Voici le texte et la vidéo de mon intervention en séance sur l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution lors de l'examen du projet de révision constitutionnel :
"Monsieur le Ministre,
Je voterai l'article 1 sur l'état d'urgence mais pas sans vous avoir fait part de mes réserves.
C'est le climat qu'entretiennent les mesures prises en série ces derniers mois qui est en effet préoccupant.
Je l'ai déjà indiqué dans le débat sur la prolongation de l'état d'urgence : cette concentration législative et médiatique donne à une poignée de criminels un rôle qu'ils ne méritent pas. S'ils menacent la sécurité de chacun d'entre nous ils ne menacent pas la solidité de notre République qui en a vu d'autres. Et si, comme l'a dit le Premier ministre, "ils veulent nous détruire", ils n'en ont pas le pouvoir ! Comment ne pas voir qu'à laisser prospérer cette angoisse celle-ci déteint sur tous les dossiers, ce dont témoigne la réaction de l'opinion sur la question des réfugiés.
D'autant que la crainte et la peur que ce climat entretient sont mauvaises conseillères. La France doit se montrer, certes intransigeante vis à vis de ceux qui l'attaquent, mais en se tournant vers l'avenir. Si l'ordre est nécessaire, il ne remplace pas le projet autour duquel nous rassembler...."
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