Alors que chacun s'accorde à considérer que la priorité est à la lutte contre le réchauffement climatique, notre Assemblée ne cesse depuis 8 jours de s'enflammer. On pourrait en sourire, s'il n'est pas encore temps d'en pleurer, il faut néanmoins s'en inquiéter. Un ministre à cru pouvoir, en réponse à l'opposition, traiter celle-ci de « stupide ». Mais quelle était donc la question? Christian Eckert, s'était simplement demandé à haute voix s'il était compatible pour un ministre d'être chargé à la fois des finances de la France et de celles de son parti. Vous admettrez qu'une telle polyvalence ne va pas de soi. Surtout lorsque l'on apprend que ce ministre a participé aux côtés du Président de la République à un dîner destiné à recevoir les dons de certaines des familles les mieux loties de ce pays.
Au-delà de l'invective par laquelle le ministre a cru pouvoir répondre, le Premier ministre a voulu justifier cette situation en précisant qu'il n'existe « aucune incompatibilité juridique » entre l'appartenance au gouvernement et la fonction de trésorier d'un parti, en l'occurrence de l'UMP. Mais, Monsieur le Premier ministre, il ne s'agit pas d'une question de droit. Celui-ci ne dit pas tout : c'est une question d'éthique. Je dirais même une simple question de décence. Il n'est en effet pas une démocratie européenne dans laquelle une telle confusion des responsabilités serait tolérée. Elle ne serait même pas envisagée.
Faut-il que notre démocratie continue à perdre de sa substance pour que cette évidence ne saute aux yeux, ni du Président de la République, ni du Premier ministre, ni du ministre concerné, ni même de la presse, qui s'en est jusqu'à présent à peine étonnée. Voici quelques mois, j'intitulais cette chronique, en reprenant la formule de Cynthia Fleury « l'indécence des élites ». Nous y sommes ! Une démocratie, ce sont des règles. Et respecter la lettre des institutions en est la base même. Mais en respecter l'esprit est plus essentiel encore. Parce que c'est cet esprit qui sert ou non d'exemple aux citoyens.
Réponse à GIRARD.
"Avant de te demander ce que ton pays peut faire pour toi, demande toi ce que tu peux faire pour ton pays".
LE peuple ne croit plus en ses représentants? Mais alors pourquoi les considère t-il comme des représentants lorsqu'il faut un coupable? Le lien du peuple à l'élu n'est plus le même lien qu'après la révolution où l'enthousiasme était de mise. On accuse nos représentants d'être des nantis? Mais c'est ce même peuple qui aux premiers jours de la démocratie à élu ses notables et s'est lui même retiré le droit de gouverner juste pour se rassurer...
La question que moi je me pose, c'est comment les maires, députés, ou autres représentants élus peuvent ils se battre contre un pouvoir en place qu'ils jugent indécent alors même qu'ils doivent en permanence faire face au je m'en foutisme d'une partie des électeurs?
Rédigé par : Antoine Gavory | 21 décembre 2009 à 19:11
Et je dis bien "encrer", parce qu'il n'y a guère plus que dans les livres que cette fierté existe.
Rédigé par : Antoine Gavory | 21 décembre 2009 à 19:05
Il ne me semble pas que ce ne soit que l'esprit de la démocratie qui soit en jeu. Le débat même sur l'identité nationale est une fois de plus une atteinte même aux idées fondamentales de la République, mais aussi de l'image de la France à travers le monde, mais surtout à travers les siècles. Nous avons, nous peuple français, une fierté et une preuve de ce que nous sommes attachés à notre pays. Nous avons décapité notre monarchie (même si ce n'est pas vraiment le peuple qui en est à l'origine), et ce seul événement suffit à encrer l'esprit de la démocratie et de la République.
Par le passé la France fut Le pays des lumières, des cultures et cette France d'aujourd'hui s'est construite sur la multitude de philosophies, d'artistes qui sont venus et ont laissé leur empreinte.
Ce pays est en train d'être piétiné. Son image, son identité, tout est fait comme si l'on tentait de venger des siècles de fierté et de montrer au monde que le peuple français peut lui aussi être aservi. CE qui m'effraie c'est d'entendre des anciens (de gauche d'accord) dire que l'oppression que l'on place sous le couvert de la sécurité apporte les mêmes senteurs qu'en 39-45. Avec un détail en moins cependant. Les français sont beaucoup moins courageux.
Et de tout cela je tais le sujet de la culture que l'on javellise et que l'on épure en faisant l'apologie du nivelage par le bas.
Rédigé par : Antoine Gavory | 21 décembre 2009 à 19:03
Bonjour Gaëtan,
"Indécence des élites..."
Une indécence qui va maintenant du mépris à l'abjection :
http://centpenseespourvous.blogspot.com/2009/12/du-mepris-l-abjection.html
Rédigé par : Gérard Eloi | 12 décembre 2009 à 17:16
JE TE RECOMMANDE DE VOIR OU DE REVOIR LE FILM D HENRI VERNEUIL DE 1961 "LE PRESIDENT" EN PARTICULIER LA FIN DU FILM OU GABIN FAIT REFERENCE AUX 200 FAMILLES ET LEURS REPRESENTANTS PARMI LES DEPUTES ;CROIS TU QUE CA S EST AMELIORE OU DETERIORE?
EN FIN DE COMPTE LE BON PEUPLE SE POSE LA QUESTION QUI REPRESENTEZ VOUS EN REALITE? MIS A PART UN PETIT NOMBRE IL Y A LONGTEMPS QUE L ON NE SE FAIT PLUS D ILLUSION
VOUS CROYEZ PUISQUE LA FRANCE EST UN PAYS DEMOCRATIQUE ETRE NOS REPRESENTANTS MAIS LES DEPUTES SOUS LOUIS PHILIPPE PENSAIENT REPRESENTER LA FRANCE ET LE REGIME ELECTORAL ETAIT CENSITAIRE DE NOS JOURS LE FAIT D ETRE UNIVERSEL EST LARGEMENT AMOINDRI PAR LA PROPAGANDE ET L ARGENT ALORS...
GIRARD
Rédigé par : ?? | 11 décembre 2009 à 22:06