Il est aujourd'hui de bon ton à gauche de moquer les ambitions de Manuel Valls, de dénoncer ses impatiences et ses ruades. Je ne me joindrai pas au choeur des protestations. Bien au contraire, je considère que son initiative, sans y participer, est une bonne nouvelle. Je suis loin de partager tous les points de vue exprimes par Manuel : mais ce désaccord ne m'interdit pas de mesurer son mérite.
Dans un parti où tout est devenu calcul, où il est devenu impossible d'exprimer une opinion nette sur un sujet quelconque, l'attitude de Manuel tranche utilement. Il fait preuve de courage là où les autres depuis dix ans ne manifestent que de la pusillanimité ; il fait preuve de convictions là où les autres ne sont que tactique. Il affiche même une ambition présidentielle ? La belle affaire : le PS est en passe de mourir de ces candidatures jamais assumées, de ces candidats virtuels qui, au lieu de s'affirmer (comme il a choisi clairement de le faire), n'ont d'autres stratégies que d'empêcher , d'étouffer et au final niveler ce parti par le bas.
Au point où nous en sommes je veux encore croire à un sursaut collectif du PS, à une prise de conscience. Manuel n'y croit plus et il a pour cela des arguments. Sa démarche est dès lors plus qu'utile parce que s'il fait preuve de cohérence et de constance, il constituera un recours. Au même titre que Ségolène avec laquelle il ne doit pas se couper : il y a d'ailleurs dans sa démarche bien des ressemblances qu'il s'agisse du courage d'avancer et d'un esprit iconoclaste. Parce qu'elle a été candidate à la présidentielle, parce que sa liberté d'esprit et de ton en font une personnalité différente au PS, Ségolène garde plusieurs longueurs d'avance. Mais il n'est pas inutile qu'ils soient au moins deux à courir dans la même direction : celle d'un changement radical de la gauche !
Gaëtan Gorce
Au même titre que Ségolène Royal j'avais misé sur cet homme qui n'est pas mon député ,bien qu'essonnien, Evry n'étant pas de ma circonscription. Depuis quelques temps, je ne le suis plus dans ses attitudes prétentieuses, ses idées ambigües et ses multiples apparitions médiatiques ne sont pas pour me convenir.Je n'aime pas ses facons intempestives de se la jouer solo, en critiquant allègrement la position de certains de ses amis politiques. Cet opportunisme en pleine déconfiture du parti ne peut que nuire à une réconciliation après le désastre de Reims.
Rédigé par : Jean Georges | 19 août 2009 à 00:01
au sujet de Manuel Valls que dire:
Sujet inteligent , mais sarko-compatible;
la meilleur définition nous vient de Claude Bartolone qui dit:
Le PS n'est pas une auberge espagnole.....
Rédigé par : Michel | 15 juillet 2009 à 22:53
Ségolène participera-t-elle aux "ateliers d'été" de son courant? on ne mentionne pas sa présence dans le programme que je viens de recevoir.
Rédigé par : éo | 09 juillet 2009 à 12:23
Ségolène a une longueur d'avance (sur Manuel Valls) dites-vous et pourtant notre impression est très négative envers M. Valls. Son annonce ne surprend pas tant il est orgueilleux. N'a-t-il pas dit qu'il ne voyait pas qui pourrait être meilleur candidat que lui au PS ?. Autre problème qui devient très inquiétant et que nous, soutiens de Ségolène Royal, n'acceptons pas c'est la main mise de Vincent Peillon sur un courant qui, à l'origine, devait être avec et autour de Ségolène alors que V. Peillon paraît ne travailler que pour lui, avec les idées et le programme de l'ex motion E représentée par Ségolène. N'est-ce pas là encore trahison ? Nous n'avons aucune confiance en ce courant (un de plus dans ce PS qui n'est plus que fouilli indescriptible).A quand les annonces de candidature de Peillon et C° ?
Rédigé par : Eliane | 09 juillet 2009 à 01:07
Manuel Valls est un homme courageux, comme vous dites, il tranche dans la clarté des questions purement politiques sans idéologie partisane, comme le fait SR à sa façon, et je partage votre point de vue, pour autant, je ne comprends pas cette annonce, au moment même ou notre pays doit faire face à une crise globale sans précédent, avec les conséquences humainement dramatiques que vous connaissez et dont les risques d'aggravation sociale demeurent réels, 60% d'abstention aux dérnières européennes, "recherche PS déséspérement"...ce type d'annonce totalement inutile dans le contexte actuel, crée, une fois de plus, des tensions tout aussi inutiles dans son propre camp, alors que nous n'en pouvons plus d'attendre indéfiniement un sursaut républicain de ce grand parti que fut le parti socialiste, la France gronde son impatience, l'entendez vous?
Rédigé par : L. | 01 juillet 2009 à 11:45
Merci de faire cet article, l'hystérie qui accompagne ses déclarations donne parfois l'impression de ne pas être dans un parti politique mais un asile de fous.
Rédigé par : Fabien Moreau | 01 juillet 2009 à 11:30
@ ASHC du PS,
Si tu étais resté jusqu'au bout tu aurais pu poser ta question...Manuel ayant invité la salle à le questionner.
Rédigé par : peu importe | 01 juillet 2009 à 11:03
J'étais dans la salle hier et je n'ai pas pu rester jusqu'à la fin tellement la prestation de Manuel était moyenne pour ne pas dire pire. Son discours était un veritable patchwork politique désordonné (pour être aimable) où je n'ai pas réussi à déceler un plan et une cohérence. Un catalogue d'arguments et de faits politiques accumulés depuis des lustres qu'il aurait pu et dû dénoncer au niveau du Conseil National et dans la presse bien avant hier soir. Quand à la chute connue à l'avance de la candidature, j'ai préféré ne pas l'entendre tellement elle était décalée par rapport à l'urgence du PS de revenir à la stratégie pour gagner en 2012 au regard des rapports électoraux et de ses possibilités politiques.
Prendre comme slogan "L'optimisme " à gauche est dérisoire alors que le PS a besoin surtout de "réalisme" et de claivoyance en redécouvrant Descartes!
Discuter d'un projet obscure et nébuleux dont la vocation est de gagner, comme en 2002 et 2007 sur un coup de poker, à la fois les Présidentielles avec le centre et l'extrême gauche d'une part et les Législatives avec la gauche qui suivront résume la capacité du PS comme parti d'alternance et encore moins de gouvernement.
Si Manuel avait eu le génie de dire qu'il se présentait aux présidentielles pour être en premier lieu, au minimum un arbitre pour pondérer éventuellement 5 nouvelles années politiques de droite au cas où elle gagnerait à nouveau les Législatives de 2012, il aurait rectifié le tir de sa désastreuse ambition présidentielle. Sa démarche incompréhensible pour un adhérent de base constitue un nouvelle exemple de la "moyennetocratie" que décrit si bien Emmanuel Todd dans "Après la démocratie" sur le niveau de la classe politique dirigeante.
Et plus grave au plan démocratique, j'ai compris qu'il n'y aurait pas de place pour un débat ou pour poser des questions après avoir eu au début des minutes de violon.
Finalement, j'ai bien fait d'effectuer ce déplacement au théatre Michel. J'ai découvert Manuel Valls.
Rédigé par : ASHC du PS | 30 juin 2009 à 21:49
Je partage votre opinion mais j'ai une préférence pour SR.
Cependant quel que soit le candidat la gauche ne gagnera pas si son programme n'est pas audacieux et courageux.
Parlons des retraites. Pour des raisons d'équité il faut que le calcul des retraites soit le même pour tous. Il est scandaleux que les retraites de la fonction publique soit calculée sur les 6 derniers mois et au taux de 75 % alors que les retraites du privé sont calculées sur les 25 meilleures années (retraite de base) + complémentaire soit un taux de 60 % environ. Je sais que les fonctionnaires sont votre électorat. Mais le courage en politique c'est de prendre des décisions dans l'intérêt général. J'espère être entendue
Rédigé par : Johan | 30 juin 2009 à 21:24
Le grand gagnant, le plus intelligent dans cette affaire, ce n'est pas Valls Manuel, c'est son mentor : Fouks Stéphane.
Tout le reste est littérature...
Rédigé par : Fabien58 | 30 juin 2009 à 16:42