Le gong est loin d'avoir sonné, et pourtant le débat d'hier n'était pas sans rappeler les pratiques pugilistiques auxquelles l'Assemblée est parfois tentée de s'adonner. Métaphoriquement s'entend ! Le débat n'a en effet pas pu véritablement débuter, les querelles de procédures succédant aux procès d'intention et aux petites phrases destinées aux médias. Autant dire que des retraites il fut peu question, chacun faisant reproche à l'autre de refuser la discussion. Il faut dire que le Gouvernement n'avait pas contribué par son attitude à la sérénité de la séance.
L'annonce de nouveaux amendements, arbitrés le matin même par le Président de la République avait déjà suscité l'ire d'une opposition inquiète du peu de place laissée dans cette stratégie au Parlement. Reconnaissons qu'elle avait aussi un peu irrité les principaux membres de la majorité, placés eux aussi devant le fait accompli. Jean-Pierre Brard ne fut pas le moins acide en feignant d'écorcher le nom du Conseiller social du Président de la République, censé avoir joué un rôle déterminant dans cette légère inflexion de stratégie : « Subi, Souris, Zombie » égrenait-il, écorchant le patronyme de Raymond Soubie dont la compétence est indiscutable, mais la légitimité à faire des annonces critiquable.
L'on entra véritablement dans le coeur du sujet une fois ces bisbilles réglées et l'offensive vint principalement de Charles-Amédée de Courson, député expérimenté appartenant pourtant au « Nouveau » Centre qui passa au scalpel la méthode de financement de la Réforme des retraites proposée par le PS. Il ne reçut pour réponse que l'écho de sièges vides, les députés de mon groupe ayant choisi, à l'initiative de leur Président, de s'absenter momentanément pour protester contre l'horaire choisi pour tenir dans la soirée une nouvelle réunion de la Commission des Affaires sociales.
Fort heureusement, Jérôme Cahuzac, dans la séance de nuit, remit les pendules à l'heure et les comptes en équilibre. Puis ce fut le tour de l'étonnant duo que forment désormais les inséparables Jean-François Copé et Xavier Bertrand. Tous deux avaient choisi le même registre. Attaquer la Gauche, mais, l'un et l'autre, le firent devant deux auditoires différents. Les députés UMP venus écouter Copé croisant ostensiblement en sortant de l'hémicycle ceux y rentrant pour ouïr Bertrand. Manifestement, sans savoir encore qui en bénéficiera, une retraite anticipée se prépare pour l'un ou pour l'autre.
On en vint à parler des vrais sujets que beaucoup plus tard dans la soirée et ce matin même, autour de bonnes questions. Une réforme financée uniquement par l'impôt permet-elle de préserver un système de répartition fondé par principe sur la cotisation salariale, interrogeait Eric Woerth ? Comment une réforme de structure qui modifie l'âge légal de départ, peut-elle être exclusivement jsutifiée par une situation conjoncturelle liée à la crise, tempêtèrent Alain Vidalies, Pierre-Alain Muet et votre serviteur en retour ? Réponses, je l'espère, dans la suite de la discussion, cet après-midi ou ce soir. Comme le répétait l'animateur de radio X poste clandestin dans ce film d'une folle gaïté, « Nous irons à Paris » auquel l'orchestre de Ray Ventura prêtait son concours : « Ne quittez pas l'écoute ! » C'était la voix d'Henri Génès... Un clin d'oeil pour parler des retraites.
Gaëtan Gorce
L'annonce de nouveaux amendements, arbitrés le matin même par le Président de la République avait déjà suscité l'ire d'une opposition inquiète du peu de place laissée dans cette stratégie au Parlement. Reconnaissons qu'elle avait aussi un peu irrité les principaux membres de la majorité, placés eux aussi devant le fait accompli. Jean-Pierre Brard ne fut pas le moins acide en feignant d'écorcher le nom du Conseiller social du Président de la République, censé avoir joué un rôle déterminant dans cette légère inflexion de stratégie : « Subi, Souris, Zombie » égrenait-il, écorchant le patronyme de Raymond Soubie dont la compétence est indiscutable, mais la légitimité à faire des annonces critiquable.
L'on entra véritablement dans le coeur du sujet une fois ces bisbilles réglées et l'offensive vint principalement de Charles-Amédée de Courson, député expérimenté appartenant pourtant au « Nouveau » Centre qui passa au scalpel la méthode de financement de la Réforme des retraites proposée par le PS. Il ne reçut pour réponse que l'écho de sièges vides, les députés de mon groupe ayant choisi, à l'initiative de leur Président, de s'absenter momentanément pour protester contre l'horaire choisi pour tenir dans la soirée une nouvelle réunion de la Commission des Affaires sociales.
Fort heureusement, Jérôme Cahuzac, dans la séance de nuit, remit les pendules à l'heure et les comptes en équilibre. Puis ce fut le tour de l'étonnant duo que forment désormais les inséparables Jean-François Copé et Xavier Bertrand. Tous deux avaient choisi le même registre. Attaquer la Gauche, mais, l'un et l'autre, le firent devant deux auditoires différents. Les députés UMP venus écouter Copé croisant ostensiblement en sortant de l'hémicycle ceux y rentrant pour ouïr Bertrand. Manifestement, sans savoir encore qui en bénéficiera, une retraite anticipée se prépare pour l'un ou pour l'autre.
On en vint à parler des vrais sujets que beaucoup plus tard dans la soirée et ce matin même, autour de bonnes questions. Une réforme financée uniquement par l'impôt permet-elle de préserver un système de répartition fondé par principe sur la cotisation salariale, interrogeait Eric Woerth ? Comment une réforme de structure qui modifie l'âge légal de départ, peut-elle être exclusivement jsutifiée par une situation conjoncturelle liée à la crise, tempêtèrent Alain Vidalies, Pierre-Alain Muet et votre serviteur en retour ? Réponses, je l'espère, dans la suite de la discussion, cet après-midi ou ce soir. Comme le répétait l'animateur de radio X poste clandestin dans ce film d'une folle gaïté, « Nous irons à Paris » auquel l'orchestre de Ray Ventura prêtait son concours : « Ne quittez pas l'écoute ! » C'était la voix d'Henri Génès... Un clin d'oeil pour parler des retraites.
Gaëtan Gorce
Tu parles de l'orchestre de Ray Ventura il aurait pu jouer une chanson de circonstance:
"Tout va très bien madame la marquise"
girard
Rédigé par : girard | 13 septembre 2010 à 18:32