À moins de trois semaines du premier tour, une certaine fébrilité s'est emparée des socialistes. Parmi nos électeurs, c'est vrai, l'inquiétude renaît surtout en raison de l'activisme du candidat sortant. Mais cette tension, entretenue par les médias, ne doit pas nous faire oublier les réalités :
- le total Gauche mesuré par les sondages ne cesse de progresser pour atteindre un de ses plus hauts niveaux historiques.
- notre candidat obtient dans tous les sondages un des meilleurs scores jamais réalisés par un socialiste au premier tour.
- enfin, la remontée de Sarkozy ne se traduit par aucun renversement au second tour. Bien au contraire, l'écart recommence à croître : 54, 55% !
Il s'agit là d'éléments "en dur" à partir desquels on peut être raisonnablement optimiste sur l'issue du scrutin. D'autant que la candidature de François Hollande est désormais solidement installée et qu'il mène sa campagne sans répit ni fausse note. Les deux prochaines semaines seront pourtant particulièrement difficiles. Ce qui peut sembler un paradoxe n'est en réalité que la conséquence directe de la stratégie qui a été choisie et qui a permis d'arriver à la situation décrite précédemment. Hollande a en effet choisi de mener campagne sans ignorer les réalités économiques et s'est donc interdit toute promesse inconsidérée. Dès lors, il lui est impossible de répondre à la surenchère que cherchent à lui imposer aussi bien Sarkozy que Mélenchon. À leur énergie presque brutale, à la passion qu'ils cherchent à déchaîner, il ne peut opposer que sa placidité et sa constance. Ce qui n'est certes pas la manière la plus facile de mobiliser, mais correspond à l'exigence de qui veut gouverner par gros temps.
Une autre stratégie de campagne aurait pu conduire à se montrer encore plus précis, plus mendésiste, en choisissant d'affronter et de nommer les difficultés à venir dès le début de la campagne. C'eût été à mon avis préférable mais supposait d'être engagé très tôt pour corriger par la pédagogie de la vérité l'effet forcément dépressif d'une telle approche. Refusant la pédagogie comme la démagogie, François conduit sa campagne sur un fil, une campagne digne mais dont l'enthousiasme ne peut être l'ingrédient. Il en ira ainsi jusqu'au soir du premier tour ; mais c'est une nouvelle campagne qui commencera alors, où le bilan du sortant se remettra à peser lourd. Et où les arguments qui se sont un peu émoussés aujourd'hui (différence de style, etc) retrouveront toute leur efficacité.
En somme, nous avons devant nous quinze jours difficiles à passer pour enclencher ensuite une quinzaine qui sera, une fois le rassemblement opéré, pleine d'un nouvel élan. Victorieux celui- là, n'en doutons pas, pour récompense de notre combativité et de notre sérénité...
Le total gauche est au plus haut , il y a ceux qui se reconnaissent dans le parti socialiste et ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce parti , ces derniers méritent aussi le respect.
Cette autre gauche qui au deuxième tour votera massivement pour Hollande considère à juste titre qu'elle a des droits si ce candidat est élu car sans elle point de victoire .
On ne peut sans bassesse accepter leurs voix et ensuite les ignorer.
Je comprends que l'approche des élections puisse rendre certain nerveux, mais n'oublier jamais que pour ceux qui voteront Hollande au deuxième tour ce ne sera pas si facile ils le feront plus par discipline républicaine que par sympathie , car quoi qu'on en dise on sait se souvenir , leur vote ne sera pas un chèque en blanc et qu'ils seront vite fixer sur les directions que prendra le nouveau président .
Alors oui virons Sarkozy et après virons de bord !
Car si le changement se limite à reprendre la dette pour rassurer les marchés la suite risque d'être chaude.
girard
Rédigé par : girard rene | 08 avril 2012 à 13:27
Allons allons, Gaëtan, mettre Sarkozy et Mélenchon au même niveau quant à la surenchère , les mettre au même niveau quant à leur énergie presque brutale ce n'est pas juste le premier est ton adversaire le second sera ton allié.
Bien sur Jean Luc Mélenchon n'est pas toujours très tendre avec vous , mais à qui la faute il s'adresse à des Français que vous n'auriez jamais dû abandonnés , mais les employés modestes les ouvriers vous ne vous en êtes guère soucier dans le passé , ils se souviennent .Pour la plupart ils voteront Hollande mais seulement au deuxième tour et c'est déjà bien beau : une durée d'expiation de seulement 15 jours c'est bien peu!
Je l'ai déjà dit ici , nous ne sommes en démocratie que pendant quelques jours au moment des élections , mais sachez que ces employés , ces ouvriers vous donnent une bonne leçon de vertu républicaine , malgré tout ils voteront pour des ingrats.
Hollande sera au deuxième tour même avec un Mélenchon fort et c'est tant mieux et que cela vous serve de leçon pour l'avenir : rien n'est jamais acquit .
Je terminerai par une note de confiance en citant François Mitterrand " mes amis nous allons gagner"
girard
Rédigé par : girard rene | 07 avril 2012 à 22:08