Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Le moment n'est-il pas venu de stopper cette descente aux Enfers que rythment les prises de position, les critiques, les couacs des uns ou des autres ?
Est-ce une façon de dire que le débat que nous avons été quelques uns à provoquer depuis des mois, et que Martine Aubry vient de relancer, serait illégitime ? Bien au contraire ! Comment s'étonner qu'une politique qui nous coupe de notre électorat sans atteindre ses objectifs (en témoigne la préparation de la Loi de Finances pour 2015) puisse susciter des interrogations ? Comment ne pas comprendre qu'à voir le chômage continuer d'augmenter, nos territoires s'affaiblir, nos entreprises s'affaisser faute de marchés, on soit tenté d'interpeller le Président de la République et de se demander si la voie choisie est la bonne ? D'autant que les choix opérés au début de cette année autour du Pacte de responsabilité l'ont été sans discussion ni concertation...
Ce débat, pour nécessaire qu'il soit, ne doit cependant pas s'éterniser ! La critique adressée chaque jour depuis nos rangs au gouvernement rend sa tâche impossible en condamnant sa crédibilité.
Aussi convient-il d'assumer ces désaccords et de les trancher ! N'est-ce pas là le rôle du parti socialiste ? En organisant des États Généraux, en lieu et place d'un Congrès pourtant prévu par nos statuts, J.C Cambadélis a cherché à y échapper. En vain, puisque c'est en utilisant le processus de consultation ouvert à tous les militants que Martine Aubry vient de jeter son pavé dans la marre !
Aussi la "Direction" du PS doit-elle enfin admettre que le malaise provoqué par les orientations présidentielles est trop profond pour rester officiellement ignoré ! Et si le harcèlement auquel se livre les Frondeurs montre déjà ses limites, sa poursuite rend intenable notre situation au Parlement.
Aussi J.C Cambadélis doit-il désormais prendre ses responsabilités et convoquer le Conseil National pour débattre de la ligne suivie par le Gouvernement et décider si le PS l'approuve ou préfère l'infléchir !
On évoquera les risques, les tensions, la pression médiatique ! Pourquoi ne pas y voir au contraire une opportunité démocratique obligeant chacun à abandonner les postures dans lesquelles trop se complaisent ? La stratégie d'évitement, qui chez certains est devenu comme une seconde nature, ne nous a-t-elle pas fait encore assez de mal ? En temps de crise, on doit assumer ce que l'on est, ce que l'on veut ! Et le dire !
Que la gauche française de gouvernement fasse son travail au niveau national comme elle le fait au niveau local : adaptation et redistribution.
Que ferait Aubry de différent de Hollande dans l'état actuel des finances publiques ? Rien. Ou pire.
Les élections intermédiaires sont des défaites pour la majorité et le président. Voyez les USA.
Il faut que la gauche française accepte de gouverner, si elle veut être autre chose qu'un club à penser parmi d'autres.
Rédigé par : newmann | 04 novembre 2014 à 00:36
Gaëtan tu viens de résumer les 2 ans passées d'une phrase:"...une politique qui nous coupe de notre électorat sans atteindre ses objectifs".
Beaucoup d'efforts pour rien , pour pire.
Un premier ministre que je n'aurai pas aimé avoir à l'époque de l'inquisition ,d'anciens ministres qui ruent maintenant dans les brancards , la voix du nord pour dévier la course du cheval en criant à hue et à dia.
Convenons que dans cette situation plus de 2 ans ça va être long très long pour aller vers pire!
Je reviens sur mon idée de référendum multiples sur 10 ou 12 sujets-le peuple reprend la main car avec 10 ou 15 Français sur 100 le président n'est plus légitime-il faut en convenir-
Le pire serait de laisser la situation pourrir, c'est pourtant j'en ai peur celle qui sera suivie, on aura encore perdu 5 ans -cela finira mal-
En attendant "modernité que de crimes on commet en ton nom"
girard
Rédigé par : rene girard | 22 octobre 2014 à 21:16
trancher quoi, laissons le gouvernement gouverner Gaétan, nous allons avoir tout loisir de trancher avant 2017 patience encore 18 mois le bilan sera fait on tranchera a ce moment dans la mesure ou une autre équipe aura la capacité de faire mieux, on peut réver une autre équipe arrivant et comme par" miracle" les difficulté disparaisse c'est bien
pour l'instant le mandat n'est pas terminer ou alors décide de prendre le POUVOIR par la force chiche
Rédigé par : MONNIOTTE | 21 octobre 2014 à 18:12
"En temps de crise, on doit assumer ce que l'on est, ce que l'on veut ! Et le dire !"
Absolument. Mais les libéraux actuellement au pouvoir oseront-ils jamais s'assumer comme tels?
Oseront-ils jamais avoué qu'ils ont tenté d'obtenir un nouveau délai pour rééquilibrer nos comptes publics en acceptant, en contrepartie, de contribuer à la liquidation de notre modèle social (travail le dimanche, renoncement à l'universalité des allocations familiales...) ?
Une politique austéritaire n'est pas forcément antisocialiste, à condition, bien entendu, qu'elle soit juste et que les sacrifices les plus importants soient demandés à ceux qui ont les revenus les plus importants. Mais une politique antisociale est par définition antisocialiste.
Rédigé par : chatel | 20 octobre 2014 à 14:32
Martine Aubry est lamentable et les frondeurs encore plus.....
Rédigé par : Sophie Bothorel | 20 octobre 2014 à 11:41