Parmi les amendements que j’ai proposés dans le cadre des débats sur le projet de « loi Travail » au Sénat (que vous pouvez retrouver ici), j’en ai défendu deux, mardi après-midi, qui me tiennent particulièrement à cœur (ici et là), qui visent à instituer des « Maisons du travail » sur chaque bassin d’emploi du territoire.
Ces « Maisons du travail », associations loi 1901 présidées par le directeur local de Pôle emploi, auraient pour effet de pallier à l’absence de pilotage des politiques locales de l’emploi. Ces organismes mutualiseraient ainsi toutes les ressources et tous les services concernés localement autour d’un seul objectif : le retour à l’emploi. Seraient ainsi fusionnées les ressources de l’assurance chômage et de la formation professionnelle.
Ces amendements préconisent également de rattacher chaque demandeur d’emploi, par contrat, à une « Maison du travail » en charge de la mise en place d’un parcours de retour au travail.
Ainsi, pour faire face aux différences de traitement liées à la nature du contrat de travail, il convient de rétablir des droits universels en créant « un contrat de retour au travail». Tout demandeur d'emploi âgé au moins de 18 ans se verrait ainsi proposer, par la « Maison de travail » dont il relève, un « contrat de retour au travail » pour une durée d'un an renouvelable par trimestre dans la limite de 12 mois et dans les conditions fixées par le conseil d'administration de la « Maison du Travail ». La mise en œuvre de ces contrats serait assurée par Pôle emploi ou tout autre organisme défini par ses soins.
Ce contrat implique enfin l'exécution des missions précisées d'un commun accord avec la « Maison du travail », à savoir : recherche d'emploi, bilan de compétence, formations, activités d'utilité collective. Ces missions sont définies dans le but de faciliter le retour rapide à l'emploi de leurs bénéficiaires et s'inscrivent dans un parcours cohérent.
En effet, face au niveau particulièrement élevé de chômage que nous connaissons nous n’avons pas essayé d’inverser la logique à l’œuvre et, plutôt que de viser d’abord à indemniser, nos politiques devraient donner la priorité à l’insertion et au retour au travail des demandeurs d’emploi. Notre ambition doit-être celle là.
Je suis bien d'accord avec Guy Paris : la maison de l'emploi est le cadre idéal pour imaginer et mettre en oeuvre ce que Pôle emploi ne peut pas faire. Encore faut-il s'y intéresser (vraiment) :)
Rédigé par : Jacques Planchon | 17 juin 2016 à 19:53
bonne nouvelle en fait , car si l'on veut former au retour à l'emploi c'est qu'il y a de l'emploi ! j'aimerai pouvoir être aussi optimiste - à un bémol près cependant , puisque les formateurs auraient du pain sur la planche- .
bien cordialement
EB
Rédigé par : EB | 17 juin 2016 à 10:56
Cher Gaetan
Il existe encore des Maisons de l'emploi et PLIE que droite ou gauche sabordent à petit feu, depuis des années, des Pôles Emploi de moins en moins crédibles aussi bien du côté employeur que demandeurs d'emploi... faisons déjà fonctionner ce qui existe et qui s'avère efficace.
Amitiés
Guy
Rédigé par : Guy PARIS | 16 juin 2016 à 16:38