Quand cessera-t-on ce petit jeu imbécile consistant à mettre en doute qui la personnalité, qui le caractère de François Hollande ? C'est mal le connaître que de voir en lui un homme faible ou indéterminé ! C'est surtout mal évaluer les difficultés du parcours qui conduit à l'Elysée ! Que lui reproche-t-on ? De ne pas faire preuve de la même brutalité de ton ou de comportement que son prédécesseur ? Mais d'où vient cette fascination pour la violence en politique qui s'est emparée des observateurs ? L'habileté, la patience, la courtoisie ne sont-elles pas les qualités attendus et même espérées d'un dirigeant ? Faut-il parler comme un personnage des Soprano pour se faire entendre, et s'inspirer du personnage du Parrain pour se faire respecter ?
Le problème de François Hollande n'est pas sa prétendue faiblesse : la manière dont il conduit la politique étrangère de la France en témoigne ! Et la visite qu'il a rendue aux salariés de Florange était plus courageuse que les menaces dont son prédécesseur gratifiait ses interlocuteurs.
Le problème de François Hollande, qui ressurgit sur chaque dossier sensible, c'est la stratégie qu'il a choisie en s'installant rue du Faubourg St Honoré. En jugeant notre société trop fragile pour supporter la vérité, il s'est contraint à rechercher en permanence le point d'équilibre, celui qui apaise les tensions ou neutralise les passions. En refusant de présenter la situation économique et financière pour ce qu'elle est ne s'oblige-t-il pas en permanence à composer avec les revendications multiples qui agitent le corps social, qu'il s'agisse de la pression fiscale, de la réforme des retraites ou du dossier européen ? En refusant d'aborder de front le problème posé à l'opinion par l'immigration (le projet de loi attendu pour le printemps n'est manifestement toujours pas d'actualité), il se contraint à chercher à satisfaire et les partisans de la fermeté et ceux de l'humanité, de crainte de déclencher l'affrontement entre les uns et les autres. Ainsi veut-il conduire à bon port, celui de la reprise et des réformes maîtrisées, un pays qu'il juge ravagé par le doute et exaspéré par la radicalisation outrancière du débat politique, dont témoignent, il est vrai, les excès de langage des dirigeants de tous bords.
Ce choix stratégique m'a toujours semblé lourd de plus de risques que d'opportunités.
Le pays sent "qu'on ne lui dit pas tout" et s'en émeut d'autant. Du coup la prudence passe pour de l'hésitation et la réflexion pour de la pusillanimité.
Ma conviction est faite depuis longtemps qu'on ne mobilisera le Pays qu'en le plaçant devant ses responsabilités. La France veut-elle demain encore peser dans le monde en s'appuyant sur le réservoir d'énergie, de savoir-faire et de valeurs qu'elle a accumulés au fil de son histoire ? Ou préfère-t-elle se replier sur ses préoccupations et se résigner à suivre le cours des choses ? C'est en fixant clairement l'objectif que l'on pourra atteindre celui qui reste seul digne de notre vieille et belle nation !
Il s'agit bien là de stratégie et non de caractère ! Et c'est tant mieux : il est plus facile de changer l'une que l'autre !
Le problème de François Hollande n'est pas sa prétendue faiblesse.
Le problème de François Hollande, qui ressurgit sur chaque dossier sensible, c'est la stratégie qu'il a choisie en s'installant rue du Faubourg St Honoré : (..) rechercher en permanence le point d'équilibre, celui qui apaise les tensions ou neutralise les passions.
Entièrement d'accord : il y a des choix à faire, tout particulièrement sur l'Europe. Il ne faut pas les différer mais il faut les faire avec l'accord des français, et non dans leur dos, comme ce fut le cas en 1983 quand FM opta pour le Grand Tournant Libéral, et choisit de substituer l'aventure européenne -qui allait déboucher sur la création de l'euro- à l'idéal socialiste. N'oublions jamais que, comme l'écrit J. Sapir, "l’Euro fut conçu dès le départ pour obliger les pays à entrer dans une concurrence sociale et fiscale sans pitié ".
Rédigé par : chatel | 24 octobre 2013 à 21:40
Cette analyse me semble juste je pense aussi que le comportement de François Hollande relève de la stratégie et non du caractère mais le problème est qu'il est perçu autrement.
Le comportement du sénateur Placé est pour le moins déplacé la réaction du premier secrétaire toujours au ras des pâquerettes .Par dépit de n'être point ministre Placé est malveillant , les Français ne sont pas dupe , seul il faut en convenir le ministre de l'intérieur a eu un comportement d'homme d'état, pour le reste c'est la cour de récréation pour des gens que l'on aurait pu croire adultes et responsables ,il est plus que temps de virer ces bavards .
Il serait bon de se souvenir de la petite phrase de Chevenement : "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne "et d'en élargir le cercle , les Français sont plus que fatigues de ce cirque de clowns tristes.
Pour nous citoyens du bas si l'on devait faire un résumé très court, on dirait:
incompétent et bavard,ce n'est peut être pas juste mais c'est la perception que l'on a.
girard
Rédigé par : girard rené | 23 octobre 2013 à 20:51
Bravo!!! mille fois bravo!!!Enfin quelqu'un qui fait entendre la voix de la raison!!!!
Je suis extremement contente de lireces lignes et de remettre tout le monde en place , d'ou que viennent les voix discordantes!!!
Marre et plus que marre d'entendre sans relache critiquer sans fond le Président de la République!!!
Je suis très en colère sur cette affaire Léonarda , ou tout le monde a réagit sans lire le rapport de l'IGS , accablant pour cette famille.Mais que cherche t'on au juste ??? Et surtout a gauche ????
Les chaines toutes info auraient été mieux inspirées de nous passer en boucle ce que une candidate FN a fait a C Taubira (une vrais info aussi abominable soit elle nous montre le vrais visage du FN)au lieu de se precipiter au Kosovo pour permettre a cette gaminede 15 ans de défier le Président de la République, qui n'est ni plus ni moins HONTEUX !!!C'est faire preuve d'IRRESPONSABILITE, au lieu d'aller a la recherche des infos qu'on nous doit.Je suis écoeurée de tout ça.
Rédigé par : M.A | 22 octobre 2013 à 13:04