Discours prononcé à l'occasion de a fête du jumelage
Monsieur le Maire, Cher Karl Herrmann, Mesdames et Messieurs les représentants de Neustadt, Wepion, Oostduinkerke et Castiglion Fiorentino,
Chers Amis,
Voici un peu plus de cinquante ans, le 20 mars 1960, était signée entre La Charité et Biedenkopf la première Charte de Jumelage. A la réconciliation franco-allemande symbolisée par le rapprochement entre Conrad Adenauer et Charles de Gaulle, s’associaient partout dans le pays des milliers de villes et de villages soucieux de construire la paix par l’amitié entre les peuples.
Il faut mesurer ce que cette réalisation voici 50 ans pouvait représenter. La guerre était encore proche. Mais son horreur était allée si loin cette fois ; elle avait à ce point harassé et terrorisé notre continent, que le désir d’un avenir différent allait l’emporter.
Je veux saluer ici les pionniers de ce jumelage : Paul Boulay, Maire et Député de La Charité tout d’abord qui en aura été l’infatigable artisan et dont la famille est ici présente, et Kurt Schwerdt ensuite, le Bourgmestre de Biedenkopf.
Ils jetèrent les bases d’une amitié durable puisqu’elle est toujours vivante aujourd’hui, faite de multiples échanges entre nos associations, nos jeunes, nos élus qui, de génération en génération se sont succédés en veillant à maintenir le lien qui nous unit. Comme les familles heureuses, d’autres enfants ont suivi : nos amis belges de Wepion et d’Oostduinkerke tout d’abord et au lendemain d’un autre grand moment de notre histoire commune, la chute du Mur, ce fut le tour de nos amis de Neustadt. Et nous sommes heureux d’associer aujourd’hui à ce moment de fraternité européenne la Ville de Castiglion Fiorentino.
Notre jumelage est en quelque sorte une borne témoin posée au cœur de l’Europe, pour témoigner de sa naissance, de sa consolidation et de son énergie.
L’idéal européen est à la peine aujourd’hui. Et bien que ses Gouvernements prennent la peine de faire comme nous à l’échelle de nos villes ! Qu’ils sachent dépasser leurs intérêts particuliers pour s’entendre et faire vivre notre modèle européen fait de respect de la personne humaine, de confiance dans la démocratie et de recherche d’une prospérité partagée.
Je veux saluer pour finir tous ceux qui ont été les artisans de ce succès, tous les Présidents du jumelage depuis 1960, M. Charbonnier, M. Bouillet, M. Conot, Mme Bernadat, Mme Guillaumot et toutes les familles qui se sont impliquées dans ces échanges sans ménager leur peine mais aussi, leur plaisir.
Nos villes ont certes depuis cinq ans beaucoup changé. Pour notre part depuis dix ans nous avons travaillé pour faire en sorte que La Charité retrouve son lustre et le goût de l’avenir. Je suis sûr que quand vous revenez nous voir vous appréciez ces évolutions, ces mutations qui nous ont permis de redécouvrir notre patrimoine et d’en retrouver la fierté. J’ai pu mesurer, en me rendant chez vous, Cher(e)s Collègues, combien vous aviez été aussi attentifs à faire de l’Histoire, de la Mémoire et de votre héritage architectural, l’outil d’une qualité de vie et d’un développement équilibrés.
Chacun a pu et su apprécier en effet la beauté calme de Biedenkopf, l’accueil chaleureux de ses habitants, leur attachement au jumelage.
Les charitois sont heureux de vous dire, Cher Karl Herrmann Bolldorf, le plaisir qu’ils ont eu, qu’ils ont aujourd’hui et qu’ils auront demain à faire vivre ce jumelage pour cinquante nouvelles années.
Vive le jumelage ! Vive La Charité et Biedenkop, Vive les Villes jumelées, et surtout Vive l’Europe !
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