La définition des pouvoirs qui seront ceux de la nouvelle Haute Représentant de l’Union Européenne, pour les questions extérieures, Lady Ashton, donne lieu, en ce moment à Bruxelles à une de ces batailles feutrées dans laquelle excellent certains bureaucrates…
L’idée « d’incarner », en quelque sorte, une politique extérieure européenne qui n’existe qu’à peine, peut certes, dès l’origine paraître pleine d’illusions. Elle répondait cependant à un besoin de coordination, à la fois des multiples instances de la Commission en charge des relations extérieures comme de l’action des différents Etats.
Mais, sa mise en œuvre soulève des conflits qui en disent plus sur l’état de l’Union que tous les sommets ou discours convenus.
Que Lady Ashton se heurte à la réticence des États, et d’abord de leurs Ministres des Affaires Étrangères, rien que de très normal. Elle peut néanmoins compter sur le soutien du Conseil. Mais qu’elle doive batailler pied à pied avec le Président de la Commission, comme avec le Parlement, voilà qui est plus préoccupant. Or, Monsieur Barroso n’a eu de cesse de limiter son rôle : renvoyée au cinquième rang protocolaire au sein des Vice-présidents de la Commission, la Haute Représentante voit ses prérogatives limitées, incertaines. Echappe à son intervention directe « l’élargissement » et la politique de voisinage. La programmation des instruments financiers qui devraient lui permettre de mettre en pratique sa politique se fera sous la supervision des commissaires compétents. La nomination des chefs de délégation de l’Union européenne dans les différents postes diplomatiques devra se faire avec l’aval de la Commission. Enfin, le Parlement n’a de cesse de lui refuser la nomination d’un secrétaire général pour tenter d’établir sur la Haute Représentante un contrôle, que le traité ne lui reconnaît que très partiellement.
Lady Ashton se bat. Elle ne l’emportera que si elle sait trouver les bons appuis et sérier ses priorités. Mais au-delà pourquoi une telle lutte d’influence ? Monsieur Barroso a-t-il une politique extérieure de rechange à proposer ? Ou agit-il d’abord dans l’intention d’affaiblir cette nouvelle Institution de l’Union européenne comme il l’a déjà fait avec la Commission ? L’Europe n’a plus de volonté et le seul qui en témoigne la met au service du refus de tout volontarisme ! Le « salut » ne pourra alors venir que d’une relance du couple franco-allemand… Répétons-le : il serait temps que Madame Merkel et Monsieur Sarkozy s’en persuadent !
L’idée « d’incarner », en quelque sorte, une politique extérieure européenne qui n’existe qu’à peine, peut certes, dès l’origine paraître pleine d’illusions. Elle répondait cependant à un besoin de coordination, à la fois des multiples instances de la Commission en charge des relations extérieures comme de l’action des différents Etats.
Mais, sa mise en œuvre soulève des conflits qui en disent plus sur l’état de l’Union que tous les sommets ou discours convenus.
Que Lady Ashton se heurte à la réticence des États, et d’abord de leurs Ministres des Affaires Étrangères, rien que de très normal. Elle peut néanmoins compter sur le soutien du Conseil. Mais qu’elle doive batailler pied à pied avec le Président de la Commission, comme avec le Parlement, voilà qui est plus préoccupant. Or, Monsieur Barroso n’a eu de cesse de limiter son rôle : renvoyée au cinquième rang protocolaire au sein des Vice-présidents de la Commission, la Haute Représentante voit ses prérogatives limitées, incertaines. Echappe à son intervention directe « l’élargissement » et la politique de voisinage. La programmation des instruments financiers qui devraient lui permettre de mettre en pratique sa politique se fera sous la supervision des commissaires compétents. La nomination des chefs de délégation de l’Union européenne dans les différents postes diplomatiques devra se faire avec l’aval de la Commission. Enfin, le Parlement n’a de cesse de lui refuser la nomination d’un secrétaire général pour tenter d’établir sur la Haute Représentante un contrôle, que le traité ne lui reconnaît que très partiellement.
Lady Ashton se bat. Elle ne l’emportera que si elle sait trouver les bons appuis et sérier ses priorités. Mais au-delà pourquoi une telle lutte d’influence ? Monsieur Barroso a-t-il une politique extérieure de rechange à proposer ? Ou agit-il d’abord dans l’intention d’affaiblir cette nouvelle Institution de l’Union européenne comme il l’a déjà fait avec la Commission ? L’Europe n’a plus de volonté et le seul qui en témoigne la met au service du refus de tout volontarisme ! Le « salut » ne pourra alors venir que d’une relance du couple franco-allemand… Répétons-le : il serait temps que Madame Merkel et Monsieur Sarkozy s’en persuadent !
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