Revenons-en au Parti
socialiste ! Je m’étais abstenu jusqu’à
présent de le faire pour ne pas alimenter le climat polémique
qui prévaut depuis le congrès. Mais sa vie interne
retrouve aujourd’hui une importance toute particulière tant
le climat social et l’échec patent de la politique du
Président Sarkozy, montrent combien la manière dont
nous concevons et nous préparons l’alternative politique est
importante.
La question a été posée du
rassemblement de l’ensemble des motions qui se sont présentées
aux suffrages des militants. Ce rassemblement est nécessaire.
D’abord, parce que, à l’approche des élections
européennes, dans un contexte de crise, il constituerait un
signe adressé à l’opinion publique ; ensuite,
parce qu’il témoignerait de la volonté de la
direction du PS de dépasser les querelles de congrès
pour réunir l’ensemble des compétences et des
talents ; enfin, parce qu’il permettrait de rééquilibrer
politiquement notre parti. Mais la question ne doit laisser place à
aucune ambiguïté.
Il
existe des conditions au rassemblement.
La première, c’est que chaque motion obtienne des
responsabilités proportionnelles au vote militant obtenu ;
la seconde, c’est que ce rassemblement se fasse autour d’un
calendrier qui ne peut être que celui de la rénovation
du Parti socialiste et de son projet politique ; la troisième,
et peut-être la plus importante, c’est
que ce rassemblement s’opère maintenant.
Il ne saurait être question de laisser cette affaire trainer en
longueur, alimenter les suspicions, les manœuvres ou les
manipulations. S’il ne devait pas se faire maintenant, alors il
conviendrait d’y renoncer. Au nom de la clarté
indispensable !
Puis-je ajouter, au moment où nous nous lançons dans le processus de désignation de nos candidats aux européennes, combien nous devrions saisir l’opportunité pour favoriser le renouvellement et la diversité ? S’il va de soi que certaines des personnalités les plus fortes de notre parti doivent continuer à nous représenter à Strasbourg, cette perspective ne doit pas contrarier l’occasion formidable de faire monter et de tester une nouvelle génération. La relève ne viendra pas des ouvertures assurées par l’appareil et qui privilégie les « apparatchiks » certes sympathiques mais « coulés dans le moule ». Elle viendra de l’épreuve du feu électoral…
Gaëtan Gorce
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