La consternante médiocrité de notre classe dirigeante pourrait laisser croire que le pays est à son image, mais c'est faux ! C'est pourtant l'idée que se font du pays ceux qui ont en charge de le gouverner : corporatisée, irréformable, bloquée etc. Voilà comment ministres et chefs de partis voient la France, la confondant avec le petit monde dans lequel ils vivent.
Attitude d'autant plus insupportable que nous devons faire face à l'une des crises les plus profondes que nous ayons eu à affronter depuis la Libération : économique, sociale et aussi politique et morale.
La France n'a pourtant rien à voir avec l'idée que s'en fait une "élite" épuisée, usée, fatiguée. A bien y regarder, notre vieille nation se révèle pleine de ressources et de savoir-faire, d'ambitions malheureusement contenues, de réserves de passions positives et d'enthousiasme comme le rappelait récemment l'acteur Édouard Baer au fond plus attentif à la réalité que ceux dont c'est la responsabilité.
Certes, nos compatriotes peinent sous le poids d'un chômage de masse qui écrase les classes populaires depuis plus de 25 ans, émoussant leur combativité et leur confiance. Certes, les classes moyennes s'épuisent à porter une part toujours plus large d'un fardeau fiscal dont la répartition n'est jamais réformée. Certes, notre jeunesse vit dans l'angoisse de l'avenir.
Mais toutes et tous savent intuitivement que le pays a une assise assez forte, des réserves d'énergie assez profondes pour retourner ces défis à son avantage. D'ailleurs ils ne se détournent pas de la politique, celle qui devrait servir à définir un projet et un destin communs. Et s'ils la critiquent, la contestent, c'est pour exprimer non un rejet mais une attente, un besoin d'espérer qu'on lui présente comme un luxe alors qu'il ne devrait être que le juste tribut d'une grande Histoire.
Alors changeons de braquet, remettons du souffle et de l'enthousiasme dans la politique, refusons le prétendu fatalisme qui n'est que l'expression de dirigeants incapables de se hisser à la hauteur des enjeux.
Comment ?
D'abord en faisant le choix de l'avenir et en donnant une vraie priorité à notre jeunesse. Pour quiconque l'approche d'un peu près, celle-ci constitue une vraie richesse que les gouvernements successifs s'entêtent à présenter comme une charge, allant presque jusqu’à stigmatiser notre dynamisme démographique comme la cause principale du chômage. Libérons-nous donc de ces discours convenus laissés sans suite comme l'a fait François Hollande pour avancer des mesures concrètes illustrant un message tourné résolument vers notre jeunesse, sans résignation ni démagogie.
Que voulons-nous pour elle ? Qu'elle accède à l'emploi et aux responsabilités. Disons lui que nous avons confiance en elle mais que pour réussir il lui faudra choisir le travail et l'effort. Comment l'y aider ? Quels seraient les éléments de "cette ambition commune avec la jeunesse" de France ?
D'abord lui ouvrir les portes de l'entreprise : convoquons un « Grenelle de la jeunesse » mettant autour de la table patronat et syndicats, administrations et organisations de jeunesse pour conclure un Accord national interprofessionnel sur l'accès des jeunes à l'emploi remplaçant tous les mécanismes existant pour en revenir au droit commun : les aides du pacte de responsabilité seraient, dans un premier temps pour les plus les grandes entreprises, conditionnées au recrutement d'au moins 10% de jeunes de moins de 30 ans sous forme de contrats d'apprentissage, de professionnalisation ou de CDD / CDI. La baisse des cotisations afférentes serait modulée en fonction de la durée du contrat et évoluerait proportionnellement aux salaires afin d'encourager la qualification et de tirer ceux-ci vers le haut.
Créons en parallèle un "compte épargne avenir" garanti à tout jeune ne trouvant pas un emploi dans l'année qui suit sa sortie du système scolaire et assuré jusqu'à son accès stable au marché du travail. Ce compte comporterait pour chaque bénéficiaire un droit de tirage pour ses dépenses de logement, de mobilité et de formation afin de l'aider à assumer son autonomie.
Deuxième temps de ce retour aux sources : remettre notre économie en marche. Depuis 2011, les politiques restrictives ont privé entreprises et salariés de l'oxygène nécessaire. On ne peut favoriser l'innovation avec des budgets étouffoirs. Enclenchons une politique plus offensive, une relance de l'activité par l'investissement en privilégiant, via un nouvel emprunt d'avenir, les opérations liées à la recherche, l'éducation et la transition énergétique. La France ne peut envisager son futur qu'accordé à une modernisation de tous ses outils de développement. Ce qui supposerait que nous nous émancipions, pour ces dépenses, des contraintes du Pacte de responsabilité, faute d'avoir cherché à convaincre sérieusement nos "partenaires".
Donnons du coup, et c'est le troisième temps de cet appel à l'énergie nationale, un souffle nouveau au projet européen. Mais après seulement avoir décrété la pause, c'est à dire la suspension de tout nouvel élargissement, de tout effort supplémentaire d'intégration qui inquiètent au lieu de mobiliser. La France doit exercer son droit d'inventaire sur les conséquences pour elle, son industrie, ses emplois, de l'évolution du projet européen depuis la mise en place de l'Euro. Non pour mettre un terme à celui-ci mais pour proposer aussitôt à l'Allemagne, sur des bases claires et fermes, un pacte de relance qui s'appuie non sur une propension naïve à l'approfondissement mais sur des objectifs précis, évalués et affichés visant à favoriser l'emploi et le renouveau industriel. La France ne doit pas renoncer à l'Europe mais elle ne peut continuer à s'y engager que si celle-ci cesse de l'inviter à ne plus être elle-même.
Comment s'étonner que cette démarche connaisse des ratés dans l'opinion tant elle s'obstine à nous imposer une politique qui n'est pas celle de notre démographie ? La France doit être une addition d'ambitions, non un prétexte aux renoncements !
Enfin, redonnons à la France la voix de l'indépendance dans les affaires du monde, en corrigeant sans tarder les orientations d'une politique étrangère plus pro-occidentale et conservatrice que celle des Etats-Unis eux-mêmes.
Tout cela paraîtra bien ambitieux à ceux qui font profession de ne plus croire en la France. Mais comment remobiliser un pays si ceux qui le dirigent ont perdu la foi ? Comment s'étonner alors que d'autres formes de foi, agressives, menaçantes, s'y substituent au prix de la préservation de notre cohésion nationale ?
Les voix chevrotantes qui entretiennent l'angoisse en mettant la peur et la menace à toutes les sauces médiatiques, qui doutent ouvertement de la capacité de notre pays à se redresser hors des sentiers battus d'une Europe affaissée sur elle-même nous fabriquent un pays égoïste et craintif ! Remplaçons-les par les voix fortes et raisonnées de l'espérance, celle qui nous a porté au fil des siècles et fait de la République française une référence !
Il semble que que soit reporté le projet de loi "El Khomri"sur le code du travail.J'espère que cette loi sera renvoyer aux calendes grecques et que leurs auteurs seront "vouer aux gémonies" .
Bien sur vous allez priver Juppé , Kosciusko Morizet ...et bien d'autres à droite, vous n'auriez pas manqué de soutien et la loi serait passée avec vos voix et celles de droites: honte sur vous!honte sur Hollande sur Valls et tous les autres qui n'ont pas bougé hors 18 signataires contre!
Vous savez que les gémonies étaient des escaliers et bien sachez qu'un escalier se monte et se descend , sans vos électeurs vous n'êtes rien!vous l'avez un peu oublier et si cela va sans dire ça va encore mieux en le disant.
Maintenant tu peux choisir de ne pas publier ce commentaire ça m'est bien égal , on peut casser le thermomètre ça ne change pas la température.
girard
Rédigé par : girard | 29 février 2016 à 12:34
Si mes commentaires sont jugés peu modérés c'est bien naturel; comment par les temps qui courent êtres modérés , la modération dans ce cas c'est de la collaboration au déchirement du tissu social par des traitres, ni plus ni moins.
girard
Rédigé par : girard | 28 février 2016 à 23:04
On a pu voir ce dimanche des jeunes socialistes qui distribuaient des tracts contre leur propre parti!il y a donc encore de l'espoir.
Il y a eu 12 courageux signataires contre de texte sur le code du travail, honte aux autres, par exemple dans mon département je me souviendrai du comportement du député, s'il n'est pas élu il sera dépité.
Certains de droite sont prêts à voter le texte tel qu'il est, ça en dit long sur son contenu.
Encore 14 mois à supporter Hollande et Valls, surtout qu'ils ne fassent plus rien, ils ont déjà assez fait en ouvrant la voie au retour de la droite.
La aussi on s'en souviendra!
Si l'enthousiasme revient aux Français se sera sans les faux amis!
girard
Rédigé par : girard | 28 février 2016 à 22:59
Je ne connais pas Christian Paul mais je l'approuve entièrement quand il dit que la gauche sera effacée du deuxième tour de 2017 .
Ce sera même bien pire : la gauche effacée au delà de 2017 , pour de nombreuses années et si elle revit ce sera sans ceux qui auront collaboré -j'emploie collaboré sans équivoque-à cette funeste loi, car pour certaines choses les Français ont de la mémoire.
j'affirme de nouveau que le mandat de Hollande sera jugé comme très négatif quoiqu'il puisse faire maintenant et je persiste à dire que même si cette loi n'est pas adoptée l'intention d'avoir voulu la faire restera dans les mémoires .
Si il vous reste à vous députés et sénateurs de gauche un peu d'honneur, éliminer ce premier ministre qui a faillit et ce président qui est son complice, c'est votre seule chance de salut , si vous ne le faites pas pour vous faites le pour la France et là nous pourrons encore croire en la démocratie.
girard
Rédigé par : girard | 25 février 2016 à 21:46
Avant de "redonner du souffle et de l'enthousiasme"à la politique française il serait bon de soustraire nombre de politiques à l'influence néfaste de la fumée d'encens.c'est j'en conviens regrettable pour les thuriféraires et autres naviculaires ,mais indispensable pour le bien de notre pays.
Certains ont déjà échappé à ces fumées d'autre mettent plus de temps, mieux vaut tard que jamais.
Nous avons en Bourbonnais une église oû se trouve un "debrédinoire"le mot "bredin"veut dire fada en langue locale.On reste quelques minutes la tête dans une ouverture et l'on est guéri .
Je suppose que c'est toujours opérationnel et Gaëtan qui certainement connait les lieux pourrait y organiser des visites.
Ce serait bon pour ces pèlerins donc ce serait bon pour la France, et là point de frais pour la sécurité sociale que du gagnant -gagnant.
girard
Rédigé par : girard | 25 février 2016 à 09:54
Sur cette réforme du code du travail , un des votre vient de dire que si la loi passait c'en serait fini du PS.
Je partage cet avis et je pense même que si elle ne passe pas , le mal est fait : l'intention vaut la faute , si le gouvernement ne peut la mettre en pratique il aura au moins essayer :c'est ce que les Français retiendront .
La honte est et sera sur vous : vous avez tenté de faire cette réforme, c'en est assez pour finir s'il était besoin de déconsidérer ce "gouvernement".
Trop c'est trop, la seule issue est la sortie!
Car je ne vous voit pas vous dresser tous comme "un seul homme" si je puis dire.
Je vous en prie retirez vous , vous avez fait assez de mal comme ça.
girard
Rédigé par : girard | 24 février 2016 à 17:42
Si j'étais de droite ou au patronat je voterai sans hésiter pour Hollande ou pour Valls au prochaine présidentielle ;dans sa réforme du code du travail ce duo reprend les propositions du patronat et du président précèdent .
"Adore ce que tu as brûlé , brûle ce que tu as adoré ".
Bien sur à les écouter parler ceux qui ne pensent pas comme eux ont un siècle de retard, mais si être de son temps signifie se renier , trahir, bafouer ses idées, alors oui j'ai du retard sur eux.
"C'est la bassesse qui produit d'abord la tyrannie,et par une juste réaction,la tyrannie prolonge ensuite la bassesse"disait Chateaubriand, mais pourquoi citer un personnage vieux de deux siècles,soyons résolument moderne puisque nos dirigeants nous montrent le chemin de la bassesse.
Oui il est grand temps de faire son choix!.
Rédigé par : girard | 23 février 2016 à 09:56
Gaëtan je ne veux pas de saper le moral mais aucune de tes idées ne sera mis en pratique; pourquoi ces monarques républicains qui sont en haut prendraient ils les idées de ceux du bas -même d'un sénateur-.
Le président le plus impopulaire de la cinquième république a pris un premier ministre ultra minoritaire dans son parti,quelle conception de la démocratie!
Si ce que tu souhaites se réalise ce sera bien sur sans vous tous, car vous allez être balayés, les Français n'ont maintenant confiance en personne, ce sera dur de gouverner dans ces conditions et les mots comme "espérance" n'ont plus de signification car vous les avez tuer.
Il est venu le temps d'être clair on est pour leur politique ou on est contre
il faut choisir.
Rédigé par : girard | 22 février 2016 à 19:55