"Gaëtan Gorce est un homme politique à l’ancienne et pourtant il est résolument moderne. À l’ancienne parce qu’il croit dans ce qu’il dit. Quand il défend des positions, ce ne sont pas, contrairement à beaucoup de ses camarades de parti, de simples postures – on l’a ainsi vu ces dernières années batailler ferme sur les questions sociales pour le groupe socialiste de l’Assemblée nationale ou encore se battre pour faire avancer la législation sur la fin de vie… Il a des convictions et ce sont celles-ci, et uniquement celles-ci, le sujet de son livre. Mais les idées du député-maire de la Charité-sur-Loire ne sont pas pour autant datées. Elles sont même souvent iconoclastes au parti socialiste. Elles lui valent une réputation de franc-tireur. Ancien-moderne encore car, s’il place délibérément sa plume sous l’autorité tutélaire de Mendès-France, c’est pour mieux esquisser ce que pourrait être le projet du parti socialiste pour demain – celui d’aujourd’hui est à la fois périmé, inconsistant et inaudible. Un parti enfin libéré de ses habitudes mortifères, prêt à se battre dans son siècle sur ses propres positions plutôt que dans le précédent au nom d’une idéologie qui n’a jamais été la sienne, et qu’il n’a d’ailleurs jamais réellement pratiquée aux affaires..."
La suite de cette critique de Choisir par Laurent Bouvet est disponible sur le site nonfiction.fr : http://www.nonfiction.fr/article-1686-je_maintiendrai.htm
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