S'il n'existe plus de déterminisme (et plus personne ne croit encore au sens de l'histoire), chaque parti a une hérédité. Héritier d'une histoire, il ne peut s'en détourner sans risque. Il en va ainsi à gauche...comme à droite.
Et si celle-ci n'a jamais montré beaucoup d'enthousiasme pour ses origines (on peut la comprendre )les ignorer pourrait la conduire sur une pente dangereuse.
Ainsi de la droite " décomplexée" qui a choisi de jeter par dessus bord tout ce qui mettait un frein aux passions mauvaises de l'avidité, du pessimisme culturel et de l'identité nationale.
L'entreprise consiste en rien d'autre que de donner un point d'orgue à la tentative visant depuis quatre décennies à se défaire du gaullisme et ses attributs.
C'est que pour une droite libérale et au fond atlantiste, l'idée même d'indépendance nationale devrait presque figurer au rayon des vieilleries. Sans parler de l'attachement (insupportable pour elle) que le Général portait à l'Etat, les services publics et la protection sociale.
Je publie cette semaine "Une histoire de la droite, pour ceux qui n'aiment pas ça" dont l'objet, dans cette période " barjotique", est de mieux comprendre comment la droite en est arrivée là! Et d'en appeler la gauche et la droite à ranimer le débat républicain en retrouvant leur meilleure partition. L'une et l'autre ne doivent se confondre.
Mais leur affrontement doit porter sur la meilleure manière de tirer le pays vers le haut, non de l'affaiblir ou de le déchirer. "Le printemps français", le retour de la droite dans la rue, les excès verbaux, les dérapages composent un paysage instable et dangereux qui nous rappelle que la droite peut renouer avec ses démons. Nul ne doit le souhaiter.
Encore faut-il en saisir les causes, parmi lesquelles d'ailleurs l'affadissement de la gauche, pour pouvoir y répondre utilement.
(Fayard 2013)
Un humble anonyme qui vient de vous écouter sur BFM et... Woah, am I mighty impressed! Si seulement le PS assumait aussi pleinement et clairement sa social-démocratie que vous, je ne ferais pas parti de cet électorat flottant qui vote un coup à gauche, un coup au centre, un coup à droite, au gré des priorités politiques qui sont les miennes...
Rédigé par : Bruno | 23 avril 2013 à 19:01