Pour un Grenelle de la crise
Alors que le pays est confronté à une crise économique sans précédent, le Président de la République et le gouvernement ont pris la lourde responsabilité, en cherchant à faire approuver de vive force une loi organique restreignant les droits de l'opposition, de provoquer une crise parlementaire dont il serait sage que notre démocratie fasse l'économie.
C'est la raison pour laquelle je suggère que chacun dans cette affaire laisse de côté les intérêts partisans pour se concentrer sur les préoccupations essentielles de nos concitoyens. Je propose que majorité et opposition fassent chacune un geste en direction de l'autre.
L'intérêt du pays exigerait que le gouvernement retire sa loi organique le temps nécessaire à l'élaboration d'un compromis indispensable puisqu'il s'agit de l'avenir de nos libertés parlementaires. Et que l'opposition renonce à sa motion de censure pour proposer de tenir un « Grenelle de la crise » en s'appuyant sur le contre-plan de relance qu'elle vient de présenter aujourd'hui. Face aux défis que nous avons à relever et qui nourrissent l'angoisse de tant de salariés, de tant de familles, ce serait un geste fort et à la mesure des enjeux que de réunir autour d'une même table toutes les forces politiques et les acteurs sociaux pour tenter de dégager un accord sur les mesures indispensables à la relance de notre économie et à la protection de nos concitoyens. Les conséquences sociales de la crise font déjà sentir durement leurs effets et ceux-ci ne pourront que s'aggraver sans une véritable mobilisation nationale.
Une telle initiative aurait été évidemment du devoir du Président de la République. Puisqu'il ne s'y est pas résolu et qu'il a préféré une fois de plus prendre la responsabilité d'une bataille partisane, alors, que l'opposition ait le sens de l'État pour deux.
Gaëtan Gorce
Député de la Nièvre
Pour réunir et réussir un Grenelle de la Crise, il faudrait être deux à le vouloir. Ce gouvernement poursuit une politique idéologique, de classe, tournant le dos aux intérêts du pays et de la majorité de ses citoyens.
Dès lors, je ne vois pas le PS faire un pas vers le gouvernement. Je constate que la Motion de censure a permis de nous faire entendre à deux jours de la manifestation nationale.
Notre travail doit être de nous opposer à Sarkozy et de nous reconstruire. Pas de nous opposer entre Socialistes et de poursuivre aveuglément notre auto-déstruction ...
Rédigé par : FCB | 01 février 2009 à 13:43