Chers amis et camarades,
Je veux d'abord saluer ce formidable esprit d'équipe qui nous anime, autour de Ségolène Royal et dans cette salle. Oh, je sais bien, on nous reproche de vouloir présidentialiser le Parti alors qu’il ne s’agit pour nous, en fait, que de le doter d’un véritable leadership. Mais, je vous pose une question. Que se passerait-il si nous n’avions pas eu cette fois comme issue, le recours au vote des militants et au vote majoritaire ?
Oh, je sais bien, on nous reproche notre conception du Parti alors que nous voulons simplement le rénover, le renouveler. Mais je vous pose une question. Faudrait-il que le Parti socialiste reste tel qu’il est ? Faut-il considérer que l’image que nous avons donnée ce week-end est un exemple et que rien ne doit changer ?
Oh, je sais bien, on nous reproche de vouloir accaparer le Parti alors que nous voulons simplement le rendre aux militants et le partager, après le vote, avec toutes celles et tous ceux qui voudront se rassembler. Mais je vous pose une question, faudrait-il considérer que le Parti doit être gouverné de toute éternité par une oligarchie qui accumule les échecs sans jamais se remettre en question ?
Oh, je sais bien, on nous reproche les mots que nous employons qui n’appartiendraient pas au vocabulaire socialiste. Est-ce un scandale d’utiliser les mots qui sont compris par les Français et est-on plus socialiste parce que l’on emploie des mots qui ne peuvent être compris que par les socialistes eux-mêmes ?
Oh, je sais bien, on nous reproche, enfin, d’utiliser des références qui ne seront pas celles des socialistes. Et bien permettez-moi pour conclure, de vous citer ces quelques phrases de Jaurès, tirées de son discours du Pré Saint-Gervais :
« Que le monde sera beau lorsqu’en regardant à l’extrémité de la prairie le soleil mourir, l’homme sentira soudain, un attendrissement étrange, de son cœur et de ses yeux, qu’un peu de la douce lampe de Jésus est mêlée à la lumière apaisée du soir ».
Oui, Jaurès parlait de la « douce lampe de Jésus ». Alors, je vous le demande. Jaurès était-il un bigot? Un provocateur? Non, Jaurès voyait dans le socialisme une «religion de l’humanité. Il savait qu’il fallait maintenir en politique cette pincée d’idéal, de spiritualité, sans laquelle elle ne devient qu’un triste et pur cynisme. Nous en avons d’ailleurs eu l’exemple tout au long du week-end passé.
Alors, Amis et Camarades, les reproches qui nous sont faits : vouloir renouveler, changer, clarifier, ouvrir sur les Français, sont autant d’arguments supplémentaires pour voter pour Ségolène Royal. Je vous invite à en faire notre étendard : Oui, nous voulons un nouveau Parti socialiste ; oui, nous voulons un Parti socialiste qui parle aux Français ; oui, nous voulons des socialistes qui retrouvent foi en eux-mêmes.
j'aimerais signaler le billet plutot stimulant de michele delaunay sur son blog à propos du gymnase japy. Avec une photo de GG
Rédigé par : klaus | 20 novembre 2008 à 14:37