La radicalisation des droites ne peut surprendre que les observateurs inattentifs. N’est-elle pas la conséquence naturelle, inéluctable, de la disparition du gaullisme ? Le problème ne date donc pas d’hier même si l’héritage du Général ne fut dilapidé que progressivement. Si les premiers coups lui furent portés par Pompidou, il faudra attendre Sarkozy pour acter sa liquidation définitive. C’est celle-ci qui a renvoyé la droite aux vieux démons contre lesquels l’homme du 18 juin avait réussi à la prémunir. Et avec lesquelles elle se débat aujourd’hui.
L’histoire de la droite, de la Révolution à la Libération, fut en effet celle des rendez-vous manqués avec son temps. Ne fit-elle pas successivement front contre l’esprit des Lumières à la Révolution, le parlementarisme à la Restauration, la laïcité avant 1914 et les réformes fiscales sociales après 1918, avant de se rassembler provisoirement, sous l’égide intellectuelle de l’Action française, autour d’une version identitaire de la Nation visant plus à exclure de la communauté française les éléments hétérogènes qu’à réunir les héritiers d’une même histoire. Le Général, fut, du coup, pour la droite la vraie «divine surprise». Avec en prime, une modernisation inespérée de son programme. De Gaulle s’appuie sur ses valeurs traditionnelles mais les adapte à leur temps : la vieille tentation autoritaire se mue, via la révision constitutionnelle, en présidentialisme revendiqué ; le vieux nationalisme renaît au nom d’une volonté d’indépendance qui fait passer la décolonisation et que renouvelle l’accès à l’arme nucléaire ; le conservatisme social laisse place, via la participation, à la volonté de dépasser la lutte des classes par la redistribution.
C'est vrai que le gaullisme fut une parenthèse,il a réussi à nous faire croire que nous avions enrayer notre déclin.
En dehors de cela il n'avait rien d'enchanteur, je sais bien qu'avec le temps vient l'oubli ,mais lui et ses ministres autoritaires n'étaient pas tendre avec le populo.
Il est à noter que celui qui a renvoyé la droite à ses vieux démons était en parti de la "famille"de ceux qui eurent pendant l'occupation le plus à en souffrir .
C'est vrai l'histoire de la droite fut celle des rendez-vous manqués , mais je trouve que le moment présent est mal choisi pour dire cela , quand le "président" Hollande va renvoyer la gauche dans l'opposition pour 25 ou 30 ans.
Je pense que là aussi il y a un rendez-vous manqué, c'est la paille et le grain.
Quant à la "participation"je ne me souvient pas en avoir vu -je plaisante-le début du commencement et pour la redistribution je devais être absent ce jour.
Rédigé par : girard rené | 03 novembre 2013 à 17:25