Comment ne pas se poser aujourd'hui la question du rôle et de l'utilité du PS ? Et ce n'est évidemment pas parce que cette question a été écartée tout au long du dernier Congrès qu'elle ne reste pas d'actualité.
Si l'on avait voulu montrer tout d'abord que Toulouse n'avait en réalité pas d'autre enjeu que de contenter les chefs de clans et de courants, comme les ministres en passe d'en former de nouveaux, l'on ne s'y serait pas pris autrement. En nommant plus d'une cinquantaine de secrétaires nationaux (et autant d'adjoints), Désir a scrupuleusement accompli une feuille de route écrite par celles et ceux qui l'ont installé à Solferino. Mais il n'a pas rendu service au PS, noyé sous les communiqués multiples d'une " équipe " où chacun (pour les meilleurs) cherche sa place.
Mais il y a plus préoccupant. En lançant sa première offensive sur le " mariage pour tous", Désir, que l'on n’a pas entendu sur Florange, ne peut manquer de donner le sentiment d'ignorer une actualité économique et sociale autrement plus brûlante. Pour ma part, je voterais le projet gouvernemental sans hésiter. Au nom de l'égalité, qui reste l'axe de notre ordre juridique. Mais je m'interroge sur l'opportunité de multiplier manifs et pétitions, sauf à considérer que leurs initiateurs cherchent seulement à exister.
Nous sommes en train de perdre, et à grande vitesse, la confiance des Français et d'abord des ouvriers et employés, des petits retraités, de tous ceux pour qui l'avenir semble bouché. C'est à eux qu'il faudrait d'abord s'adresser, en faisant la pédagogie de la crise et de notre politique.
C'est le rôle du parti socialiste que de se battre pour faire avancer les droits des couples homosexuels. Mais c'est son devoir absolu que de mobiliser les forces sociales qui nous ont soutenus au printemps. Parce que de leur appui dépend le succès final d'une politique qui ne peut se résumer au rétablissement des comptes. Celui-ci est un moyen pour retrouver une perspective de transformation sociale. Et ce devrait être au parti socialiste d'en indiquer les grands axes. Sa direction en a-t-elle la capacité ? Pour le dire, encore faudrait-il qu'elle en ait déjà la volonté…
Il aura fallu les législatives partielles pour démontrer le désaveux des Français de gauche sur la conduite du pays.Certes le temps de la croyance aux miracles est révolu.Mais avoir donner des gages à la finance , avoir rassuré les marchés ne suffira pas, le gouvernement essaye de gouverner et le parti socialiste en effet est aux abonnés absents.
Pas un mot du premier secrétaire sur Florange,lui qui était parmi les plus appréciés des Français il est à la antépénultième place dans les sondages -nos concitoyens ne s'y sont pas tromper-
Oui tu as raison , c'est la perte à grande vitesse de la confiance des Français et cela 6 à 7 mois seulement après le "changement" de président!
Comment ne pas sentir le vent du boulet, on a ironisé sur le précèdent président , vu les sondages c'était "monsieur tiers"on se dirige droit comme au temps de la gabelle vers le" quart bouillon".
Mais nos dirigeants ont l'air d'être content d'eux et
se préoccuper de ceux qui les ont mis au pouvoir semble être le cadet de leur souci.girard rené
Rédigé par : [email protected] | 17 décembre 2012 à 19:35