Impossible, au fil des mois, de ne pas prendre conscience du mouvement profond qui s’est emparé des peuples ! C’est à une véritable révolution des classes moyennes, partout dans le monde, que l’on assiste.
Un tel processus devrait réjouir les progressistes et aussi inviter les esprits les plus péremptoires à affiner leur réflexion. Au Chili ou en Argentine c’est à la construction d'un Etat social qu’appellent les manifestants, en particulier autour de la revendication de l’Ecole gratuite. En Israël ou en Espagne, c’est la défense de celui-ci qui mobilise. En Syrie ou en Iran comme en Tunisie, en Egypte ou en Libye, c’est tout autant pour un autre partage des richesses que pour la démocratie que se battent des centaines de milliers de manifestants.
La mondialisation est certes à l’origine de ces développements mais pas seulement pour le pire. Si elle met sur la sellette les classes moyennes en Europe ou aux Etats unis elle contribue aussi à leur montée en puissance en Chine, en Asie, en Afrique voire en Amérique du Sud. D'autant qu’elle aboutit à donner à leur mobilisation des objectifs communs autour de l’idée de la reforme politique et sociale. On voit là combien il serait contre productif de répondre à ces attentes par l’argument du protectionnisme ou de la démondialisation.
Ce serait rompre toute forme de solidarité, mais surtout se priver de l’occasion de prendre appui sur ces mouvements pour limiter le poids des marchés et revivifier le projet social démocrate. Plus que jamais le PSE comme l’Internationale socialiste devraient se réformer pour devenir via une véritable diplomatie politique la caisse de résonance et le lieu de la synthèse de ces combats.
Le problème est que ce défi lui est adressé à un moment ou les partis socialistes privés de vision sont tous en perte de vitesse ! Le risque est alors que cette révolution des classes moyennes s’épuise ou ne puisse se fédérer. Ce serait alors une occasion manquée pour tous ceux qui veulent réguler la mondialisation.
Et pour un blog humoristique consacré à la classe moyenne en France et ailleurs : http://classe-moyenne.blogspot.com/
Rédigé par : Victor Middle | 09 septembre 2011 à 17:33
Drôle de drachmes:nous venons , avec nos 1875 milliards de dette, de prêter 15 milliards à la Grèce.Il y a quelque chose de magique pour qu'un état puisse prêter ce qu'il n'a pas,par plaisanterie LOUIS XI demandait à ses commis de tirer tel somme de la "boite à l'enchanteur" mais hors la plaisanterie les écus d'or étaient bien réels !Faut il se préparer à une banqueroute? pour le printemps prochain.
Allons nous devoir rétablir l'impôt sur les portes et fenêtres ?ferons nous une banqueroute totale ou seulement des 2 tiers comme en 1797 avec Ramel?
Une chose est certaine nous n'allons pas vers le pays oû coule le lait et le miel.
girard
Rédigé par : girard | 07 septembre 2011 à 21:45
Toujours la même question qui revient, les socialistes ou ceux qui se prétendent tels, vont ils dans les mois qui viennent combattre le capital ou collaborer avec lui?
On a dit autrefois que le communisme ne pouvait pas se réformer, qu'il était intrinsèquement pervers ce que je tiens pour vrai et pour le capitalisme même quand il se nomme libéralisme qu'en est -il ?
Va-t-on voir des banquiers devenir vertueux? Avez vous vu des loups devenir agneaux?
Il va falloir mettre ces gens là au pas ce sera une mesure de salut public, De Gaulle disait que la politique de la France ne se faisait pas autour de la corbeille, qu'en dirait il aujourd'hui ?
les états quand la volonté est là, ont de grands moyens encore faut-il cette volonté, par exemple qui se souvient qu'en juin 1945 on a retiré tout les billets de banque français à partir de 50 francs et au dessus que l'on a échangé pour 5000 francs de l'époque par personne!
Sur les 1875 milliards d'euros de dette intérieure les compagnies d'assurances détiennent 600à 700 milliards en plus des immeubles qui leur servent de garantie. girard
Rédigé par : girard rene | 06 septembre 2011 à 20:02