À première vue la proposition de reporter le congrès de Reims est paradoxale. On ne peut en effet que s'alarmer du spectacle affligeant de socialistes étalant leurs divisions au moment même où les économies mondiales sont fragilisées, où le chômage repart, où les déficits explosent. Dans un tel contexte les socialistes ne devraient parler que d'une seule voix, forte et crédible.
Force est de constater que si le congrès avait été organisé, comme nous avions été quelques uns à le demander, dès le lendemain des législatives perdues, nous n'en serions pas là. La stratégie de lenteur adoptée par la direction du parti s'est révélée et se révèle de jour en jour aussi contre-productive qu'on pouvait le craindre.
Dans ces conditions, envisager un nouveau report ne pourrait avoir pour effet que d'entretenir la confusion et de priver le Parti socialiste de la capacité de décision qui lui fait aujourd'hui si cruellement défaut. Sauf alors à renoncer au rituel des motions, que l'actualité rend chaque jour plus obsolète, pour ne conserver qu'un seul vote : celui nous permettant de choisir notre leader et de lui conférer par le suffrage militant la légitimité nécessaire pour mener à terme une rénovation trop de fois différée : ce serait à l'évidence le choix de la sagesse
Alors oui, reportons le vote sur les textes de ces motions rédigées à la va-vite après des semaines de tractations sur les personnes, mais ne reportons pas le choix de notre leader. Le 6 novembre, remplaçons le vote des motions par celui du Premier secrétaire.
Si certaines motions n'ont pas pris en compte le problème économique et financier actuel il n'en est rien pour la Motion E, celle que vous soutenez. En effet le premier chapitre y est consacré : 1/ Inventer un monde moderne : combattre et proposer, avec un sous chapitre 1.2 : Mettons fin à la dérive spéculative des marchés financiers.
Ceci dit, je suis en accord avec vous concernant les motions et leur intérêt surtout dans ce monde changeant. Il nous faut un(e) leader !!!!!
Rédigé par : J.M. Queste | 14 octobre 2008 à 19:33
Bonsoir Gaëtan,
C'est bien ce qui est en train de se fairede toutes manières. Les militants ont compris l'enjeu depuis un bon moment.
Les adhérents veulent un coup de pied soit donné dans la termitière. Leur vote sera axé sur cette idée force.
Et parce que dans les départements, lors des présentations de motions, les militants applaudissent avec enthousiasme Peillon (Hamon aussi), certains commencent à prendre peur !
Hollande qui fait depuis des mois et mois, des pressions inadmissibles sur les élus et surtout des cadres qu'il a "placés", fait dire à ses hommes-lige (coucou Boutih et Dray !) qu'il faut repousser repousser ..."la faute à la crise" ! on nous prend pour des veaux, dirait le grand Charles.
La faute surtout au fait que le couple Delanoë-Hollande a un succès qui s'étiole, qui s'effrite même à Paris :
Car est-il nécessaire de redire que ce sont les militants qui votent, et non pas seulement la poignée d'appatchiks qu'Hollande "contrôle" !
On est encore en plein stalinisme de bas étage....
Vivement que l'on sorte de ce bourbier ! et vite surtout...
Rédigé par : le concombre masqué | 13 octobre 2008 à 22:15
Ne laissons pas la réflexion à l'extrême gauche en oubliant l'indispensable construction de notre doctrine. Oui choisissons un premier secrétaire en charge de convoquer des assises du socialisme dont on voit qu'elles sont de plus en plus nécessaires en cette période de crises, crise financière de l'emploi, du pouvoir d'achat, etc. Modifions les statuts du parti et arrêtons ce système des motions qui n'apportent rien, ne sont que des eaux tiédes, juste utiles à différencier des individus dans leur o=course au pouvoir. Elisons un premier secrétaire qui réforme le fonctionnement du parti et convoque des assises de tous : militants du parti, travailleurs, syndicalistes, intellectuels...
Rédigé par : Jacques David | 13 octobre 2008 à 14:34