En votant pour la Motion E, les adhérents du Parti socialiste ont su se servir de la seule clef qui permettait de déverrouiller ce congrès. Encore faut-il, naturellement, veiller à ce que cette clef ne tourne pas désormais dans l’autre sens sous la pression d’une coalition d’intérêts. Ségolène Royal ou Vincent Peillon sont désormais les seuls qui sont susceptibles d’engager dans ce parti une véritable dynamique de renouvellement.
Dans cet esprit, il faut se garder des risques que pourrait représenter la recherche d’un accord avec des chefs de motion qui ont été désavoués. L’occasion est trop belle d’en appeler à une explosion des courants et des clans. C’est autour d’une candidature au poste de Premier secrétaire que doit se recomposer une nouvelle majorité politique.
Toutes celles et à tous ceux qui, dans toutes les motions, veulent croire à la régénération politique, intellectuelle, morale du Parti socialiste sont placés devant leurs responsabilités : qu’ils se détachent des leaders traditionnels qui ne sont pas en mesure de permettre ce changement. Qu’ils fassent ainsi échapper le parti à la loi d’Airain, des écuries et des courants. Qu’ils enclenchent ainsi, autour d’une nouvelle dynamique, qui serait validée par les militants le 20 novembre, le processus tant attendu par celles et ceux qui veulent encore espérer de la Gauche.
Commentaires