Interrogé par Gilles Cocquempot, le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé la volonté de la France de ne faire bénéficier d'aucune impunité ceux qui se sont rendus coupables d'exactions en Côte d'Ivoire.
Peut-être M. Sarkozy n'est-il pas informé de la position de son ministre puisqu'il n'a pas hésité à s'afficher chaleureusement aux côtés du Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, dont un rapport d'Amnesty International publié ce matin rappelle qu'il est responsable de plusieurs massacres, dont celui de Douéké.
Où est la cohérence ? Ou bien faut-il y voir simplement un triste, banal et cynique décalage entre les paroles et les actes ?
Ce constat est d'autant plus regrettable que M. Juppé n'a, par ailleurs, pas jugé utile de répondre sur la partie de la question qui concernait le Tchad.
Mais M. Sarkozy n'a-t-il pas de la même façon traité M. Déby, pourtant réélu dans des conditions discutées, et qu'une commission d'enquête indépendante désigne implicitement comme l'inspirateur de la disparition d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, le 3 février 2008?
Au total, on a du mal à comprendre la logique d'une telle diplomatie qui, faute de lisibilité ne peut qu'affaiblir l'influence et la parole de la France.
Question d'actualité de Gilles Cocquempot par GGorce
Réponse d'Alain Juppé par GGorce
Commentaires