15e BSMAT - La réunion d'installation du comité de pilotage a achoppé sur le volet social, hier matin.
Un élu et les syndicats vont au clash
Par David Angevin
Les syndicats et Gaëtan Gorce ont quitté la réunion, hier matin, lorsque le préfet a refusé de s’engager sur le reclassement des personnels comme prévu en 2007.
Exaspéré, le député-maire de La Charitésur Loire, Gaëtan Gorce, suivi par les syndicats (*), a claqué la porte, hier matin, de la réunion d’installation en préfecture du comité de pilotage de la restructuration du site de la 15e BSMAT de Fourchambault/Garchizy.
L’élu n’a pas de mots assez durs pour exprimer sa colère : « Manquement à l’honneur », « engagement formel de l’État non respecté ».
« Blocage mental »
La réunion comportait deux volets : le reclassement des personnels et la restructuration du site.
Dans leur compte-rendu aux personnels, les syndicats relaient les déclarations du préfet Gilbert Payet. Lequel a annoncé « l’arrêt des activités en 2012 et la libération du site en 2014 » et refuse de s’engager sur le reclassement des personnels sur le site et sur le bassin d’emploi de Nevers, comme prévu dans la déclaration signée, le 12 janvier 2007, par son prédécesseur.
Enfin, le préfet prie les personnels de ne pas faire de « blocage mental » concernant le non-respect de cette déclaration sur laquelle la réunion a achoppé.
Traduit par l’intersyndicale, ce refus du préfet signifie que : « Les agents souhaitant rester sur le site n’ont qu’une solution, perdre leur statut de personnels civils ouvriers et se faire embaucher par Renault Trucks où dix postes sont à pourvoir. » Actuellement, 115 personnes travaillent à la BSMAT.
L’ADN acquéreur ?
Solidaires de Gaëtan Gorce, les maires de Fourchambault et Nevers se sont informés du volet restructuration. « L’État a donné son accord à des études préalables qui devraient
être rendues avant fin 2009 sur les orientations à donner à ce site. À leur remise, l’Agglomération de Nevers (ADN) fera part de son désir de se porter acquéreur », déclare Didier Boulaud, président de l’ADN. ■
(*) Syndicats de la 15e BSMAT : CFDT CGC CGT FO UNSA.
UNE DATE - LE 12/01/2007
La déclaration signée par le Préfet de l'époque, François Burdeyron, spécifait que les personnels civils ouvriers "pourront bénéficier d'une mobilité vers Renault Trucks Défense sous la forme d'une mise en disponibilité pour une période de deux ans renouvelable trois fois".
INTERVIEW
GAËTAN GORCE
Député-maire de La Charité-sur-Loire
Pourquoi avoir claqué la porte du comité de pilotage ?
Je n’ai pas l’habitude de quitter des réunions mais parfois, il faut exprimer son mécontentement. L’État n’est pas prêt à garantir son engagement de 2007 de reclasser les personnels sur le site.
Quelles étaient les solutions ?
Un accord avec Renault Trucks sur la durée où l’État s’engage à maintenir un nombre d’emplois équivalent à 2007 en augmentant la charge de travail.
L’autre solution serait de reclasser les personnels sur place en donnant les moyens aux collectivités locales de reprendre ces emplois.
Qu'envisagez-vous?
Probablement d’interrompre les discussions avec l’État sur d’autres dossiers. ■
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