Le 19 octobre 2010, Gaëtan Gorce demandait au ministre du travail quand serait mis en place un système pérenne remplaçant l'allocation équivalent retraite (AER) supprimée le 1er janvier 2011. Le Premier ministre avait en effet annoncé, le 9 septembre dernier, dans l'émission « À vous de juger », que le Gouvernement allait rapidement mettre en place un dispositif de remplacement de l'AER.
Près de sept mois plus tard, après un signalement de la question de Gaëtan Gorce par le groupe socialiste, le ministre du Travail vient de répondre de manière inacceptable, jugeant que c'est aux "partenaires sociaux qu'il appartient de se saisir de ce sujet et d'apporter, le cas échéant, les adaptations nécessaires".
Gaëtan Gorce tient à rappeler que la trahison de la promesse du Premier ministre se traduit, pour des milliers de seniors, par une chute brutale de leurs revenus, les plongeant dans la précarité, alors qu'ils ont exercé pour la plupart des métiers difficiles, usants, et ont malheureusement été frappés par le chômage en fin de carrière. Ce reniement absolument scandaleux et le temps qu'il a fallu au ministère du travail pour le reconnaître sont particulièrement symptomatiques des faux-semblants de la politique sociale du gouvernement.
Gaëtan Gorce
Monsieur le Député,
L'allocation équivalent retraite a été supprimée en 2011 et cette disposition s'applique directement aux victimes de la crise de 2009, qui ne peuvent faire valoir leur droit à l'AER au mieux à partir du 1er janvier 2011, pour une perte d'emploi fin de 2008 ou début 2009.
Le Président Sarkosy avait pourtant promis qu'il maintiendrait l'allocation équivalent retraite (aer) pour les victimes de la crise de 2009. Un véritable scandale, car le gouvernement a justement supprimé l'AER au 1er janvier 2011 - autrement dit, période à partir de laquelle tous ceux qui ont perdu leur emploi en 2009 pouvaient, une fois que les droits au chômage ont expiré, effecteur une demande pour entrer dans le dispositif AER. En effet, il n'est possible de bénéficier de l'AER qu'après expiration des droits au chômage, c'est à dire que toutes les victimes de la crise de 2009, ont été d'office exclues de l'AER, alors que le N. SARKOSY disait qu'il prolongerait l'AER pour elles. Aujourd'hui, nous vivons de l'ASS, ce qui est une honte pour un pays comme la France. Nos référents de pôle emploi, vu notre nombre, nous disent de patienter que cela ne peut pas durer bien longtemps comme cela - oui mais jusqu'à quand ?
Merci Monsieur le Député d'agir pour le maintien de l'AER, au moins pour les victimes de la crise de fin 2008 et 2009, car comme vous pourrez le constater auprès de Pôle Emploi, ce sont massivement les seniors qui en ont perdu leur emploi.
Rédigé par : Carole LE BOUETTE | 24 avril 2011 à 20:08
Nous sommes nombreux dans ce cas...
J'ai personnellement écrit (entre autres) à François Fillon, afin de lui rappeler les termes de son engagement sur France 2. J'attends toujours sa réponse...
Quelle confiance peut-on avoir envers ces "élus" qui renient leur parole et nous traitent avec un tel mépris ?
Une seule solution, mobiliser tous ceux qui, comme nous, se trouvent floués par un gouvernement qui nous ment, par des promesses non tenues, et sachons, en 2012, faire le bon choix au moment de déposer le bulletin dans l'urne.
Allant jusqu'à duper ses propres électeurs, la droite a pratiqué une casse sociale sans précédent, il est temps qu'elle passe à la caisse, non ?
Rédigé par : Gérard Denis | 07 avril 2011 à 10:16
Monsieur le Député,
Je vous remercie de porter cette question qui touche un grand nombre de séniors (dont je fais partie).
Comment est-il possible qu'un gouvernement puisse laisser tomber 40000 personnes qui auraient pu attendre sereinement leur retraite. Dans mon cas, avant la réforme, j'aurai pu prendre ma retraite le 1er octobre 2011. Aujourd'hui, je dois attendre 4 mois de plus. Hors je touche l'ARE jusqu'à fin août puis plus rien pendant six mois, plus rien... Je n'aurai même pas le droit à l'ASS. Donc sans aucune ressource pendant six mois si l'AER ou son équivalent n'est pas remise en place. Merci de ne pas nous lâcher.
Rédigé par : Anne-Marie GONNET | 02 avril 2011 à 18:01