Il a fallu Twitter pour forcer le huis clos de la commission des affaires sociales sur le dossier des retraites !
Sans revenir sur les mauvaises raisons evoquées pour justifier ce claustra, tentons ensemble d'évaluer les conséquences de ce qui vient de se passer. Et demandons nous si la fin de la loi du silence imposée à nos commissions n'est pas plus la consequence de la réforme constitutionnnelle que le résultat de l'habileté technologique de certains.
Dans la mesure en effet où le débat en séance publique s'ouvre sur le texte adopté par la commission et ou celle-ci est désormais appelée à délibérer en présence du ministre concerné, on voit mal comment, au nom de la démocratie, refuser la publicité de ses débats... d'autant plus si le gouvernement, demandant l'urgence, choisit de réduire le temps consacré à la discussion publique dans l'hémicycle.
Au fond, en refusant l'accès de la presse à la commission sur les retraites, la majorité a précipité une évolution qu'elle voulait justement empêcher.
L'absurdité de cette censure jointe à la facilité à la contourner rendent désormais indispensable de faire de la publicité des débats la règle et du huis clos l'exception. Le Parlement aura d'ailleurs tout à y gagner : la tenue de ses discussions soumise à l'oeil critique du citoyen sera mieux garantie ; les arguments utilisés seront forcemment mieux travaillés, etc.
Aussi suis-je prêt à m'associer à la résolution que Lionel Tardy veut présenter en ce sens à la rentrée. L'Assemblée doit être une maison de verre et tout ce qui pourra y contribuer sera bienvenu.
Gaëtan Gorce
Le gouvernement fera passer le texte qu'il présente, sans vote, en engageant sa responsabilité.
L'opinion est préparée :
- Campagne de pub à nos frais
- Semblant de concertation (çà me rappelle la réponse à la question "quelle différence entre la dictature et la démocratie" : La ferme ou cause toujours.
- Et puis la "concertation démocratique" sic ! en commission.
Rédigé par : Account Deleted | 24 juillet 2010 à 05:51
Lionel Tardy a bien raison, pourvu qu il ne change pas d avis pendant les vacances.Avec cette transparence le palais Bourbon va finir par resembler a la verriere du grand palais
La transparence, la publicite des debats,c est la definition de la Glasnost , c est twist again a paris
plus serieusement on voit que l on a encore beaucoup de progres a faire avant de donner des lecons de democratie aux autres
bonnes vacances
girard
Rédigé par : ,GIRARD | 23 juillet 2010 à 21:05