Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy lors du sommet social n’ont manifestement pas la tête de l’emploi. Elles semblent inspirées par l’improvisation que suscite, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle, l’augmentation du chômage.
Loin de la timidité dont témoigne l’attitude présidentielle, c’est une véritable « révolution de l’emploi » qu’il faut engager, qui consisterait à mobiliser la totalité des crédits de l’assurance chômage et ceux de la formation au service d’une politique active d’insertion professionnelle et de retour au travail. Ces objectifs ne pourront être atteints qu’à travers une territorialisation des politiques de l’emploi à l’échelle des bassins de vie pour mobiliser autour de ces objectifs tous les acteurs, des collectivités locales aux partenaires sociaux.
On ne peut enfin que regretter que des mesures ciblées de réductions de charges soient de nouveau envisagées, alors que ce dont nos jeunes en recherche d’emploi ont besoin, c’est d’un encouragement au recrutement en CDI, compensé par des aides proportionnées à l’effort de formation et de tutorat consenties par l’entreprise. Là encore, ce n’est pas à travers un sommet social que cette ambition pourra être atteinte, mais par l’implication des partenaires sociaux à l’échelle des branches professionnelles comme des métiers.
Gaëtan Gorce, auteur de la révolution de l’emploi,
Fondation Jean Jaurès 2011
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