Quel sentiment retirer de notre Université de La Rochelle, sinon une grande tristesse et, en même temps, paradoxalement, de grandes raisons d’espérer ?
La tristesse, c’est celle, évidemment, qui ne peut manquer de naître lorsque l’on observe le triste ballet de nos dirigeants, qui cherchent à s’entendre indépendamment des préoccupations de fond, juste pour préserver ou arracher une petite parcelle de pouvoir.
Au long de ce week-end, nous n’avons rien appris de plus sur ce que sera la position des socialistes sur le RSA ou sur la situation en Afghanistan. A aucun moment, nous n’aurons contribué à apporter des réponses aux préoccupations des Français. Nous en savons plus en revanche en géométrie et sur le champ des possibles.
Il est pourtant un motif de satisfaction : il réside dans cette formidable mobilisation des militants venus plus nombreux que jamais pour dire qu’ils souhaitaient voir renaître une grande force d’opposition qui ne peut être incarnée que par le Parti socialiste. Nous n’avons jamais disposé d’un réseau aussi vaste, de volontés et de compétences : il n’y a donc aucune fatalité à ce que nous restions paralysés.
Aussi faut-il s’attaquer à la source de nos difficultés. Les querelles de personnes ne sont pas scandaleuses en elles-mêmes, mais elles sont aujourd’hui devenues inacceptables, à la fois parce qu’elles durent et parce qu’elles ne dégagent aucune perspective. C’est la raison pour laquelle il faut, non pas demander, mais exiger que l’élection de notre Premier secrétaire, au suffrage universel des militants, intervienne avant le Congrès. Nous connaissons désormais les candidats : Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Pierre Moscovici. Et bien, qu’ils se soumettent par eux-mêmes, sans liste de soutien, sans comités Théodule, au vote des militants, sur la base du programme qu’ils entendent suivre. Que fort d’une légitimité toute fraîche, notre nouveau leader entre ensuite dans le Congrès, avec le souci de rassembler l’ensemble des socialistes autour de l’autorité que lui aura donné son élection et de mettre au travail, ce parti, pour construire un vrai projet.
Il n’y a pas d’autre issue pour dénouer cette crise, sauf à accepter que, ce qui s’est produit le week-end dernier, cette sorte de tragicomédie, n’occupe les esprits et surtout les médias, jusqu’à la fin de cette année.
@flodechamb
Pourquoi "étouffer" = cacher ?
Il faut arriver à supprimer ce cirque qui prend le pas sur ce qu'ont pu faire les militants.
Et là, je remercie Vincent Peillon d'avoir enfin dit haut et clair, que seuls 25 au SN et BN descendaient en flammes notre parti depuis 25 ans.
Ces individus ne doivent plus figurer dans ces instances qu'ils s'approprient.
A la 1ère faute, au 1er écart : sanction, car il y a des statuts sinon une déontologie minimale pour qui se respecte.
Les relations humaines pour diriger le PS doivent être "enfin normales" !!! Sans quoi, comment aborder au fond, les problèmes lourds qui se posent à la France ?
Le(a) prochain(e) 1er secrétaire doit avoir de la poigne et être intransigeant(e) sur cette question :
les militants en ont assez de Cambadélis et Bartolone, ces 2 gros magouilleurs avec/pour leurs mentors.
Le(a) 1er Secrétaire ne peut donc en aucun cas, sortir de leurs rangs et leur coalition tordue. C'est clair.
*
Bon billet Gaëtan, mais par les temps qui courrent, les militants sont squizzés dans la plus part des sections, en commençant par être sous-informés.
C'en est catastrophique.
Mais vive les blogs et le WEB !
Et je rejoins smile moi aussi, finalement.
Bien amicalement,
Rédigé par : le concombre masqué | 04 septembre 2008 à 13:26
Disponibilités ou pas, le nombre de places est limité et les moyens financier à engager pas toujours facile pour la bourse d'un militant de base...
Donc la proposition de smile que Gaëtan doit défendre est de développer un outil de communication interne, l'idée du numéro de carte comme mot de passe d'entrée est judicieuse... Et si on a peut des fuites, n'y en a -t-il pad de toutes les façons en permanence puisqu'on prend malin plaisir à s'afficher sur une terrasse de café pour donner aux journalistes de manière implicite des infos sur les rapprochements possibles...
Rédigé par : bedou | 03 septembre 2008 à 21:45
Totalement d'accord avec smile, la communication du parti est nulle. Y a des tas d'idées, des militants qui travaillent et tout ce qu'on retient de l'Université, ce sont des vaudevilles en terrasses, des bouderies et des déjeuners filmés. C'est tout de meme pas difficile de mettre ce travail en valeur, ça allumerait des contrefeux et étaierait des arguments. C'est lamentable. Aucune réponse claire et commune ne se dégage sur le RSA oul'afghanistan, comme le souligne GG. Autrefois, les tractations se faisaient dans l'ombre des coulisses, aujourd'hui, c'est en pleine lumière. Qu'on valorise les ateliers, ça étouffera les combinaisons.
Rédigé par : flodechambe | 02 septembre 2008 à 11:51
Les militants choisiront le 1er secrétaire du parti, de toute façon. Avant ou après, qu'est-ce que ça change exactement selon toi ? Celle ou celui qui sera élu(e) portera très certainement sa motion, donc c'est pareil et c'est pourquoi je ne comprends pas ta proposition. En revanche, je comprendrais si tu disais : on choisit quelqu'un et ensuite on travaille à un programme commun. Mais ça, dans le fond, c'est déjà ce qui se passait avant 2008, et tu vois bien que ça n'a pas donné grand chose.
Pour La Rochelle, n'ayant pas eu de disponibilités pour m'y rendre, ma déception vient de ce que les ateliers et les interventions des grosses têtes du parti n'ont pas été filmées, ou en tout cas pas déposées sur le web. Certains sites ont diffusé des morceaux choisis mais c'est très frustrant. Selon moi cette initiative aurait dû revenir aux socialistes, quitte à créer un site spécial pour que les adhérents grâce à leur numéro de carte par exemple y aient accès et soient informés sur internet.
Cordialement.
Rédigé par : smile | 01 septembre 2008 à 19:16