum de camarades postule à la direction du PS par dérision et pour faire émerger le point de vue de la base afin d’imposer au BN une véritable rénovation du Parti en 2009 par un Congrès extraordinaire constituant.
Rédigé par : ryden | 31 août 2008 à 07:18
je suis d'accord avec les deux dernières conditions évoquées. En effet, il est necessaire que le parti réalise le choix de la clareté. Cette clareté dans le discours, dans les actes ne peut exister sans une majorité qui l'exprime en permanence. De plus, il est certain qu'il nous faut oeuvrer pour la rénovation du PS. Cependant, et j'en viens à ma réserve sur ce que tu poses comme une des conditions d'un congrès réussi, c'est à dire concernant le leadership. N'est-ce pas là l'élement le plus perturbateur? Aujourd'hui y a-t-il une personnalité qui se dégage plus qu'une autre pour prétendre à ce leadership ? Le fait que le 1er secrétaire puisse éventuellement etre candidat à la candidature aux prochaines présidentielles ne réduit-il pas les capacités du PS à définir son projet comme cela fut le cas ces dernières années ?
Voila les interrogations que j'ai actuellement. Celle-ci ne trouvent pas de réponses. Peut-etre pourras-tu m'éclairer...
Rédigé par : Nicolas Sautereau | 29 août 2008 à 22:25