À en croire le Figaro de ce lundi, Martine Aubry aurait tancé les membres de la direction du Parti socialiste pour leur peu d'appétit... littéraire ! Et de les inviter à présenter à La Rochelle la liste des romans dévorés pendant l'été. Pour, à la rentrée, avoir droit au chapitre il leur faudra en avoir lu quelques uns.
J'avoue avoir devancé l'appel, en bon élève que je fus : en ces temps bien tristes pour la politique, l'ivresse est livresque ! Pour autant, confesser que j'ai déjà atteint à la mi-juillet le quota exigé par la Première secretaire, n'est-ce pas du même coup admettre que je n'ai pas toujours été attentif à nos débats internes ? Qu'importe ! Relire « le bal du comte d'Orgel » en plein conseil national produit un effet de contraste dont on a du mal à se lasser une fois que l'on y a goûté. Et si « sunset limited » de James Lee Burke a occupé mes dernières soirées, j'ai préféré à la lecture de l'Hebdo des socialistes ces deux derniers week-ends la prose inspirée, nostalgique et drôle de Michel Chaillou (Indigne Indigo) et de Camus (la peste).Le livre d'Enzensberger sur Hammerstein ou l'intransigeance m'a un peu déçu. Je croyais y trouver une belle définition du courage : mais la description de ce Général ennemi avoué d'Hitler reste un peu flottante, d'autant que l'homme et sa famille sont à deux doigts de la trahison autant que de la résistance. "La dernière année" d'Henri Thomas m'a aussi laissé sur ma faim : bel écrivain pourtant que celui qui dit : « on renonce d'abord à l'impossible et tout le reste vient ensuite ». Avouez que cela donne envie d'en savoir plus.
Enfin il ne m'a fallu qu'un tout petit moment pour dévorer 84 charing cross road, correspondance échangée après la guerre des deux côtés de l'Atlantique par un libraire (anglais) et sa cliente (américaine). Je vous le recommande tout comme me l'a recommandé ma libraire que vous pouvez utilement visiter : il vous suffit lorsque vous vous trouvez place du Palais Bourbon de renoncer à aller rue de Solférino (cela m'est arrivé) pour bifurquer à droite (aïe!) Rue de Bourgogne. Elle vous y attend tout en haut à gauche (ouf!) Juste avant la rue de Varenne. Venez-y de ma part ou, si j'ai bien compris, de celle de Martine Aubry*...
Je participe en ce moment à l'examen du projet de loi sur les retraites que je vous invite à suivre sur twitter. Pas de lecture en ce moment donc (sinon avant de chercher le sommeil : ce soir Amos Oz et ses "scènes de la vie villageoise").
* Il s'agit de la librairie Le Dauphin, 55 rue de Bourgogne.
mais ce sont de veritables devoirs de vacances, si madame Aubry avant d etre a la tete de l etat vous malmene ainsi l avenir n est pas rose d autant plus que des langues fourchues disent que la premiere secretaire n est pas commode il ne manquerait plus qu elle s associe avec monsieur Pivot pour vous mener la vie dur, a defaut de livres il reste toujours la possibilite de compter des moutons pour s endormir et il semble que ca eloigne des cauchemards
Rédigé par : ,GIRARD | 22 juillet 2010 à 15:10