M. le président. La parole est à M. Gaëtan Gorce.
M. Gaëtan Gorce. Le comité de pilotage pose d’abord un problème au regard de la qualité de la loi. Créer un tel comité par la loi alors que, manifestement, cela relève du domaine réglementaire, voire de l’initiative politique, pose une vraie difficulté. On prend l’habitude d’utiliser la loi pour des objectifs qui ne sont pas les siens, et je tenais à le faire remarquer.
Ensuite, il s’agit d’un aspect plus politique du problème. Nous devons l’avoir chacun en tête, et notamment tous nos concitoyens qui s’intéressent à ce débat. Si le comité de pilotage est créé pour s’ajouter au comité d’orientation des retraites, c’est que le Gouvernement avoue implicitement que, sur les plans juridique et législatif, l’équilibre du dispositif n’est pas réellement garanti. Il a besoin du rendez-vous de 2018 afin de préparer, pour autant qu’il en ait à cette époque la responsabilité, une nouvelle série de mesures d’âge d’ordre financier qui viendront frapper à nouveau les Français.
Or c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire si nous voulons apporter une réponse satisfaisante à nos concitoyens. Depuis une quinzaine d’années, nous avons procédé à une succession de réformes toutes présentées comme étant définitives. Je ne rappellerai pas ce qu’a dit Marisol Touraine des propos tenus par François Fillon il y a plusieurs années, mais je rappelle qu’à chaque fois on nous dit : « Nous faisons LA réforme des retraites. Admirez le courage dont nous faisons preuve ! » Las, quelques années après, il faut y revenir…
Vous préparez exactement la même chose, et le comité de pilotage sera l’outil de cette improvisation. Or la conséquence économique et sociale est considérable. Ni les entreprises, au regard des cotisations qui leur sont demandées, ni nos concitoyens, au regard du niveau des pensions de retraite qu’ils sont en droit d’attendre, ne sont rassurés. Le message qu’ils reçoivent à travers ce comité de pilotage, c’est que votre réforme est provisoire. Personne ne peut anticiper sur ce que sera la réalité des prélèvements et des montants des pensions dans quelques années. À travers ce montage partiel dans le temps, votre réforme va à l’encontre des intérêts à long terme de notre pays, de notre système de retraites, des ménages et des entreprises – que l’on voudrait pourtant influencer.
M. Gaëtan Gorce. Le comité de pilotage pose d’abord un problème au regard de la qualité de la loi. Créer un tel comité par la loi alors que, manifestement, cela relève du domaine réglementaire, voire de l’initiative politique, pose une vraie difficulté. On prend l’habitude d’utiliser la loi pour des objectifs qui ne sont pas les siens, et je tenais à le faire remarquer.
Ensuite, il s’agit d’un aspect plus politique du problème. Nous devons l’avoir chacun en tête, et notamment tous nos concitoyens qui s’intéressent à ce débat. Si le comité de pilotage est créé pour s’ajouter au comité d’orientation des retraites, c’est que le Gouvernement avoue implicitement que, sur les plans juridique et législatif, l’équilibre du dispositif n’est pas réellement garanti. Il a besoin du rendez-vous de 2018 afin de préparer, pour autant qu’il en ait à cette époque la responsabilité, une nouvelle série de mesures d’âge d’ordre financier qui viendront frapper à nouveau les Français.
Or c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire si nous voulons apporter une réponse satisfaisante à nos concitoyens. Depuis une quinzaine d’années, nous avons procédé à une succession de réformes toutes présentées comme étant définitives. Je ne rappellerai pas ce qu’a dit Marisol Touraine des propos tenus par François Fillon il y a plusieurs années, mais je rappelle qu’à chaque fois on nous dit : « Nous faisons LA réforme des retraites. Admirez le courage dont nous faisons preuve ! » Las, quelques années après, il faut y revenir…
Vous préparez exactement la même chose, et le comité de pilotage sera l’outil de cette improvisation. Or la conséquence économique et sociale est considérable. Ni les entreprises, au regard des cotisations qui leur sont demandées, ni nos concitoyens, au regard du niveau des pensions de retraite qu’ils sont en droit d’attendre, ne sont rassurés. Le message qu’ils reçoivent à travers ce comité de pilotage, c’est que votre réforme est provisoire. Personne ne peut anticiper sur ce que sera la réalité des prélèvements et des montants des pensions dans quelques années. À travers ce montage partiel dans le temps, votre réforme va à l’encontre des intérêts à long terme de notre pays, de notre système de retraites, des ménages et des entreprises – que l’on voudrait pourtant influencer.
Vous désirez vous forger votre conviction, loin des « on dit » sur la réforme des retraites ?
Prenez une petite heure…
Allez sur le net, pour récupérer l’age légal de départ en retraite et l’Age moyen de sortie du marché du travail
des pays de l’UE, puis chercher les pyramides des Ages de ces pays et de la France.
Comparer avec ce qu’on nous dit…
EDIFIANT !
Rédigé par : jules | 24 septembre 2010 à 21:12
Il faut espérer que ce comité de pilotage ne ressemblera pas au tableau "la parabole des aveugles" de Bruegel l'ancien , c'est en supplément du comité d'orientation des retraites , à l'heure ou l'on réduit les effectifs c'est curieux, l'un oriente, c'est celui qui tient la boussole mais ne sais pas piloter ,c'est le travail de l'autre comité,beau partage de l'ouvrage.
Pour ceux qui ne sont pas du personnel naviguant il ne reste plus qu'à se demander s'il y a un pilote dans l'avion à moins que ce soit un bateau et là comme sur le Titanic la dernière nuit les croyants pourront chanter: plus prés de toi mon Dieu, mais pour les autres...
girard
Rédigé par : ar | 10 septembre 2010 à 13:29
Le gros problème de ce gouvernement est qu'entre avant et après la crise, ils n'ont rien changé à leurs réformes. Ils ne prennent donc pas en compte le mal que les français ont subi par la faute des banques. c'set une crise injuste parce qu'au final nous payons des erreurs que nous n'avons pas commises. Taxes qui augmentent, électricité, gaz, pétrole, tout cela dans une période où le peuple se meurt. pour ce gouvernement ce qui importe ce n'est pas la nation, c'est le pouvoir. peut importe que le peuple vive bien tant que l'Etat est riche.
Ce sont les individus qui font une nation, pas le PIB!
Rédigé par : Antoinegavory Sec | 10 septembre 2010 à 12:40
Bonjour. Merci d'avoir posté mon précédent commentaire sur Karski. Parenthèse fermée.
Hier soir comme beaucoup j'ai regardé le semblant de débat sur les retraites. Je dis semblant parce qu'au lieu de cette énumération de projets, programmes, j'aurais aimé un vrai débat d'échange entre les invités qui au final nous en aurait appris sans doute plus.
Je suis sans doute stupide.. mais lorsque j'entends que le maintien de la retraite à 60 ans permettrait de créer 1 million d'emplois, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger quand aujourd'hui 2 millions et demi de personnes n'ont pas de travail. A ce sujet d'ailleurs je suis outré d'entendre parler de la crise comme un fait passé. Durant cette crise plus d'un million de français ont tout perdu et sont toujours, eux dans une situation précaire! Le discours qui consiste à laisser la crise derrière revient à mettre au ban de la société les 2,5 millions de chômeurs! C'est une honte.
Bref. maintien de la retraite à 60 ans = 1 million d'emplois.
Quand on sait aujourd'hui qu'au delà de 55 ans, travailler relève de l'exploit, que ces personnes entre 55 et 62 ans vont être payés par l'UNEDIC, qu'ils sont de toutes façons exclus du marché du travail, je me pose cette question:
Ne serait il pas plus logique de baisser l'âge de la retraite à 58 ans par exemple, de transférer les fonds de l'UNEDIC qui servent à payer des allocations des plus de 58 ans sur les fond des retraites et de créer ainsi plus d'un million d'emplois qui forcément cotiseraient pour les retraites.
J'ai lu le calcul d'un économiste qui avance que mettre toutes les personnes de plus de 55 ans en retraite reviendrait à créer 3.7 millions d'emplois d'ici 2015. Dans ce cas suivant toute logique, si on admet que le chomage ne pourrait pas etre éradiqué pour plusieurs raisons (incompatibilité de formation...), etc, je me dis: ne serait il pas plus logique d'utiliser les allocations des 2 milions de chômeurs qui ne seraient plus chômeurs, et donc cotiseraient, pour payer 2 milions de retraités qui libèreraient ainsi 2 millions d'emplois?
Mon raisonnement est sans doute simpliste sinon j'imagine que tout le monde l'aurait eu.. mais pourquoi sinon pour laisser planer la peur du chômage pour canaliser les foules? merci d'éclairer mon ignorance...
Rédigé par : Antoinegavory Sec | 10 septembre 2010 à 12:36