Non à la banalisation du recours à la biométrie !
La Commission mixte paritaire a adopté, jeudi 29 juin, sa nouvelle version du projet de loi pour une "République numérique". Elle a, à cette occasion, fait disparaître l'amendement adopté à mon initiative, lors de l’examen du projet de loi au Sénat, sur la biométrie
Cet amendement avait pour objet de restreindre l'utilisation des technologies biométriques, pour contrôler l'accès à des bâtiments publics ou privés, aux seuls cas où la sécurité des personnes ou la confidentialité des informations ne pouvaient être assurées autrement.
En renonçant à cette disposition, le Parlement autorise de facto l'usage de la biométrie pour réguler l'accès à une cantine scolaire, une piscine municipale ou un atelier. Cette dérive est lourde de menaces dans la mesure où elle conduit à admettre qu'un élément tiré du corps humain (les empreintes digitales, l'iris de l'œil, etc.) puisse servir d'instrument de contrôle.
Cette banalisation du recours à la biométrie induira aussi l'acceptation de nouveaux comportements jusqu'alors exigés par les seuls services de police. C'est à une domestication de l'individu par la technologie que nous sommes malheureusement en train d'assister.
C'est tout à ton honneur d'avoir essayé d'éviter cette dérive, d'autres trouveront peut être bien cette technique pour renter au zoo de Vincennes ou au sénat !.
Il y aura bientôt 70 ans G Bernanos dans un essai "La France contre les robots"aborde les dérives que les techniques peuvent engendrer , sans doute peu de personne l'on lu et c'est bien dommage.
girard
Rédigé par : girard | 06 juillet 2016 à 23:02