Les primaires sont lancées. La Rochelle a donné le coup d'envoi et depuis l'emballement est généralisé. Discours, meetings, visites de terrain, interpellations publiques du gouvernement, la machine est lancée. Tant mieux. La participation électorale les 9 et 16 octobre prochain sera directement commandée par le rythme de cette pré-campagne. Aussi sans doute, par son contenu. Et c'est là déjà que le bât blesse...
Pour certains, la difficulté tiendrait à la nature même de la Primaire : livrer et soumettre à la critique, dans un débat limité aux socialistes, l'essentiel de ses propositions reviendrait à vider sa gibecière avant l'ouverture de la chasse. Soit ! Mais comment mobiliser l'électeur si la poudre est mouillée ? L'intérêt de la primaire, c'est qu'elle permet aux socialistes de sortir de leur cercle étroit pour donner à chaque citoyen le droit (et l'occasion) de dire son mot. C'est donc à chacun qu'il faut s'adresser et de manière à marquer le débat d'une empreinte... indélébile. L'opinion se détermine en janvier. Mais elle se forge dès maintenant.
Celui ou celle qui préemptera la campagne en imposant, sans réticence, sans peur, sans frein, sa tonalité, sa méthode, son projet, ses idées prendra l'avantage, y compris sur Nicolas Sarkozy. Qu'a fait celui-ci en 2006-2007 sinon imposer ses thèmes face auxquels chacun a été sommé de se déterminer ? Candidat(e) socialiste à la primaire, mon frère, ma sœur, ne laisse pas passer pareille occasion. Contre tous les adeptes de la guerre éclair, c'est sur la durée que se gagne la confiance des Français !
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