Gestion des finances publiques : petit rappel historique
M. le président. La parole est à M. Gaëtan Gorce.
M. Gaëtan Gorce. Nous avons amorcé un débat sur le financement à la fin de la séance de cet après-midi, que nous allons poursuivre avec l’examen des amendements. Dans ce contexte, il est nécessaire de rappeler les conditions dans lesquelles se déroule le débat.
Depuis le début, le Gouvernement affirme présenter une réforme pour sauver notre système de retraites et avoir trouvé les solutions pour assurer son équilibre financier, à la différence de l’opposition qui, dans ce domaine, n’aurait jamais pris ses responsabilités.
Je ferai quelques rappels historiques remontant aux quinze ou vingt dernières années. On dit toujours que la droite serait le parti de la bonne gestion et la gauche celui de la dépense. M. Dord est d’accord avec ce préjugé. Je suis au regret de vous dire, monsieur Dord, qu’il faut vous en défaire ! À l’évidence, M. Nicolin partage ce préjugé…
M. Yves Nicolin. Bien entendu !
M. Gaëtan Gorce.…et je crains fort que nombre d’entre vous le partagent également sur les bancs de la majorité. Il faut vous défaire de cette idée ! Il faut également que nous rappelions à l’opinion française, dont la mémoire est parfois trop courte, qu’entre 1993 et 1997, vous aviez doublé l’endettement de la France et que le Président de la République de l’époque avait dissous l’Assemblée parce qu’il pensait que la situation financière était si catastrophique qu’il ne pourrait pas tenir ses engagements internationaux.
Entre 1997 et 2002, la situation financière des comptes publics, ou en tout cas des comptes sociaux a été rétablie. Nous avons connu la croissance la plus forte ; la bourse n’a pas eu à s’en plaindre, l’emploi non plus.
M. Christian Vanneste. Cessez de dire n’importe quoi !
M. Gaëtan Gorce. Ma grand-mère disait : « Quand on jette un caillou au milieu des cochons, c’est celui qui crie qui a eu mal ! » (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Christian Vanneste. Vous êtes d’une grossièreté absolument méprisable !
M. Gaëtan Gorce. Ses formules étaient assez explicites et pouvaient être comprises par tout le monde. Mais M. Vanneste, naturellement, ne peut imaginer que je le confonde avec un représentant intelligent de la gente animale !
M. Christian Vanneste. Ce que vous dites est indigne !
M. Gaëtan Gorce. Monsieur Vanneste, vous avez dit des choses dans le passé, qui devraient vous conduire à un peu plus de mesure.
M. le président. Je vous en prie, mes chers collègues, calmez-vous !
Restez au cœur de votre démonstration, monsieur Gorce, sans vous éparpiller dans la nature, et les débats s’en trouveront apaisés.
M. Gaëtan Gorce. Entre 2002 et 2007, la situation de la France sur le plan financier a encore empiré, l’ensemble de nos comptes sociaux s’est dégradé, et pourtant, dans la même période, si l’on rajoute les deux années qui viennent de s’écouler, 55 milliards d’actifs publics ont été vendus sans que nos comptes puissent en bénéficier directement, autrement que pour assouvir les besoins de financement du Gouvernement.
Alors que nous allons reprendre la discussion avec Pierre-Alain Muet sur les financements, nous pourrons comparer les deux plateaux de la balance, nous pourrons regarder la situation dans laquelle vous laissez à chaque fois les comptes publics, la situation dans laquelle nous les reprenons et celle dans laquelle nous les laissons. Il serait intéressant d’avoir, de ce point de vue, l’ensemble des données. Si certains d’entre vous ne sont pas convaincus, je suis persuadé que le président de la commission des finances se fera un plaisir de nous rappeler, dans ce débat, les données exactes sur la croissance, l’emploi, l’état des comptes publics et de la dette publique durant les périodes que je viens de citer.
M. Yves Nicolin. Ce n’est pas un oracle !
M. Gaëtan Gorce. Vous verrez que cette comparaison ne sera pas à votre avantage.
M. Yves Nicolin. Ce n’est pas non plus un argument !
Voilà il me semble le sujet qui fait mal .Le doigt a été mis sur le point sensible,mais qu'un gestionnaire comme Monsieur Nicolin puisse ne pas savoir dépasse l'entendement -il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir-il va rester chocolat.
Donc il faut prendre acte : dire que la gestion financière de notre pays est désastreuse que la situation est calamiteuse," c'est dire n importe quoi ".
Alors il est indispensable de le dire , le redire et le dire encore car devant la France ils finiront bien par l'admettre ,ne pouvant faire autrement.
girard
Rédigé par : girard | 14 septembre 2010 à 18:50