M. Gaëtan Gorce attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le courrier adressé le 17 février dernier par dix organisations humanitaires françaises, au Premier ministre, au ministre des affaires étrangères et européennes et au ministre de la défense au sujet de l'approche française quant à la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel. Ces ONG ont été très choquées par la mort brutale des deux ressortissants français enlevés dans la capitale nigérienne, Niamey, le 8 janvier dernier, et tués au cours d'une opération militaire pour les reprendre à leurs ravisseurs.
L'évolution de la situation et les conséquences potentielles des actions militaires en cours, auxquelles des soldats français participent, suscitent des inquiétudes sur la poursuite d'opérations humanitaires pourtant primordiales et sur la sécurité du personnel des organisations travaillant dans la zone. Alors que les besoins humanitaires sont grandissants, M. Gorce demande à M. le ministre d'État comment le gouvernement français compte-t-il préserver la neutralité du travail des ONG humanitaires dans les pays du Sahel ? Et comment il envisage le dialogue avec ces acteurs non étatiques français qui, guidés par leur devoir d'assistance aux populations, sont aujourd'hui en première ligne sur le terrain ?
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