Vous avez dit "Grandeur " ?

Plus personne dans ce cher et vieux pays ne parle de grandeur ! Le terme, je l'avoue, peut inquiéter par la somme d'exigences qu'il évoque ! Et puis les temps sont loin, nous dira-t-on, où pareil vocabulaire avait cours ! Sans doute... Mais qui ne voit malgré tout l'urgence d'y revenir non comme un sursaut d'orgueil mais simplement comme la garantie d'exister. La France ne décline pas : ce serait faire injure aux chiffres et au talent de ses entreprises, de ses chercheurs... elle se réduit ! Moins que d'autres, grâce soit rendue a sa démographie. Mais enfin la place qu'elle occupe dans le monde lui est de plus en plus mesurée et il en va de même de l'Europe.

C'est pourtant le moment que choisissent l'une et l'autre pour ne plus croire en leur destin. Pour s'enfermer dans des querelles intestines ou de vagues conflits de procédure. Mais comment ne pas voir que pour les surmonter il faut une envie, un désir, une volonté ! Une énergie même : une énergie vitale. Est-ce celle que nous avons perdu ? Deux livres y font allusion presque dans les mêmes termes. Dans ses Dégagements (Gallimard, 2010) , qui sont une façon de s'extirper de la mêlée, de remettre du mouvement dans le jeu, Régis Debray met en accusation la débâcle, l'armistice, ce coup fatal porté a l'honneur national voici 70 ans ! Cynthia Fleury dans La fin du courage (Fayard, 2010) en vient à la même conclusion : la France aurait, malgré le sursaut gaulliste, renoncé à un rôle désormais trop lourd pour elle. Ou pour ses élites !

J'ai coutume de dire aux habitants de ma circonscription que plus je veux l'Europe plus je crois en la France. La fierté nationale est devenue, par un paradoxe qu'admettra tout gaulliste conséquent, l'indispensable instrument de la relance européenne. Parce que sans l'Europe, la France ne peut plus être elle même dans ce monde trop grand. Et parce que sans une certaine idée de la France pour l'aiguillonner, l'Europe manque singulièrement d'ambition. Nul appel à une nostalgie provinciale dans ce réveil espéré de nos vertus nationales. Simplement l'envie de contribuer a faire le monde. Sinon, c'est lui qui nous défera...  

Gaëtan Gorce

Comments

[Rédigé par : christian PRIOUX OUAGADOUGOU BURKINA FASO]

Grandeur doit être associée à l'humilité. Le monde est vaste, les sociétés diverses, complexes, l'avenir est dans l'humain, il y a tellement à apprendre de l'autre, de cette diversité.
Je partage bien cette expérience que être un citoyen du monde n'est pas le reniement de tes origines, mais son renforcement.
Le monde est fait pour être partagé, et non pas conquis.

[Rédigé par : ATI]

QUAND EN 1960 MON INSTITUTEUR VOULAIT NOUS DONNER UN NOM DE GRAND HOMME IL NOUS CITAIT PASTEUR ,JE PENSE QU IL AVAIT RAISON QUE L EXEMPLE ETAIT BON ,DE NOS JOURS C EST FOOTIX REPRESENTE PAR RICARDO KAKA MILAN 750 000 EUROS MENSUEL BRUT + LA PUB RONALDINHO BARCELONE 710 000 EUROS ,CITONS UN MODESTE PEDRO PAULETA PARIS SG 384 000 EUROS MENSUEL JE M EN TIENS LA POUR NE PAS VOMIR
COMMENT UN PAYS POURRAIT IL ENTREVOIR L IDEE DE GRANDEUR QUAND LE PHARE EST UN TAPEUR DE BALLES ET QUE L ON NE VIENNE PAS ME DIRE QUE JE CRITIQUE LE SPORT CAR C EST TOUT SAUF DU SPORT
ON A PEUT ETRE LES IDOLES QUE L ON MERITE
IL MANQUE A NOTRE PAYS UN IDEAL SANS IDEAL PAS DE GRANDEUR ET QUE JE SACHE CA NE VIENDRA PAS D UN BANQUIER OU D UN EPICIER ,MAIS COMME ILS DIRIGENT LA FRANCE L EUROPE LE MONDE IL FAUDRA LA MORT DANS L AME SE PASSER DE MEME CARESSER L ESPOIR D ENTREVOIR MEME DE LOIN LA GRANDEUR
JE PARTAGE EN PARTIE TON ANALYSE MAIS C EST L EUROPE QUE L ON A FORGE QUI NOUS A ELOIGNE DE LA GRANDEUR POUR METTRE A SA PLACE LE BANQUIER ET L EPICIER
RENE GIRARD
JE PARTAGE TON ANALYSE